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« Avis de gros temps ». A la rencontre de Mary Lester et de Jean Failler [interview]

17/09/2016 – 12H00 l’île Tudy (Breizh-info.com) – Dans le monde du roman policier, Jean Failler fait partie des monuments. Père inventeur de Mary Lester, ce dernier a publié a ce jour plus de quarante romans tournant autour de cette enquêtrice. Le dernier en date, Avis de gros temps,  est sorti en début d’année 2016. (cliquez sur l’image pour commander ses ouvrages)

Le commandant Lester doit, cette fois ci, voler au secours d’un OPJ (officier de police judiciaire) accusé d’avoir détourné une importante quantité de drogue au siège de la brigade parisienne des stups. Les charges contre ce lieutenant sont lourdes et sa culpabilité ne fait pas de doute pour la presse puisqu’il aurait été nuitamment filmé par des caméras de surveillance sortant du 36 porteur de deux gros paquets. Son seul allié, l’un de ses amis, commandant de la crim’, est intimement convaincu de son innocence.Mary n’est pas enthousiasmée par l’idée de s’impliquer dans une telle affaire mais finit par accepter lorsqu’elle apprend qu’une vieille connaissance, le commissaire Mercadier, va y fourrer son nez. Dès que cet officier arriviste et manipulateur apparaît dans le paysage avec son âme damnée, la commissaire Cécile Darle, elle comprend que les coups fourrés vont pleuvoir et que la partie sera délicate.Il n’en faut pas plus pour qu’elle prenne la piste…

Les livres de Jean Failler – dont certains ont été adaptés à la télévision – se trouvent dans toutes les bonnes librairies de Bretagne, mais également dans les supermarchés. Ils peuvent être commandés également sur le site des éditions du Palémon, ici.

Nous avons rencontré ce personnage haut en couleur, autodidacte, qui a fait aimer à plusieurs générations le roman policier et la Bretagne !

Breizh-info.com : Jean Failler, pouvez vous nous raconter comment est née Mary Lester ? Comment a t-elle évolué au fil de la quarantaine de livres que vous lui avez consacrés ?

Jean Failler : Tout ceci a commencé par une pièce de théâtre. La municipalité de Lanester (ville voisine de Lorient, dans le Morbihan) avait décidé, pour son festival de théâtre, de créer une pièce à partir d’un roman policier. Comme toujours, la droite et la gauche n’arrivaient pas à se départager sur le titre à adapter.

Le metteur en scène, voyant la date du festival approcher, me demanda de l’aider à forcer la décision des élus.

Je mis tout le monde d’accord en leur proposant d’écrire un roman policier qui se passerait dans leur ville, ce que je fis, puis j’en rédigeais une version théâtrale. La pièce fut donc montée et jouée à l’occasion de ce festival.

Je l’avais intitulée “Les bruines de Lanester”, clin d’œil à Frédéric Dard qui, à l’époque, venait de faire jouer “Les brumes de Manchester”.

A l’origine, Mary Lester n’était pas une femme mais un homme. On me demande souvent d’où vient ce nom. Quand j’ai écrit ma pièce, j’étais victime des idées reçues : une infirmière, c’était une femme et un flic, un homme.

Ceci a bien évolué, du moins dans la littérature et le cinéma (Mary Lester est peut-être d’ailleurs  pour quelque chose). Depuis qu’elle est apparue dans la littérature, on a vu se multiplier les Julie Lescaut, une Femme d’honneur et quelques autres. J’en revendique un peu la paternité – en souriant, bien entendu.

Le metteur en scène m’avait dit «dis donc, il y a un problème, je n’ai pas d’homme de 25 ans pour jouer le rôle de l’inspecteur de police, mais j’ai une femme. Est-ce que tu verrais un inconvénient à ce que ce soit une femme ?».

J’ai dit : «  Non, pas du tout. Pourquoi pas, c’est une bonne idée… ». Et cette jeune femme s’appelait Mary, avec un «y». On lui a gardé son prénom. Donc Robert Le Ster, c’était son nom au départ, (le ster signifie la rivière en breton), est devenu Mary Le Ster.

Et quand cinq ans plus tard, on a édité le bouquin, l’espace entre le « e » et le « s » a sauté et c’est devenu Lester.

Donc, une jeune femme qui avait un nom particulièrement à consonance bretonne, Mary Le Ster a tout de suite trouvé une consonance britannique. On dit maintenant “c’est une anglaise”…. Cependant  il n’en n’est rien !

