L’intervenant principal sera Fulup Lannuzel, auteur de nombreux romans et recueil de nouvelles, qui présentera son dernier ouvrage : Gwalarn 100 ans : Danevelloù – Nouvelles (éd. Al Liamm).
Il s’agit d’un recueil de nouvelles publié dans la revue littéraire en langue bretonne Gwalarn entre 1927 et 1944, choisies et traduites en langue française par Fulup Lannuzel et Kristian Braz. Cet ouvrage bilingue permettra aux brittophones comme aux non-brittophones de découvrir la littérature moderne en langue bretonne qui s’est construite dans la revue Gwalarn. La présentation de cet ouvrage sera également l’occasion d’apporter un éclairage nouveau sur le mouvement littéraire Gwalarn en présence de deux spécialistes de la littérature bretonne :
Bernez Rouz est journaliste et écrivain, il a publié de nombreux ouvrages dont E koun Youenn Drezen (En souvenir de Youenn Drezen) aux éditions Al Lanv et Trésor du Breton écrit aux éditions des Montagnes noires. Il est également à l’origine de l’exposition sur les 100 ans de Gwalarn qui est présentée en ce moment à la Maison du livre de Bécherel.
Cédric Choplin est maître de conférences au département Breton et Celtique de l’Université de Rennes 2. Il est l’auteur de la littérature en langue bretonne aux éditions les montagnes noires.
La rencontre, organisée en partenariat avec la librairie l’association Skol an Emsav, sera suivie d’une séance de dédicaces.
Réservations : https://my.weezevent.com/
Illustration : DR
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Une réponse à “Rennes : conférence sur les 100 ans de Gwalarn”
Il sera difficile aux conférenciers d’évoquer Gwalarn sans rappeler les circonstances de sa naissance. La revue fut le fruit de deux ambitions, celle de Roparz Hemon bien sûr, mais aussi celle d’Olier Mordrel.
En février 1924, quand Olier fête la « quille » à la fin de son service militaire, il habite à Paris, place du Panthéon, dans le même hôtel que Roparz Hemon. Le premier termine ses études d’architecture, le second prépare l’agrégation d’anglais. Sans devenir de proches amis, ils se découvrent une passion commune : redonner à la langue bretonne la dignité d’une langue moderne. Roparz Hemon, esthète réservé et peu enclin aux débats politiques, nourrit alors un seul projet : prouver que le breton peut engendrer une littérature de la même tenue que celle des grandes langues européennes.
C’est à l’initiative d’Olier Mordrel que Roparz Hemon accepte de diriger le supplément littéraire bretonnant de Breiz Atao. Ensemble, ils choisissent le titre de Gwalarn, et en février 1925 paraît le manifeste fondateur, signé de leurs deux noms. On y lit une exigence intellectuelle inédite : faire du breton un instrument de création littéraire moderne, destiné à un lectorat cultivé, conscient de la nécessité d’une rupture avec le folklore et les compromis de la décadence.
Ainsi naquit Gwalarn, non d’un simple élan littéraire, mais d’une volonté partagée de renaissance culturelle.