Malgré l’interdiction formelle des forces de l’ordre, des dizaines d’agriculteurs britanniques ont convergé en tracteur vers le cœur de Westminster, ce mercredi 26 novembre 2025, jour de la présentation du budget par le gouvernement travailliste. Objectif : protester contre une réforme fiscale jugée destructrice pour l’agriculture familiale.
Au centre de la colère paysanne : la volonté du Chancelier de l’Échiquier, Rachel Reeves, d’imposer une taxe de 20 % sur les terres agricoles et entreprises familiales d’une valeur supérieure à un million de livres sterling, à partir d’avril 2026. Une mesure perçue comme une attaque directe contre l’héritage rural et la pérennité des exploitations.
Farmers assemble in central London but will Rachel Reeves be listening today?
Stop the family farm tax and back British farming! 🚜 🇬🇧 pic.twitter.com/qllkw54SZ4
— Hannah Galley (@HRGalley) November 26, 2025
Tracteurs, pancartes et désobéissance civile
Malgré l’interdiction des tracteurs dans le périmètre de Whitehall — au nom d’un supposé risque de « perturbation grave » pour la circulation et les services d’urgence — plusieurs véhicules agricoles ont bravé les barrières policières. L’un d’eux arborait le slogan provocateur : « Only fools vote Labour » (Seuls les idiots votent travailliste). Un autre, décoré d’un sapin et conduit par un agriculteur déguisé en Père Noël, affichait une « liste des vilains » où figuraient les noms de plusieurs figures travaillistes, dont Keir Starmer, Diane Abbott ou encore la BBC.
Dan Willis, éleveur dans le Berkshire et initiateur du mouvement, a confié à la presse britannique sa stupéfaction : « On nous a annoncé à la dernière minute que la manifestation était interdite. Les gens sont venus quand même. Le gouvernement et la police ne veulent pas nous entendre, ni à la Chambre des communes, ni dans la rue. Alors on vient dire les choses avec nos tracteurs. »
They’re AREESTING FARMERS on Trafalgar Suqre Roundabout pic.twitter.com/41CqBexCac
— Alan D Miller (@alanvibe) November 26, 2025
🚨 BREAKING: Defiant farmers storm London in a tractor convoy — directly defying Labour’s pre-budget BAN on tractors entering the capital.
They said NO. They came anyway. 🚜#FarmersProtest #TractorTakeover pic.twitter.com/igkLkkStfe
— The British Patriot (@TheBritLad) November 26, 2025
Une taxe sur la mort et la terre
Dans un contexte déjà tendu — flambée des coûts, pression réglementaire, climat économique dégradé —, la réforme fiscale annoncée est vécue comme une trahison. « Cette taxe revient à frapper des familles endeuillées, à confisquer le fruit d’une vie de travail, et à punir ceux qui nourrissent le pays », s’indigne un manifestant. Plusieurs dénoncent une volonté d’éradiquer l’agriculture familiale au profit d’un modèle agro-industriel piloté depuis Londres ou Bruxelles.
En visant spécifiquement les biens agricoles transmis en héritage, le gouvernement travailliste, à travers Rachel Reeves, entend financer une partie de son budget par une ponction sur le patrimoine rural. Mais pour nombre d’agriculteurs, cette décision pourrait provoquer une vague de faillites, de ventes forcées, voire une désertification des campagnes.
Le malaise agricole s’étend
Cette démonstration de force à Westminster est le dernier épisode en date d’un malaise profond, qui n’est pas propre au Royaume-Uni. Partout en Europe, les campagnes grondent face à des politiques fiscales et environnementales perçues comme déconnectées des réalités du terrain. En Grande-Bretagne, la fracture entre villes et campagnes ne cesse de s’aggraver, et la radicalisation du monde agricole semble s’accélérer.
La tentative des autorités de contenir la manifestation en imposant des zones de protestation confinées n’a fait que renforcer la détermination des agriculteurs. « Nous n’avons plus le choix, conclut Dan Willis. Soit nous nous faisons entendre, soit nous disparaissons. »
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.