Au fil du temps, Mary Lester n’a pas vieilli (privilège des héros de papier), mais elle elle a pris du galon, passant d’inspecteur stagiaire au grade de commandant. Elle a bien sûr tous les diplômes pour passer commissaire, mais elle s’y refuse, préférant (comme Maigret) le terrain au bureau.

Breizh-info.com : Toute votre oeuvre tourne autour de la Bretagne. Tous les scénarios (ou presque) se passent en Bretagne. Etes vous ce que l’on appelle un enraciné ? Peut-on dire aujourd’hui qui vous connaissez votre pays dans les moindres recoins ?

Jean Failler : Je suis un Français de Bretagne. La France est mon pays et la Bretagne mon village. Je ne suis pas voyageur et je n’ai pas la prétention (sauf accident) de faire évoluer mes personnages dans des régions que je ne connais pas.

À l’heure où j’écris ces lignes, la quarante cinquième enquête de Mary Lester est sous presse pour une parution en octobre. En faisant une rapide rétrospective de ces quarante cinq enquêtes, je m’aperçois qu’elles se passent plus souvent sur la côte sud que sur la côte nord et, bien plus souvent encore dans l’Armor (Bretagne de la côte) que dans l’Argoat (Bretagne intérieure).

Je suis, comme vous le dites, “enraciné” dans ce terroir que j’aime viscéralement au point que je n’envisage pas le quitter fut-ce pour une seule journée.

Je pourrais dire que je connais bien la Cornouaille où je vis, dans ses moindres recoins serait bien prétentieux tant ce petit morceau de terroir est multiple et souvent intriguant. Cependant, je suis bien placé pour le fouiller et aller au fond des choses.

Quand je m’éloigne de cette Cornouaille, je découvre avec émerveillement les splendeurs de la côte nord, du pays des abers, de Paimpol, Bréhat (Ah, la pointe de l’Arcouest au crépuscule !) ou du golfe du Morbihan, de la mystérieuse Brière.

Oui, je suis un amoureux fou de ma Bretagne.

Breizh-info.com : Avant de devenir un romancier, vous avez travaillé dans l’entreprise familiale, où rien ne vous prédestinait à devenir un écrivain de renom. Pouvez-vous nous parler de votre parcours de vie, de votre enfance bretonne ?

Jean Failler : J’ai toujours eu des relations conflictuelles avec l’école (et en particulier avec les profs de maths) ce qui fait que je m’en suis tiré au plus vite, certificat d’études primaires en poche, avec une grande hâte d’entrer dans la vie active. Mon père était compagnon menuisier et ma mère repasseuse. Mon grand-père maternel était un petit patron pêcheur de Douarnenez et mon autre grand-père (bigouden) était ouvrier agricole à Plonéour Lanvern. Autant dire que ça ne roulait pas sur l’or et que, dès la petite enfance, on était prié de donner un coup de main aux parents.

C’est ainsi que dès mes sept ans, je fus promu mousse sur le canot de mon grand-père pour traquer la sardine et le maquereau en baie de Douarnenez – ceci pendant les vacances estivales. Le mois d’août se passait à la campagne au temps des moissons (où il n’y  avait jamais trop de bras).

Les jeudis, j’étais le plus souvent réquisitionné par mon père pour l’aider sur les chantiers de construction où il officiait.

Puis mon père décida de se lancer dans le commerce du poisson et c’est là que je fis mes premières armes dans le commerce, après avoir quitté l’école.

Tout allait bien, je faisais beaucoup de sport, (athlétisme, football) jusqu’à mes vingt ans où, avec ceux de ma classe, je fus expédié en Algérie (3/22e RIMA). Lorsque j’en revins deux ans plus tard, un peu secoué tout de même, je repris mon travail à la marée.

Au décès de mon père (en 1970), je devins chef d’entreprise jusqu’en 1976 date à laquelle les halles dans lesquelles j’exerçais mon commerce brulèrent. En une nuit, j’avais tout perdu. Je retrouvais immédiatement du travail comme employé dans une grosse entreprise de marée du Guilvinec jusqu’en 1990 où la crise de la pêche contraignit mon employeur à “dégraisser” son effectif.

Je venais d’avoir 50 ans et je me retrouvais à l’ANPE (on ne disait pas encore pôle emploi, mais c’était la même chose) . Sans le secours de ladite ANPE, je trouvais à m’employer en tant que formateur à l’école d’apprentissage maritime de Concarneau, job qui dura un an et qui ne fut pas renouvelé.

