Un humoriste interdit de scène, un militant jeté en garde à vue pour avoir parlé d’immigration, une revue retirée des kiosques parce qu’elle dérange, un professeur empêché de faire cours, des gendarmes qui interdisent un banquet populaire, des journalistes diabolisés, des artistes effacés, des citoyens muselés.
Ce n’est pas un roman dystopique. Ce n’est ni Téhéran, ni Pyongyang, ni Caracas. C’est l’Europe. C’est la France de 2025.
Et c’est un effondrement moral d’une ampleur historique.
La police de la pensée est parmi nous
Regardez les faits : Dieudonné, humoriste provocateur depuis vingt ans, voit ses spectacles interdits les uns après les autres, ses salles fermées, ses spectateurs menacés. Jean-Eudes Gannat, jeté quarante-huit heures en garde à vue pour avoir osé critiquer l’immigration dans une vidéo, réduit au silence numérique, banni des réseaux.
La revue La Furia, retirée des kiosques pour avoir publié des textes jugés “non conformes” à la morale médiatique. Et combien d’autres anonymes — journalistes, enseignants, écrivains, prêtres, militants — traînés devant les tribunaux pour délit d’opinion, sanctionnés pour un mot, un tweet, une phrase ?
Cette Europe qui se dit “tolérante” est en train de construire, brique après brique, un totalitarisme doux, où la peur a remplacé la matraque et où la censure se dissimule sous les mots “inclusion”, “vivre-ensemble” ou “lutte contre la haine”.
La censure n’est plus une exception, c’est un régime
Ce n’est plus la loi qui guide le monde occidental, mais la morale idéologique. Une morale creuse, puritaine, qui prétend défendre le Bien tout en interdisant de nommer le réel.
La censure ne se cache même plus : elle s’assume, elle se justifie, elle se glorifie.
Les médias officiels appellent à “supprimer la désinformation”, les plateformes privées effacent les comptes dissidents, les préfectures interdisent des réunions culturelles. C’est un nouvel âge d’obéissance qui s’installe — celui du consensus obligatoire, du discours unique, du conformisme total.
Vous avez peur de parler au travail.
Peur d’écrire sur les réseaux.
Peur de penser à voix haute.
Voilà le visage de l’“Europe démocratique” : une société de surveillance mentale, où la délation remplace la contradiction.
L’esprit européen qu’on assassine
Ce qui meurt ici n’est pas seulement la liberté d’expression.
C’est l’esprit européen lui-même — celui du dialogue, du désaccord fécond, du conflit d’idées qui fait naître la vérité.
Notre civilisation s’est construite sur le verbe libre : de Socrate à Voltaire, d’Erasme à Nietzsche, d’Orwell à Faye.
L’Europe n’est pas une morale : c’est un combat de visions. L’Europe n’est pas un “vivre-ensemble” sous anesthésie : c’est une tension vitale entre forces contraires, un souffle créateur nourri de débats, de heurts, de polémiques.
Aujourd’hui, cet esprit agonise, étouffé sous les injonctions morales et les interdictions administratives.
Les élites politiques et médiatiques ont troqué la vérité contre la peur du scandale.
Elles préfèrent un troupeau docile à un peuple libre.
Nous sommes les hérétiques du nouveau monde
Les dissidents d’aujourd’hui — humoristes, intellectuels, artistes, militants — sont les hérétiques d’un nouveau clergé progressiste.
On ne les brûle plus sur un bûcher, on les efface des plateformes.
On ne les exile plus, on les débranche.
Mais la logique est la même : purifier la société de ceux qui refusent la foi obligatoire du progressisme globalisé.
Ces persécutés — de Dieudonné à Gannat, des rédacteurs de La Furia aux enseignants bâillonnés — incarnent ce que le système déteste : la liberté de dire non.
Dire non à la peur.
Non au mensonge.
Non au monde aseptisé qu’on veut nous imposer.
La parole est un acte de résistance
Nous n’avons pas seulement le droit de parler : nous avons le devoir de le faire.
Car le silence, aujourd’hui, est une forme de collaboration.
Soutenir ceux qu’on veut faire taire, même sans partager chacun de leurs mots, c’est défendre la possibilité même de penser librement demain.
Ne pas défendre la parole d’autrui, c’est renoncer à la nôtre.
L’esprit européen, c’est celui qui débat, qui conteste, qui provoque, qui crée.
Et si nous renonçons à cet esprit, nous ne serons plus une civilisation, mais un parc à bétail numérique géré par des algorithmes et des ministres.
L’histoire n’est pas finie.
L’Europe libre n’est pas morte, elle sommeille.
Mais elle ne se réveillera pas d’elle-même.
Elle a besoin d’hommes et de femmes qui refusent la peur, qui refusent l’ordre moral médiatique, qui refusent la servitude.
Parler, écrire, chanter, filmer, débattre — c’est déjà résister.
Car une civilisation ne s’effondre pas quand ses ennemis l’attaquent, mais quand ses enfants se taisent.
Alors parlons.
Encore.
Et surtout : parlons librement.
Julien Dir
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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13 réponses à “France 2025 : le retour du délit d’opinion”
Un seul petit point me pose question : es-tu sûr que le totalitarisme en marche soit doux ?
Merci pour ton texte.
Va t on en arriver à ce que les écrivains, humoristes et autres dissidents du politiquement correct soient obligés, comme en URSS de faire paraître leurs oeuvres sous la forme de samizdat?Au train ou vont les choses , on en est pas loin.Dans toutes les dictatures le délit d’opinion est une arme redoutable.
