Découvrir la France : Souvigny (Sologne), l’église aux murs ressuscités

Au lieu de s’entasser dans les aimants à touristes, pourquoi ne pas visiter la France profonde et authentique à travers ses villages historiques ? Car c’est dans ces villages qu’un esprit enraciné demeure, malgré le rouleau compresseur de la mondialisation et les dégâts des 30 glorieuses et des cinquante piteuses qui ont suivi. Vouzon et Souvigny sont deux villages solognots qui méritent qu’on s’y arrête et que le touriste averti y admire ce que l’esprit français a su produire de mieux comme architecture de terroir.

Deuxième partie : Souvigny

Eugène Labiche fut l’un des rois du Vaudeville, théâtre populaire s’il en est, où il ne fallait pas avoir 7000 références cryptiques pour suivre les dialogues. Mais l’académicien fut également le maire d’un commune des environs de Lamotte-Beuvron : Souvigny-en-Sologne. Son buste trône d’ailleurs dans le bourg, non loin d’une magnifique demeure solognote.

Habitée depuis la plus haute antiquité comme en témoigne les ossements de l’ancien cimetière situé autour de l’église et du presbytère, Souvigny, 500 habitants, prend sa source dans l’histoire profonde de la France. Et, outre son charmant petit bourg de maisons en briques, à pans de bois et hourdis de torchis, Souvigny abrite une église qui mérite à elle seule le détour. Elle est d’ailleurs inscrite à l’inventaire des Monuments historiques depuis le 23 avril 1979.

Datée du XIIè siècle (avec de solides réfections au XVIè et XVIIIè), l’église de Souvigny possède sur deux de ses côtés, un « caquetoire », c’est à dire une sorte de galerie extérieure abritée à l’impressionnante charpente où les paroissiennes pouvaient venir bavarder en toute quiétude, avant et après l’office, pendant que leurs canailles de maris étaient à l’auberge.

Mais outre cette particularité coquasse et caquetante, le trésor de la maison de Dieu de Souvigny réside dans son intérieur. Quand on entre dans l’édifice dédié à Saint-Martin, on remarque tout de suite à gauche le monument aux morts. Au contraire de la plupart des communes, c’est à l’intérieur de l’église que l’édicule a été érigé après la première guerre mondiale.

Mais, c’est en allant vers le choeur qu’on remarque d’anciennes peintures murales. Celles-ci ont été découvertes sous diverses couches d’enduits lors d’une restauration de 1988. Elles représentent des Pères de l’Eglise et des Apôtres. Et même de généreux donateurs pour certaines d’entre elles, croit-on savoir.

Le choeur, quoi que simple, est de toute beauté (avec, notamment, un tabernacle datant de 1658) et mérite que vous vous arrêtiez devant, une minute ou deux, pour adresser à Saint-Martin une prière qui, à n’en point douter, sera entendue.

Avant de repartir pour découvrir le reste de la Sologne en passant par Lamotte-Beuvron (12 km), ne pas hésiter à jeter un coup d’oeil à la singulière pompe à essence qui est installée sur la place de l’église.

Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.

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