Dès lors, je fus réellement au chômage. Que faire ? Mon âge (50 ans) ne me permettait pas d’envisager une embauche dans un secteur désormais sinistré.

Comme j’avais toujours eu un goût prononcé pour l’écriture, je m’attelai alors à la rédaction d’un premier roman (L’ombre du Vétéran) à connotation historique. Je trouvai un éditeur local et j’eus le bonheur de voir ce premier essai couronné par un prix décerné par l’association des Écrivains bretons. Encouragé par ce succès, je lui demandai  de publier Les bruines de Lanester, ce roman qui, à la suite du Festival de Lanester, était resté sur mes étagères.

L’éditeur accepta, mais je dus lui promettre un second roman historique – Le Seigneur de l’île TristanUn second roman policier parut (Les diamants de l’Archiduc), puis un troisième (La mort au bord de l’étang) et enfin un quatrième (Marée Blanche). C e dernier obtint un prix national (Prix Paul Ricard), ce qui fit décoller les ventes.

Dès lors je produisis deux romans par an (toujours localisés en Bretagne). Le roman policier régional commençait à faire son trou.

Cependant mon éditeur “oubliait” régulièrement de me verser mes droits d’auteur. Au dixième opus, je décidai donc de lâcher ce mauvais payeur et de voler de mes propres ailes. Avec la complicité d’un ami imprimeur je créai donc ma maison d’éditions (Editions du Palémon) et, ayant fidélisé un lectorat, j’arrivai bientôt à vendre bon an mal an 200.000 ex des enquêtes de Mary Lester.

En 2015 mon imprimeur rencontra des difficultés financières et, pour pouvoir continuer à m’éditer, je dus créer une nouvelle société (à 75 ans !) / Aujourd’hui le Palémon est devenu une véritable maison d’édition car, outre mes œuvres, j’édite une dizaine d’autres auteurs qui sont venus me rejoindre. Les éditions du Palémon emploient actuellement quatre personnes. A ce jour , France 3 a tourné sept épisodes des enquêtes de Mary Lester.

Breizh-info.com : Le dernier Mary Lester ( « Avis de gros temps » ) est sorti en avril. Pouvez vous nous en parler ? Etes vous déjà sur l’écriture du prochain ? Combien de temps mettez vous à écrire un ouvrage ? N’est-il pas difficile de se renouveler dans l’enquête policière ?

Jean Failler : Avis de gros temps est le type même de roman qui est inspiré d’un fait divers récent. Comme toujours il m’a valu quelques réactions mitigées  -on ne peut pas plaire à tout le monde. Je n’en retiens qu’une, émanant d’un commissaire divisionnaire en retraite qui m’écrivit : “dans cette enquête, je pense que vous n’êtes pas passé loin de la vérité“. Et, on le sait, tout vérité n’est pas bonne à dire…

Le prochain roman paraîtra courant octobre et le suivant au printemps 2017.

Le temps d’écriture d’un roman est très variable – de deux à quatre mois. Celui que j’ai écrit le plus rapidement (j’étais pressé par la date) m’a pris neuf jours de travail intensif (À l’aube du troisième jour).

J’ai remarqué que les auteurs anglo-saxons les plus prolifiques revenaient souvent sur les mêmes thèmes, voire les mêmes trames (en changeant les noms, les lieux et quelques détails).

Il est évident qu’au bout du quarante cinquième opus d’une série comportant des personnages récurrents, il est difficile de ne pas tomber dans ce travers et de rester original. Cependant je m’y efforce, au grand dam parfois des fidèles de la série qui me font parfois remarquer que “ce n’est pas comme d’habitude” et qui en sont un peu déçus et parfois même peinés.

Breizh-info.com : Y a-t-il des modèles, des sources d’inspiration pour vos romans, dans le roman policier mondial ?

Jean Failler :  Je suis depuis toujours un gros lecteur de romans policiers et je pense avoir une bonne culture en cette matière. Pour autant je ne peux pas me couler dans les pas du juge Ti (Robert Van Gulik), de Napoléon Bonaparte (Arthur Upfield), de James Hadley Chase, de Ross Mc Donald ou de Harlan Coben (pour n’en citer que quelques uns). Chaque pays a ses spécificités et les bas fonds de Chicago n’ont rien de commun avec les landes de l’Arrée… Le plus proche  (par la géographie) reste Simenon et son célébrissime Maigret mais la société, les techniques policières comme les exactions des voyous ont bien évolué depuis le temps où le célèbre commissaire arpentait les quais de Bercy ou les dunes des boucholeurs de Charente.

