Extrême gauche à Nantes : Macron pendu et grand soir raté

De toute la manifestation de l’ultra-gauche et des syndicats du samedi après-midi, les médias mainstream et les politiques n’ont retenu que la pendaison en effigie du président Macron. Une « scène indigne et violente », une « escalade de la haine » selon les réactions, bien plus mesurées en revanche lorsque les mêmes saccagent le centre-ville de Nantes à de multiples reprises ou se livrent à des pillages. Cette fois encore, seul un dispositif policier très important a pu éviter le pire.

Ladite pendaison en effigie n’était que la réédition d’une autre dans un des amphis de l’Université de Nantes perturbée par quelques dizaines de cagoulés depuis des mois. Fin mars, ils avaient simulé dans un amphi la pendaison en effigie d’Olivier Laboux, président de l’Université, Johanna Rolland, maire de Nantes, la préfète de Loire-Atlantique et d’autres figures honnies d’un gouvernement pourtant peu enclin à débloquer l’Université et à y faire respecter – enfin – l’ordre.

Partis vers 15h vers Bouffay après avoir essayé – en vain – de monter vers la préfecture depuis la place du Cirque, les quelques 1200 manifestants étaient étroitement encadrés par deux files de CRS. Ce qui empêchait les dégradations habituelles sur les abords (casse, tags) et nécessitait un dispositif plus grand que d’habitude – à la hauteur de certains appels dans la nébuleuse d’ultra-gauche qui promettaient une forte réaction aux velléités d’expulser les « irréductibles » de la ZAD, ceux-là mêmes qui empêchent depuis des semaines la réouverture de la RD281, l’ex-« route des chicanes ». Même si l’extrême-gauche, toujours prête à faire d’une manifestation quasi-ratée une épopée héroïque trouvait que « plusieurs milliers de personnes ont trouvé le courage d’affronter les averses glacées et le dispositifs policier toujours aussi délirant ».

Arrivés place Louis XVI à 15h57, les manifestants ont tenté un coup de force au niveau de la porte Saint-Pierre. Rapidement bloqués, ils n’ont pu que passer en haut du cours Saint-André. Un jeune garçon, de six ans à peine, trouvait intelligent de jeter des billes sur des policiers en contrebas. Loin de le gronder, ses grands-parents présents dans la manifestation se sont mis à gronder… les policiers, qui n’avaient guère apprécié. Tandis que la manifestation revenait ensuite à son point de départ, toujours cantonnée par les CRS, des policiers interpellaient à 16h15, dans une petite rue proche de l’Hôtel-de-Ville, un homme de type africain recherché depuis plusieurs mois pour trafic de stupéfiants.

Repartis pour un tour de ville avec des effectifs très amoindris – 350 personnes tout au plus, les manifestants se posaient une dizaine de minutes à l’est de la place Bouffay, avant de repartir en courant. Ils espéraient probablement surprendre les policiers. C’est finalement à l’aplomb de la Préfecture à 17h05 qu’ils déploient leurs talents habituels : jets de projectiles et de peinture ; les forces de l’ordre répliquent au jet d’eau et à coups de grenade lacrymogène, l’expression artistique fait long feu.

A 17h30 le gros de la manifestation s’était dissipé devant la préfecture, une centaine d’irréductibles restant bloqués sous la pluie. A 17h41 une interpellation était faite – un jeune homme qui a ramassé un pavé et l’aurait tendu à un comparse qui l’a lancé sur les policiers. Ces derniers manifestants étaient finalement autorisés à quitter les lieux une heure plus tard, sans autre formalité. Bref, une manifestation « sans heurts », encore un samedi après-midi « normal » dans les rues de Nantes.

Louis Moulin

Crédit photos : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

Les commentaires sont fermés.

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

A La Une, International

Cork (Irlande) : démonstrations massives contre l’immigration dans un climat de colère populaire

Découvrir l'article

NANTES

Joie de « vivre ensemble » à Nantes. Un sexagénaire blessé par balle pour un coup de klaxon — l’agresseur, un multirécidiviste tunisien, interpellé

Découvrir l'article

A La Une, NANTES

Nantes. La Nuit du Bien Commun ou la charité et l’aide aux démunis traquées par la gauche et l’ultra-gauche

Découvrir l'article

NANTES

Nantes : violences urbaines après la victoire du PSG, un policier menacé de mort avec insulte raciste anti-blanche

Découvrir l'article

Ancenis, Immigration, Justice, Local, NANTES, Société

Le Cellier (44) : 2500 cartouches de cigarettes contrefaites dans le camion d’un Algérien

Découvrir l'article

NANTES

Nantes : une jeune femme poignardée en pleine rue, son ex-compagnon, un algérien clandestin en fuite

Découvrir l'article

Société

« On sait où tu habites, on sait ce que tu fais » : des antifas manifestent devant l’île Bolloré

Découvrir l'article

NANTES

Gestion locative à Nantes : les erreurs à éviter pour les propriétaires

Découvrir l'article

Culture & Patrimoine, Patrimoine

A la découverte des Saints Bretons. Le 24 Mai c’est la Saint Donatien et Rogatien

Découvrir l'article

NANTES

Nantes, quartier Dalby : la colère monte face au squat d’une retraitée de 78 ans dépossédée de son logement par des migrants depuis 18 mois

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky