19/09/2013 – 10H00 Rennes (Breizh-info.com) – Présenté par son principal actionnaire, la coopérative morbihannaise Cecab, le plan de continuation de Gad a été examiné hier par le tribunal de commerce de Rennes. Un nouveau sursis a été accordé à l’entreprise d’abattage de porcs. Plus de 900 emplois sont sur la sellette.
La juridiction rennaise a donc décidé de donner un délai supplémentaire pour parfaire le plan de continuation, qui sera réexaminé le 9 octobre prochain. A ce jour aucun repreneur ne s’est manifesté. Ce plan prévoit la fermeture du site de Lampaul-Guimiliau dans le Finistère (850 salariés) et de Saint-Nazaire (80 salariés). Celui de Josselin dans le Morbihan (650 salariés) serait par contre maintenu.
Selon un responsable de la Cecab « le plan entre dans sa phase de finalisation technique et que toutes les parties prenantes de Gad SAS le soutiennent pleinement ». Créée en 1968 en Bretagne Sud la Cecab – Centrale Coopérative Agricole Bretonne – affirme sur son site « être devenue en plus de 40 ans l’un des tous premiers groupes agro-alimentaires français dont l’activité à l’international représente 30% du chiffre d’affaires. »
Selon la coopérative, ce succès est dû à sa conception de l’entreprise : « La Cecab s’appuie sur un réseau d’hommes et de femmes qui sont les forces vives de l’entreprise. Agriculteurs-coopérateurs, ouvriers spécialisés, techniciens, employés, commerciaux, cadres… Soudés, tournés vers l’avenir, ouverts et imaginatifs, tous mettent en commun leurs compétences et leur énergie au service du développement de l’entreprise et de la satisfaction du consommateur. » Un réseau qui va quand même être amputé de plus de 900 salariés.
Lors de sa venue au salon international de l’élevage (Space) à Rennes, le 12 septembre dernier, Jean-Marc Ayrault n’a fait pour sa part aucune annonce concernant la mise en place d’un plan Bretagne, pourtant très attendu par tous les professionnels de la filière agricole. Le Premier ministre s’est contenté de demander à la région, au département et à l’ensemble des acteurs de l’agriculture, du commerce et de la distribution de formaliser un « plan Bretagne » d’ici la fin de l’année. « Le modèle agricole breton n’est pas mort », a-t-il affirmé. S’il est toujours vivant, il est malheureusement certain, de l’avis unanime, qu’il est bien malade.
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