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Cinéma. Le bien-pensant Bright (Netflix) fait un bide !

L’appétit de Netflix, le géant américain de la vidéo à la demande, est sans limite ou presque. La société s’est en effet lancée dans la production de ses propres films et séries à gros budgets et espère bien concurrencer Hollywood et les grandes chaînes de télévision.

En cette période de fêtes, Netflix nous offre plutôt une crise de foie avec Bright, son blockbuster à 90 millions de dollars, disponible depuis le 22 décembre.

Bright nous transporte dans un monde alternatif où les humains se partagent la Terre avec toutes les créatures magiques issues de l’univers de la fantasy, c’est-à-dire les Elfes, les Orcs ou encore les fées. La cohabitation ne se passe pas bien, les Orcs étant ostracisés et parqués dans des ghettos. Lorsque l’un d’entre eux, Nick, rejoint la police de Los Angeles, jusque-là exclusivement composée d’humains, il se fait des ennemis dans les deux camps. Traître à son clan pour les uns, sous-race pour les autres, il peine à gagner la confiance de son coéquipier, Daryl, mais des événements extraordinaires vont les obliger à s’unir.

La réalité alternative proposée dans le film avec la cohabitation des différentes espèces n’est pas une mauvaise idée. Elle est originale, même si cela a déjà été vu dans quelques jeux-vidéos,  mais les ficelles tirées par Bright sont grosses, très grosses, trop grosses.

Sans subtilité, les Orcs ne sont finalement que la caricature des afro-américains des Etats-Unis que nous connaissons, présentés comme des déshérités ou des « gangstas », victimes de bavures policières, qui pourraient s’intégrer si seulement les méchants policiers humains – allégorie de l’homme blanc – leur tendaient la main et faisaient preuve d’impartialité. Notons d’ailleurs que le seul policier à faire un effort en ce sens est le personnage joué par Will Smith, un afro-américain. Les Elfes, quant à eux, vivent à l’écart et sont désignés comme les fameux « 1% » détenteurs de toutes les richesses et des pouvoirs mais sont préservés de la colère populaire.
En mettant en scène un tel contexte, Netflix appuie le message du groupe de propagande « Black Lives Matter », pointe du doigt la police et met de l’huile sur le feu dans un pays qui n’en a pas besoin. Ceux qui doutent de cette analyse pourront aller voir les clips des différents morceaux de Rap spécialement composés pour le film, on y voit presque à chaque fois les chanteurs déambuler dans les décors, au milieu des personnages, et s’interposer face à une bavure de la police humaine face à d’innocents Orcs.

Ironie du sort, Bright ne satisfait pas pour autant les associations bien pensantes puisque le message antiraciste maladroit sur lequel toute la promotion du film a été faite n’est pas au cœur du scénario, l’intrigue se dispersant en effet dans une banale et inintéressante histoire de magie, même si les effets spéciaux sont réussis et tout à fait crédibles.
Ajoutez à cela le scandale sexuel autour du scénariste Max Landis et l’hostilité des studios de cinéma qui voient d’un mauvais œil l’arrivée d’un nouveau genre de concurrent, et vous obtenez un film faisant presque l’unanimité contre lui.

C’est ce qu’on appelle un « epic fail », mais Netflix compte bien enfoncer le clou et a déjà commandé une suite !

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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3 réponses à “Cinéma. Le bien-pensant Bright (Netflix) fait un bide !”

  1. kdf-bzh dit :

    bjr. Perso j’ai vu le film et il ne m’a pas déplu. Je ne suis pas non plus aller analyser chaque scène du film pour me dire que là, c’est raciste, sexiste, etc. Je l’ai juste regardé comme un divertissement et j’ai passé un bon moment.

  2. Marcos Fernandez dit :

    Avec Netflix le niveau d’exigence est quand même un peu plus bas. Ils ont droit de se tromper un peu plus souvent que quand on dépense 10-15 euros dans une place de cinéma pour regarder un navet.

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