Demat pour compléter ce bel article, un petit lien vers l’émission d’hier sur TVL animée par Yves Morillot : « Un Bistro Libertés de combattants avec Florian Philippot » : » https://www.youtube.com/watch?v=HMsxSYXvif0 » , Jean-Eudes était invité à cette émission hier soir ; je l’ai apprécié ; découvrez ce bistro sans ambages avec tous les invités y compris le dessinateur de portrait Ignace. Bravo à toutes et tous pour votre liberté d’expression à maintenir. Kenavo an holl.
il serait tellement plus efficace de divulguer les identités de ces gendarmes et policiers complices actifs du système maçonnique. Et les obliger à baisser le regard dans la rue, au supermarché ou à l’église.
Ces atteintes à la liberté d’opinion existent et l’on imagine qu’elles pourraient s’aggraver. Il y a cependant un bon côté dans ce constat : c’est que si il y a atteintes, c’est qu’il y a opinions, et que l’establishment conformiste les craint.
Rien n’est plus fort qu’une idée dont le temps est venu. Cependant, il serait bon de préserver la force de cette idée en évitant de la disperser dans des voies sans issue. Par exemple, le reproche de « désinformation » n’est pas toujours immérité, et c’est potentiellement grave comme un ver dans un fruit. Affirmer un fait inexact, c’est donner à l’adversaire une arme encore plus dangereuse que l’interdiction d’une réunion car elle touche une opinion plus large.
Magnifique plaidoyer pour une résistance à cette dérive autoritariste.
Un masque ffp ne filtre rien qui ne soit plus petit que 0.6 microns.
Un virus mesure 0.01 micron.
Un masque ffp n’est pas hermétique.
L’ARN modifie l’ADN, ça s’appelle la transcriptase inverse.
Désinformation ou vieux bornés qui ne veulent rien entendre et qui se ferment comme des enfants capricieux de 5 ans?
Je ne vois dans toutes ces turpitudes que l’action clandestine du Mozart de la haine distraite.
Chassez le Réel, il revient au galop et l’omerta des bien pensants n’y pourra rien.
@Patrice Coulon : Ce ne sont que des exécutants , les responsables sont les technocrates de la place beauvaux ainsi que le locataire de Palais.
Nous ne nous tairons pas.
N’oublions pas que le macronisme a été porté au pouvoir par un milliardaire américain, un grand groupe bancaire et de gestion financière typiquement parisien, ainsi qu’un énorme groupe de presse. Donc le système financier franco français fait la dette et la guerre contre la Russie, le milliardaire américain et ses sbires ont bénéficié du dépeçage des 1600 meilleures sociétés française et l’immense groupe de presse actif en transport France Afrique contrôle toute l’information. On assiste donc à une liquidation de la France pour entrer dans le moule de la dictature européenne contrôlée par le 4ème Reich Allemand et le mondialisme mourant. Donc la censure est partout comme le national socialisme allemand qui brûlait les livres dans les années 30-40 afin de ne pas voir d’association d’idées, néfastes au régime de dictature du 3ème Reich. Vous avez la chance et la malchance de voir l’histoire actuelle ainsi que la renaissance du despotisme national socialisme dont la dictature est le rôle de liquider et dépecer la France. Le 4ème Reich en UE est en cours mais le pont trop loin contre la Russie et un échec et mat. C’est un fiasco retentissant à 400 milliards de pertes mais aussi pour notre pays en faillite de plus de 10’000 milliards de dettes engagements déficits à toute cette dictature. L’échec sera d’autant plus important que le système de dictature se heurtera à la productivité et la révolte pour arrivera à des grèves et une non productivité qui coulera le pays. Les dirigeants seront forts dépourvus lorsque la bise de refus sera partout. Cela commence déjà d’ailleurs avec nos 95’000 faillites d’entreprises PME Artisans, commerçants écrasés par les milliardaires de l’importation qui ruinent la France. Ajouter le réchauffement montant du sud et vous aurez une totale liquidation. L’empire occidental avec sa suffisance et son arrogance touche le fond, n’ayant pas même réalisé que l’économie se fait avec les BRICS l’OCS et le souverainisme. Nous assistons en direct comme la guerre de 100 ans et similaire depuis 1945 à nos jours
200 000 euros la semaine de vacances et pour vous c’est free, ça vous dit ? Et le grand gagnant est …
Du Cap Ferret à Saint Tropez
L’Humanité / Aurélien Souchèvre / 19 novembre 2025.
Dans la presse vous pouvez lire que la vocation et la véritable nature du premier ministre c’est d’être moine mais qu’il fait don de sa personne pour être au service des Français. On en pleurerait presque. Qu’il démissionne, ce ne sont pas les cellules monastiques vides qui manquent en France ou ailleurs.
Jean- Luc Mélenchon n’a-t-il pas raison quand il dit : « A chaque tour de manège le pompon reste au même endroit. » et on pourrait ajouter que les paroles de l’unique rengaine qui accompagne ce drôle de manège deviennent insupportables, cons, ponctions, contributions, verbalisations, impositions. La liste est longue comme un jour sans pain.
A qui profite le crime ?
Les ministres vous expliquent grâce à la pédagogie entubatoire qu’il n’y a pas d’argent. Si, si, il y en a, mais pas dans les bonnes poches.
Les professionnels de la politique de haut niveau n’ont qu’un seul objectif : vivre comme les milliardaires sauf que pour eux, c’est sans aucun génie et sur le dos des contribuables.
Pour vous détendre : Revoir l’Inconnu du Nord-Express d’Alfred Hitchcock pour l’ambiance à la fête foraine.