Il faut lire Mediapart avec la même attention que l’on accorde à un journal de tranchée en 1916 : non pour s’informer, mais pour comprendre l’état moral de ceux qui continuent, contre toute évidence, à croire qu’ils tiennent la ligne de front. Le dernier papier consacré à l’expression populaire « C’est Nicolas qui paie » est un chef-d’œuvre involontaire de panique idéologique : on y voit deux scribes en apnée face à l’irruption du réel dans leur aquarium conceptuel.
Leur cible ? Une formule devenue virale, un mème comme ils disent, où « Nicolas », jeune cadre trentenaire, symbole de la France qui travaille, paie pour tout le monde : pour Chantal en croisière, pour Karim et ses mandats Western Union, pour les pistes cyclables désertes, pour la bureaucratie de l’absurde. En somme, pour un État qui a transformé la solidarité nationale en pompe à redistribution verticale et désordonnée. Une image simple, frappante, qui, par sa clarté, déclenche aussitôt le réflexe d’horreur chez les rédacteurs de Mediapart.
Et comme toujours chez eux, le réel ne compte pas, seul compte le soupçon de “nauséabond”. Que les impôts soient trop lourds ? Que la classe moyenne urbaine se sente étranglée ? Que le modèle social semble profiter davantage à ceux qui ne contribuent à rien ? Mediapart n’en débattra pas. Il n’analysera ni les faits, ni les chiffres. Il diabolise, en robe de juge et voix chevrotante, l’impertinence d’un pays qui ose encore grogner.
Car à leurs yeux, tout rejet de l’impôt n’est pas seulement une erreur politique ou économique, c’est un blasphème. Critiquer le modèle social, c’est trahir l’esprit de 1789, c’est être « poujadiste », « libertarien », « identitaire », autant de mots dont ils usent comme des gourdins. L’article ose même parler d’« autoritarisme libertarien », ce qui revient à accuser Nicolas de fascisme parce qu’il fait ses comptes. On croirait lire un catéchisme soviétique : toute volonté de payer moins est un symptôme de haine. Toute critique du système est une atteinte à la morale.
La réalité, pourtant, crève les yeux : les classes moyennes françaises sont les grandes perdantes du pacte social moderne. Trop riches pour toucher les aides, trop pauvres pour échapper aux taxes, elles financent à elles seules l’édifice branlant d’un État obèse. Et lorsque, comme Nicolas, elles osent demander des comptes, Mediapart appelle à leur faire la morale. À croire que ces journalistes n’ont jamais mis le nez hors des métropoles subventionnées où l’on célèbre l’impôt comme d’autres le baptême.
Le plus pathétique, dans ce morceau de prose militante, reste l’obsession ethnique retournée. Comme toujours chez Mediapart, le racisme est partout sauf là où il existe. Le fait de dire que certains abusent du système devient raciste. Le simple constat que les transferts sociaux partent parfois vers l’étranger est un crime de la pensée. Le soupçon d’inefficacité dans la politique migratoire est une tache indélébile. Peu importe les faits, les données, les bilans. Il faut répéter : tout va bien, la France redistributive est un phare pour l’humanité, et ceux qui doutent sont des monstres.
Mais Mediapart, en tapant sur Nicolas, ne fait que révéler sa propre fracture avec le pays réel. Car celui-ci en a assez. Assez de payer pour des services publics en ruine. Assez de financer une solidarité qui fonctionne à l’aveugle. Assez de voir ses impôts flamber pour des résultats invisibles. Et ce pays-là ne lit plus Mediapart, ou alors pour s’amuser de ses cris d’orfraie. Il regarde, incrédule, ces rédacteurs post-marxistes s’étrangler devant un mème, comme autrefois les inquisiteurs s’étranglaient devant une caricature de Luther.
Oui, la formule « C’est Nicolas qui paie » est un slogan. Oui, elle est simplificatrice. Mais elle a le mérite de nommer l’évidence : dans ce pays, certains paient toujours plus, pour des raisons toujours plus floues, à destination de bénéficiaires toujours plus lointains. Et cela, quoi qu’en dise Mediapart, n’est pas une hallucination raciste : c’est le cœur du problème fiscal français. Le nier, c’est creuser davantage le fossé. C’est préparer les colères de demain.
Il viendra un moment où les Nicolas cesseront de payer. Alors il ne restera plus que les journalistes de Mediapart pour pleurer sur les ruines, en dénonçant le cynisme des flammes.
