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Monde agricole. Maïwenn Bullier, une nouvelle directrice à la tête de Cerafel

09/06/2016 – 04H00 France (Breizh-info.com) –Le Cerafel, association d’organisation de producteurs qui regroupe 7 coopératives bretonnes et dont les légumes sont commercialisés sous la marque Prince de Bretagne, tenait son assemblée générale annuelle mercredi 8 juin à Plemeur Gautier (22). L’occasion de tirer le bilan d’une année 2015 qui marque la reprise, mais aussi de se projeter sur l’année 2016. Maïwenn Bullier a été nommée à la direction du Cerafel.  Elle prendra ses fonctions le 1er juillet 2016 suite au départ d’Yvon Auffret, directeur depuis 17 ans. Maïwenn Bullier, âgée de 34 ans, est ingénieur agroalimentaire, spécialisée dans le marketing.

 L’année 2015 a connu une amélioration par rapport à 2014 (perte de 10%), tant en plein champ que sous abri, et la valorisation s’est rétablie au niveau de 2013.

Concernant les produits d’été, la canicule qui a frappé le sud de la France en juin dernier a profité aux productions de Bretagne qui ont su tirer leur épingle du jeu, comme pour la tomate, la fraise, la salade et le brocoli. Sur le marché spécifique de l’échalote, le redressement s’est fait sentir après deux années difficiles. Cependant, l’inscription au catalogue officiel européen de variétés hollandaises de semis non conformes inquiète toujours les producteurs bretons, défenseurs de l’échalote traditionnelle.

Si le chiffre d’affaires a progressé sur le premier semestre, la crise profonde qui a frappé les campagnes d’automne en fin d’année n’a pas permis d’atteindre le niveau attendu. C’est notamment le cas du chou-fleur, dont la production a pris deux mois d’avance à cause de températures très douces pour la saison. Sur novembre et décembre, 50 millions de têtes ont été mises en marché alors que la prévision s’établissait à 30 millions. Sur ce total 8 millions de têtes ont été orientées vers la transformation et 12 ont été retirées du marché.
Autre facteur aggravant, l’embargo russe qui se traduit par la fermeture des frontières de ce pays pour les produits bretons. En chou-fleur, le marché russe représente 8% des exportations.

Le bio en pleine croissance

Les volumes commercialisés en bio poursuivent leur croissance à deux chiffres pour atteindre sur 2015 les 16 000 tonnes. Le cap des 20 000 tonnes devrait être franchi en 2017, confirmant la place de Prince de Bretagne, dont la filière biologique a fêté ses 18 ans cette année, en tête des organisations de producteurs du secteur bio.
2015 est également marquée par une très forte progression de la demande qui bondit de 10%, tandis que le Cerafel a accueilli deux nouveaux producteurs certifiés sur la côte nord.

Pour 2016, des changements sont attendus avec la signature d’un nouvel accord interprofessionnel qui porte sur le financement de la recherche-expérimentation. Cet accord vient remplacer la taxe fiscale affectée au Ctifl sur les ventes de fruits et légumes frais, supprimée depuis le 1er juillet 2015. Ensuite, un audit des stations régionales d’expérimentation est en cours, il vise à rechercher des pistes de financements en substitution des contrats de Plan ou de Projet. Il est à noter également que l’entrée en vigueur de l’Organisation commune des marchés en fruits et légumes, initialement prévue en début d’année, a été reportée à fin 2016. Enfin, sur le volet du développement international, la reconnaissance de Freshcoop, AOP regroupant les OP bretonnes et les OP belges, a été officialisée, ouvrant de nouvelles perspectives pour 2016.

Le Cerafel fait du développement durable l’essence même de son fonctionnement. Les producteurs ont justement concrétisé leur engagement avec l’édition d’un livret d’indicateurs qui donne accès, en toute transparence, aux chiffres et données de l’organisation (y accéder en cliquant ici). Aujourd’hui Prince de Bretagne regroupe 2 268 producteurs dont 450 qui exercent des responsabilités au sein de la filière, des légumiers à la tête d’exploitations le plus souvent familiales. Il s’agit du premier groupement de producteurs Bio en France (40 exploitations certifiées) qui dispose par ailleursd’une station d’expérimentation dédiée à l’agriculture biologique.

Créé en 1964 par un groupe de producteurs bretons emmenés par Alexis Gourvennec, le CERAFEL, Association d’Organisations de Producteurs, regroupe 7 coopératives bretonnes : Sica de Saint-Pol de Léon, Socoprim, la Bretonne, Triskalia et Bretagne-Plants dans le Finistère, l’Union des Coopératives de Paimpol et Tréguier (UCPT) dans les Côtes d’Armor, Terres de Saint-Malo en Ille-et-Vilaine.  Par plusieurs arrêtés du 26 novembre 2015 le ministère de l’Agriculture a rendu obligatoires les cotisations fixées par le CERAFEL (Comité Economique Régional Agricole de Fruits et Légumes) devenue AOP (association d’organisation de producteurs en 2009) y compris pour les légumiers qui ne sont pas membres. Cela occasionne depuis des années une longue querelle entre le CERAFEL et les légumiers, qui refusent de le payer continue donc sous les auspices de l’Etat.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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