L’intégration croissante de l’intelligence artificielle dans les logiciels du quotidien suscite une contestation de plus en plus visible. Dernier exemple en date : le navigateur Firefox. Après une vague de critiques venues de sa propre communauté, Mozilla a dû revoir sa communication et promet désormais un dispositif permettant de désactiver intégralement toutes les fonctionnalités liées à l’IA.
Une annonce qui a provoqué une fronde immédiate
La polémique a éclaté après la prise de fonctions du nouveau directeur général de Mozilla, Anthony Enzor-DeMeo. Dans un billet de blog publié mi-décembre, celui-ci expliquait vouloir faire de Firefox un « navigateur moderne orienté IA », intégrant de nouveaux outils reposant sur ces technologies.
Très rapidement, une partie des utilisateurs historiques a exprimé son hostilité. Sur les réseaux sociaux comme sur les forums officiels, beaucoup ont rappelé qu’ils avaient précisément choisi Firefox pour échapper à l’invasion de l’IA dans les logiciels grand public. Certains ont dénoncé une décision « déconnectée » des attentes réelles des utilisateurs, d’autres évoquant une trahison de l’esprit initial du projet.
Face à l’ampleur des réactions, Mozilla a publié un message correctif sur le réseau Mastodon. L’entreprise y affirme qu’un bouton de désactivation globale de l’IA, surnommé en interne « kill switch », sera intégré au navigateur. Cette option permettra aux utilisateurs de couper l’ensemble des fonctions d’intelligence artificielle sans exception.
Mozilla assure que ce dispositif sera disponible courant 2026 et qu’il reflète une volonté de laisser un contrôle total aux utilisateurs. Une précision devenue nécessaire après que plusieurs critiques ont souligné que les nouvelles fonctions semblaient davantage « activées par défaut » que réellement optionnelles.
Une défiance persistante chez les utilisateurs
Malgré ces annonces, la méfiance reste forte. Une lettre ouverte diffusée sur le forum Reddit de Firefox reproche à la direction de parler de « choix » et « d’autonomie » tout en décidant seule d’orientations majeures. Le texte souligne également que Mozilla peine déjà à maintenir certaines fonctions de base, et que l’ajout de couches d’IA risque d’aggraver ces difficultés.
Anthony Enzor-DeMeo a tenté de calmer les tensions en rappelant que Firefox resterait centré sur le contrôle de l’utilisateur. Mais ces interventions n’ont pas suffi à éteindre la polémique, certains internautes estimant que la simple nécessité d’un « bouton d’arrêt » prouve que l’IA n’est pas réellement facultative.
Vivaldi adopte une ligne opposée
Dans ce contexte, d’autres acteurs du secteur tentent de se démarquer. Le navigateur Vivaldi, dirigé par Jon von Tetzchner, a publiquement critiqué la transformation des navigateurs en assistants automatisés. Selon lui, remplacer l’exploration active du web par des réponses générées par IA revient à transformer l’utilisateur en simple spectateur.
Vivaldi affirme n’intégrer l’IA que si celle-ci respecte la vie privée, la propriété intellectuelle et l’autonomie des internautes, et rejette toute approche qui encouragerait une consommation passive des contenus.
L’épisode Firefox s’inscrit dans un mouvement plus large de résistance face à l’intégration systématique de l’IA dans les systèmes d’exploitation, les moteurs de recherche et les navigateurs. Pour une partie croissante des utilisateurs, ces technologies sont perçues moins comme des outils d’aide que comme des éléments intrusifs, imposés sans réel consentement.
Reste à savoir si la promesse de Mozilla suffira à conserver la confiance d’une communauté historiquement attachée à l’indépendance, à la sobriété fonctionnelle et à la liberté de choix.
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Une réponse à “Face à la colère des utilisateurs, Firefox promet un bouton pour désactiver totalement l’IA”
Accepter que l’IA soit utiliser dans les navigateurs internet libre c’est ouvrir la porte a la censure étatique international communiste.