Balbino Katz — chroniqueur des vents et des marées —
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8 réponses à “ C’est Nicolas qui paie. Chronique d’un aveuglement : Mediapart, la fiscalité et le refus du réel”
Pistes cyclabes desertes « .Deja pouris de la dingo ,avenues amenagées par stations « velib » inoccupées ,des « moloch »sur la voie ,,stationements supprimés pour pistes cyclabes desertes .Stationnement payant ,,double tarif pour vehicule visiteur , »leger « ,ou « lourd »,ma vieille mercedes C200 est « lourd « !! Dans la rue ,,a coté de cela ,Deux ,des fois trois vehicules camionettes ,des fois grosse remorque , (plus un gros tri sans immatriculation ) immatriculées BG = no prob ,Et ce depuis bien un an Mon neveu et moi avons eu des 50eus pour 5mn d arret par voiture radar .L avennue passante a été bloquée sur une longueur pour « espace pieton « ,,desert .Espace pieton ,,c est entre deux espaces verts ,,un square ,une tres grande pelouse ,et large trottoir .Quand aux immeubles ,les « nicolas »payent jusqu a des 2000eus de loyer pour « solidarité » avec les grands remplacants.La vie a pouris ,,un cauchemar ,,
Demat an holl ; grâce à nous les cyclistes contribuables comme Nicolas, les pistes cyclables pour le temps que nous y passons ne sont pas désertes ; mais pour compléter cet article permettez moi de citer l’article qu’y a consacré Xavier Azalbert directeur de France Soir ; il a écrit cela avant-hier sur ce sujet : « https://www.francesoir.fr/opinions-editos/nicolas-le-francais-qui-ne-se-reconnait-plus-nicolas-l-antithese-du-blabla-blase » : Nicolas, le Français qui ne se reconnaît plus. je suis ok avec Nicolas ; mes impôts doivent servir à une France unie, libre, fidèle à ses valeurs. Kenavo
Heureusement il reste don Balbino pour assurer la pérennité de Breizh-Info Yann pourra lui offrir une tournée au bar de l’Océan et un bon repas à un restaurant à Men Meur (ex quartier d’humbles pêcheurs)…
»Au temps heureux des colonies »: l’argent des contribuables français partait chez les musulmans dans nos colonies au lieu de RESTER dans nos villages, en »France métropolitaine » où nos paysans vivaient comme au Moyen Age: ainsi, en Bourgogne, dans le village de mon époux, »l’eau courante » n’y fut installée qu’en 1962… tandis que de nombreux barrages,etc..étaient construits dans les colonies où »l’eau courante » était dans tous les villages!.. Actuellement, de nombreux musulmans sont venus vivre en »France métropolitaine », au lieu de RESTER dans »leur » pays »indépendant » et ce sont encore les Français non musulmans qui paient… puisqu’ 1% (seulement)des musulmans vivant en France sont imposables..et ce sont eux qui profitent de toutes »les aides » distribuées par les Gauchistes depuis Mitterrand!…
stop aux dépenses souvent inutiles financées par l’impot
Il suffit de voir quel est le montant des po*s de vins, pardon vilain mot…, mais des subventions versées à Médiapart,
Et par qui…
Vous saurez automatiquement d’où vient le vent qui dirige la girouette.
Nicolas paye , et il en a assez de payer a engraisser des personnes qui ne viennent dans sont pays que pour les largesses du modèle social a la française; pour des personnes qui l’insultent en le traitant de sale blanc catholique; pour des personnes qui font des feux de la saint jean avec sa voiture , l’empêchant de travailler le lendemain, pour des personnes qui a la tête de l’état qu’il a élu « démocratiquement » ne savent pas gérer sont obole au fonctionnement de ce pays , dépensant a tort et a travers, donnant de large subventions a en vidé le caisses a des journaux, des partis politiques, des associations qui n’ont de cesse que de cracher sur Nicolas qui n’a qu’un rêve , celui de vivre enfin en liberté dans sont propre pays.
Liberté un mot qui ne veux plus rien dire en France tant l’invasion de personnes indésirable est grande , cette liberté dont tant de personnes ont sacrifié leur vie et que tout ce que la gauche compte comme salopards piétinent en accusant les Nicolas de n’être que des fascistes égoïstes ; accusation risible quand on sait que le fondateur était un socialiste Italien .
Je dis toujours a juste raison que le propriétaire d’un chien ne reconnaitra jamais que c’est sont propre » CHIEN » qui a laisser sa crotte sur le paillasson en accusant celui de voisin d’en être l’auteur.
L’article de Mediapart commence par : « L’extrême droite libertarienne française… », ce qui est le comble de la stupidité ou de la mauvaise foi (les deux probablement) : l’extrême-droite, c’est un état fort, le libertarianisme, c’est pas d’état du tout…