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Les algues bretonnes au secours de l’humanité ?

28/10/2017 – 14h45 Bréhan (Breizh-Info.com) – Et si les algues sauvaient l’humanité ? Mieux, et si une entreprise bretonne spécialisée dans les algues sauvait l’humanité ? Un peux exagéré ? Sans doute, mais jugez plutôt. Grace au savoir-faire d’Olmix, les animaux d’élevages – menacés par la surconsommation d’antibiotiques – peuvent désormais se passer presque complètement de ces médicaments qui, à force d’être utilisés, entraînent une biorésistance préjudiciable à l’homme.

Pas d’amalg(ue)ames

Toutes les algues ne sont pas nocives. Dans nos colonnes, nous avons largement traité des ravages des algues vertes sur les côtes bretonnes. Nous évoquions ainsi en juillet dernier les chiffres très inquiétants de l’envahissement des plages armoricaines par ces algues mortelles.
6 000 tonnes d’algues vertes avaient déjà été extraites de la Baie de Saint-Brieuc entre le mois d’avril et le mois de juin. Une quantité quasi égale au cumul des deux étés précédents.

Mais, toutes les algues ne se ressemblent pas. Pour de nombreux spécialistes, les algues seraient un aliment riche et nutritif.

Olivier Roellinger, chef breton né à Cancale, répondait ainsi il y a quelques années à 20 Minutes qui lui demandait ce qu’il cuisinerait en 2050 : « Nous servirons toujours des coquillages, des huîtres, des moules, des palourdes… et des algues sûrement! En 2050, se nourrir de la mer, ce sera avant tout manger des algues. »

Simple lubie ou réalité ?

Eviter le recours aux antibiotiques

Si se nourrir d’algues est complexe, ces dernières peuvent néanmoins avoir de belles applications, notamment dans l’élevage. Et la Bretagne est en pointe de la question. La société Olmix est ainsi spécialisée dans la réalisation de produits nutritifs à base d’algues. Pour Hervé Balusson, patron de cette réussite bretonne, les algues sont un atout majeur pour la Bretagne.

Avec un chiffre d’affaires de 160 millions d’euros lors du dernier exercice, Olmix a réussi à transformer une richesse naturelle bretonne en réussite commerciale. « Notre premier marché c’est l’Asie du Sud-Est. Viennent ensuite la Chine et le Mexique » déclarait Hervé Balusson à Challenges en 2015.

Mais les algues ne nourrissent pas encore directement l’humain. C’est l’élevage animal qui est amélioré grâce aux algues.
Pour l’entrepreneur breton, pas de doute, les animaux nourris aux algues sont en meilleure santé et ne nécessitent pas de médicaments dans les mêmes proportions que ceux nourris autrement.

De quoi éviter les problématiques de résistances aux antibiotique et la contingence dramatique du développement de « super virus ».

Les algues au secours de l’humanité? Une affirmation qui ne manque pas de sel.

Crédit photo :  DR
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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2 réponses à “Les algues bretonnes au secours de l’humanité ?”

  1. An dit :

    Cela fait une trentaine d’années que des innovateurs bretons investissent dans ce domaine. Sans aucun soutien des collectivités ou de l’État. Un retard terrible a été pris à cause de l’handicap mental français: il a fallu que ce soit les Chinois faisant des sushis japonais pour que les algues commencent à être consommé.en France.
    J’ajouterai à l’article la spiruline. La compétition mondiale passe par l’apport protéïque en période de croissance : c’est un autre défi que relève l’agroalimentaire breton. Mais là encore entravé par la lourdeur, l’épaisseur, l’inefficacité française.
    La paperasse n’est que la matérialisation de l’esprit français.

  2. Etienne dit :

    Contrairement à ce que laisse entendre l’article ci-dessus, les algues vertes sont parmi les meilleurs. Il s’agit de l’Ulve lactuca ou laitue de mer, excellente à déguster avec une teneur en vitamine de 10 fois celle de l’orange, 2 fois celle du chou en vitamine A, 20 fois le calcium du lait, 10 fois le magnésium du germe de blé, 10 fois le fer des épinards et j’en passe…
    Seulement voilà, imaginez que vous ayez 1000 tonnes de pommes en train de pourrir dans un champ. cela dégagerait tellement de gaz toxiques que tout le monde aurait peu de manger des pommes.
    C’est à peu près ce qui se passe.

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