Hongrie. Désavouée, la fondation Soros quitte Budapest

Selon le grand journal autrichien Die Presse, Patrick Gaspard, le président de l’Open Society Foundations (OSF) créée et pilotée par George Soros, a déclaré que l’OSF allait quitter Budapest pour s’installer à Berlin.

L’OSF s’était implanté à Budapest en 1984, et emploie une centaine de personnes actuellement. Jeudi 19 avril 2018, Patrick Gaspard a annoncé à Die Presse que l’OSF allait fermer ses portes à Budapest pour déménager à Berlin.

Depuis 1984, l’organisation non-gouvernementale du spéculateur financier George Soros a financé un vaste réseau d’activistes et d’associations de la “société civile” avec près de 400 millions de dollars américains.

Au cœur des débats en Hongrie depuis un peu plus d’un an, l’action de George Soros à travers son réseau organisé a été dénoncée maintes fois par le gouvernement hongrois et Viktor Orbán en particulier, qui en a fait l’ennemi politique principal de la Hongrie. L’OSF a en particulier participé à encadrer et favoriser l’afflux migratoire auquel la Hongrie notamment s’est opposée dès 2015.

Les réseaux de George Soros font l’objet de très nombreux scandales et accusations d’ingérence, de manipulations de l’opinion, voire même de troubles à l’ordre civil et de déstabilisations des gouvernements légitimes dans de nombreux pays, en particulier en Europe centrale. Le but affiché de l’OSF et de George Soros est d’accompagner partout l’avènement de la “société dite ouverte”, un concept libéral-libertaire de déconstruction des nations, des souverainetés démocratiques mais aussi des religions et de la famille traditionnelle.

L’annonce du retrait de l’OSF de Budapest, deux semaines après la réélection de Viktor Orbán, ne semble pas anodine. Le 15 mars, l’homme fort de Budapest annonçait qu’après les élections, il comptait “demander réparation moralement, politiquement et légalement” à l’ensemble des partisans déclarés – ou assimilés comme tels – de George Soros et de ses réseaux libéraux-libertaires. La semaine dernière, un média proche du gouvernement, Figyelő, publiait une liste des hommes d’influence de Soros en Hongrie.

S’agit-il pour l’OSF d’une retraite stratégique pour se mettre à l’abri de la loi hongroise et continuer les opérations, de l’extérieur ? Une des raisons de ce départ semble être la taxe de 25% des revenus étrangers des ONG pro-immigration, conséquence de la loi dite “Stop Soros” voulue par Viktor Orbán. Quoiqu’il en soit, Viktor Orbán remporte, deux semaines après les élections gagnées haut la main, une nouvelle victoire sur ses ennemis déclarés, et en particulier, le milliardaire et homme d’influence George Soros.

Via Visegrad Post

Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

Les commentaires sont fermés.

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

International

Émirats arabes unis et Hongrie : convergences politiques, valeurs communes et diplomatie de paix

Découvrir l'article

International

Immigration : la Hongrie attaque la Cour de justice de l’Union européenne après des sanctions jugées « politiques »

Découvrir l'article

Sociétal

Les États-Unis ciblent les réseaux Antifa en Europe : une rupture stratégique dans la lutte antiterroriste

Découvrir l'article

A La Une, International

Václav Klaus, ancien président de la République Tchèque : « Nous ne voulons pas être gouvernés depuis Bruxelles » [Interview]

Découvrir l'article

International

Quand l’Est nous tend un miroir : ce que l’Europe centrale dit aux peuples de l’Ouest

Découvrir l'article

A La Une, International

Csaba Dömötör, député européen : « Les ONG agissent au nom et dans l’intérêt de la Commission européenne »

Découvrir l'article

International

Lajos Marton, le hongrois qui voulait tuer de Gaulle, a rejoint les oies sauvages

Découvrir l'article

International

De la censure à la tribune : le chemin du MCC vers la reconnaissance à Bruxelles

Découvrir l'article

A La Une, International

Catherine Griset : « Erasmus sert à accompagner une idéologie de l’ouverture migratoire permanente. » – Interview

Découvrir l'article

International

Hongrie – le plan fiscal du parti Tisza, un cauchemar technocratique dicté par Bruxelles ?

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.