Je lisais ce matin, au Bar des Brisants, la dépêche du Telegraph annonçant que Pékin voulait désormais attirer de jeunes scientifiques étrangers grâce à un « K Visa » censé rivaliser avec le H-1B américain. Un visa pour les talents du monde entier, sans emploi garanti, sans contrôle d’origine, presque un laissez-passer global pour venir travailler dans l’Empire du Milieu. Et je me suis dit : voilà que la Chine veut goûter à la modernité occidentale, cette étrange fièvre humanitaire qui finit toujours par brûler ceux qu’elle prétend éclairer.
Car la réaction du peuple chinois ne s’est pas fait attendre. Sur Weibo, des milliers de messages furieux : « Ne répétez pas les erreurs de l’Europe ! », « L’Australie et le Canada sont tombés ! », « Pas d’immigrants en Chine ! » On croirait lire les commentaires d’un forum identitaire occidental, sauf qu’ils viennent cette fois du cœur du Parti communiste chinois. Cette jeunesse, diplômée mais sans avenir, n’a plus foi dans les slogans d’ouverture. Elle voit les images de Paris en flammes, de Londres fracturée, de New York noyée sous l’insécurité et la misère ethnique, et comprend que l’immigration de masse n’est pas la promesse du progrès, mais la fin des peuples.
Les Chinois, voyageurs infatigables, n’ont pas besoin de cours de géopolitique pour savoir ce que produit la « diversité » : ils l’ont vue. À Vancouver, à Sydney, à San Francisco, à Londres ou à Paris, ils observent comment les nations blanches se dissolvent sous le double acide du repentir et de la démographie. Ils ont vu les statues renversées, les quartiers perdus, les capitales transformées en bazars tristes où les langues s’entrechoquent sans plus s’écouter. Ils ont compris que l’homme européen, trop sûr de sa bonté, a ouvert ses frontières pour mieux s’y perdre.
Alors, lorsque Pékin promet d’attirer les « talents du Sud », les jeunes Chinois tressaillent. Ils sentent le piège idéologique : derrière le mot talent se cache celui, honni, d’immigrant. Le peuple comprend mieux que ses maîtres ce que coûte la naïveté cosmopolite. Eux, au moins, ont conservé le souvenir de la cohésion ethnique, de la continuité historique, de cette homogénéité que les Européens ont troquée contre des slogans creux sur l’« inclusion ».
On dit que la Chine manque de bras. C’est vrai. Mais elle préfère manquer d’hommes que perdre son visage. Elle vieillit, soit, mais elle ne se métisse pas. Et dans un monde où les peuples se diluent comme du sucre dans l’eau tiède de la morale, c’est déjà une forme de résistance.
Il est piquant de voir le Parti communiste confronté à ce dilemme que connaissent nos démocraties depuis cinquante ans : ouvrir la porte pour croître, ou la fermer pour durer. Les Chinois, eux, ont choisi la durée. Ils savent que l’immigration n’est pas une politique économique, mais un suicide biologique déguisé en vertu.
On peut sourire de leur crispation, mais il y a dans ce réflexe quelque chose de sain, presque spenglérien. La Chine comprend que la survie d’une civilisation n’est pas affaire de PIB, mais de continuité. L’Occident l’a oublié, et il s’efface. La Chine, elle, commence à en prendre la mesure.
Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “La Chine découvre la peur blanche”
Réactions d’un peuple fier qui tient à se préserver de toutes les dérives mortifères d’un monde occidental.
Bonjour,
Le choc démographique va être très brutal pour eux, encore plus que pour nous. Je ne sais pas s’ils auront la force de résister aux sirènes de la « croissance ».
Cdt.
M.D