Les premiers résultats Médiamétrie de la saison radiophonique 2025-2026 confirment une évolution significative : France Inter, encore leader du marché, perd du terrain, tandis qu’Europe 1 poursuit sa remontée après plusieurs années de crise. Dans un contexte général de désaffection du média radio, cette opposition illustre les mutations profondes du paysage médiatique français.
Selon une information rapportée par Le Parisien le 12 novembre, France Inter compte désormais 6,7 millions d’auditeurs quotidiens, soit près d’un demi-million de moins que l’année précédente. C’est la première baisse depuis quatre ans pour la radio publique, qui reste toutefois loin devant ses concurrentes.
Dirigée par Adèle Van Reeth, la station a renouvelé sa grille à la rentrée avec Benjamin Duhamel à la matinale, succédant à Léa Salamé. Mais cette transition s’accompagne d’un recul inédit.
« Il n’y a pas péril en la demeure, même si tout signal d’alarme doit interpeller », nuance toutefois un responsable d’une radio concurrente, cité par le titre de presse francilien.
Europe 1 regagne des auditeurs dans un marché en crise
À l’inverse, Europe 1 (groupe Lagardère) continue de progresser : la station gagne près de 300 000 auditeurs en un an pour atteindre 2,8 millions d’auditeurs quotidiens, d’après les chiffres exclusifs publiés par la même source. Une performance notable, alors même que la radio a perdu Cyril Hanouna, parti pour Fun Radio.
La dynamique est notamment portée par les émissions de Pascal Praud, Christine Kelly et Dimitri Pavlenko, figures phares de la grille d’après-midi et du matin. Ce résultat confirme la tendance observée lors de la saison précédente : la radio généraliste du groupe Lagardère retrouve peu à peu son socle d’auditeurs, après plusieurs années de recul.
Dans le même temps, RTL enregistre une légère hausse à 5 millions d’auditeurs (+ 100 000 en un an), tandis que franceinfo reste stable à 4,9 millions (– 50 000). Les stations musicales, à l’inverse, traversent une période difficile : NRJ et Nostalgie signent leur plus bas historique.
Globalement, la radio perd encore du terrain : 36,8 millions de Français écoutent chaque jour une station, soit 1 million de moins qu’en 2024 et 6 millions de moins qu’il y a dix ans.
Le symbole d’un rééquilibrage des sensibilités médiatiques
Le contraste entre la baisse du leader du service public et la progression d’Europe 1, radio généraliste concurrente suscite diverses lectures. Si les causes sont multiples (renouvellement des voix, évolution des habitudes d’écoute, effet de génération), certains y verront aussi le signe d’un rééquilibrage du paysage radiophonique, dans un contexte où les attentes du public se déplacent.
Alors que la radio publique conserve un ton culturel et institutionnel, Europe 1 réussit à reconquérir un auditoire attaché à des formats plus directs et populaires. Au-delà des chiffres, ces tendances traduisent un mouvement plus large : celui d’une société française en quête de repères, de débat et de voix nouvelles, dans un environnement médiatique en recomposition.
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2 réponses à “Audiences radio. France Inter recule, Europe 1 progresse : vers un grand basculement des ondes françaises ?”
Europe 1 n’est pas une radio généraliste mais c’est un média de propagande d’extrême droite controlé par Boloré…
Qu’une radio aussi lamentable que rtl puisse encore gagner des auditeurs avec des nullards comme caveriviere, courbet, dauvers, ruquier, aphatie et consorts c’est à désespérer du genre humain.