Cependant, sans essayer de “faire comme” ces grands ancêtres, il serait vain (et prétentieux) d’affirmer que quelque part ils n’ont pas été à la source de nos inspirations d’aujourd’hui.

Breizh-info.com : Que lisez vous actuellement ? 

Jean Failler :  Comme je l’ai dit, je suis un gros lecteur de romans policiers mais aussi un fan d’Alexandre Dumas père. Je lis beaucoup d’auteurs qui sont tombés dans l’oubli mais qui avaient une aisance de plume éblouissante que je ne retrouve pas chez les auteurs contemporains.

J’adore également la poésie classique. La poésie contemporaine (comme l’art ou la musique moderne) me laissent au mieux de glace quand ils ne me remplissent pas, sinon d’effroi, du moins de perplexité.

Breizh-info.com  Si vous  ne deviez citer que trois lieux qui vous font vibrer en Bretagne, quels seraient ils ? Et trois personnages historiques de l’histoire de Bretagne qui vous ont touché ?

Citer trois lieux qui me font vibrer ? Voilà une question bien embarrassante ! Mais puisqu’il faut choisir, je dirai : Saint-Malo par sa dimension épique, l‘abbaye de Landévennec, ce lieu où souffle l’Esprit et l’île-Tudy, ce charmant petit port sardinier entre Bigoudènie et Cornouaille où j’ai choisi de vivre.

Même embarras pour les personnages historiques. L’irréductible Bertrand du Guesclin, bien sûr, Georges Cadoudal, le chouan au grand cœur et mon ami Eric Tabarly.

Breizh-info.com : L’histoire s’accélère aujourd’hui à grande vitesse. Comment imaginez vous la Bretagne de Mary Lester à la moitié du XXIème siècle  ?

Jean Failler :   Je suis né en 1940, c’est dire que ma petite enfance a été marquée par l’Occupation de notre pays par les nazis. La population était alors divisée en deux  : d’une part ceux qui s’accommodaient bien de cette occupation et qui en tiraient avantage. On les appelait les collabos.

Une autre partie menait, au péril de sa vie , un combat de David contre Goliath avec des moyens dérisoires pour chasser ces oppresseurs. On les appelait les résistants.

Les résistants, aidés par les peuples libres, ont pourtant fini par gagner et les envahisseurs ont piteusement repassé le Rhin. Au crépuscule de ma vie c’est un cas de figure analogue qui se représente.

Les envahisseurs ne viennent plus d’outre-Rhin, mais d’outre-Méditerranée et, sous le couvert d’une religion archaïque, entendent nous imposer leurs lois et nous priver des libertés que nos anciens ont conquises au prix du sang.

Comme lors de la dernière guerre mondiale, la France se coupe en deux : ceux qui sont prêts à collaborer avec ces nouveaux envahisseurs (en favorisant leur venue) et les patriotes, ceux qui résistent pour que soient strictement appliquées les lois de notre pays et que les collabos appellent “fachos”. (Les nazis les qualifiaient de”terroristes” avant de les fusiller et ils mouraient bravement pour leur pays en chantant la Marseillaise).

En 1916 mon grand-père a été gazé à Verdun, En 1944 mon père, membre d’un réseau de Résistance, échappa de peu à la Gestapo. En 1960/62 j’ai servi sous le drapeau  de mon pays en Kabylie, dans les troupes d’infanterie de marine…

Nous voici bientôt en 2017, année d’élection présidentielle. Que sera notre Bretagne en 2050 ?

Il y aura toujours la mer, le vent d’ouest, les nuages, les landes… mais par qui seront-ils habités ? Ça dépendra des Français. Comme en 1944 ils auront à choisir entre les collabos et les résistants. Et dans ma famille, comme il est écrit plus haut, on a toujours été du côté de la Résistance.

Fasse le ciel qu’elle triomphe encore, que nos chapelles, que nos églises ne soient pas transformées en mosquées et que les gracieuses coiffes en dentelle de nos aïeules ne soient pas supplantées par le voile funèbre de la burka.

Propos recueillis par Yann Vallerie

Photos : Breizh-info.com
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

 

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Une réponse à “« Avis de gros temps ». A la rencontre de Mary Lester et de Jean Failler [interview]”

  1. maria pia dit :

    perché non ci sono più i romanzi tradotti in italiano su ebook? Grazie

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