Université de Nantes : pas de partiels pour les filières les plus mobilisées

L’extrême-gauche continue de faire plier la présidence de l’Université. Alors que 96% des examens se passent bien et que seuls quelques dizaines d’étudiants et militants essaient d’empêcher le déroulement des partiels, le président Olivier Laboux a plié mercredi après-midi en reportant tous les partiels de la demi-journée et du jeudi (sauf les Sciences) après un gros chahut. Il continue ce soir en dispensant plusieurs filières – celles dont les étudiants voire les professeurs sont les plus opposés à la tenue des partiels – d’épreuves sur table.

« Les étudiants inscrits à l’IGARUN ; en Sociologie ; en Histoire, Histoire de l’Art et Archéologie ; ainsi que les étudiants inscrits au département des Sciences de l’Education, n’ont *plus aucune épreuve sur table. Ils seront informés très prochainement par leurs enseignants qui leur communiqueront les nouvelles modalités de validation des connaissances (distanciels, oraux, dossiers…). Les épreuves reportées hier après-midi et aujourd’hui seront rattrapées selon ces mêmes modalités », affirme l’Université dans un communiqué.

Les partiels des autres épreuves sont maintenus et reprendront ce vendredi matin. L’Université espère ainsi qu’une fois les filières les plus problématiques évacuées, les autres examens pourront se tenir normalement.

L’ultra-gauche a de son côté réagi dans un communiqué en dénonçant l’attitude de l’Université : « Pour la tenue des partiels, la présidence est prête à tout. Le cérémonial est conservé tant bien que mal […]. Pourtant, depuis lundi, rien n’est « conforme » dans la tenue des examens. Les technocrates de l’université et le doyen de l’UFR Langues jouent même un jeu dangereux. Car s’ils estiment maintenir par leurs immondes manœuvres un prétendu « état de droit », les membres du cabinet de la présidence font subir aux étudiant[s] un état d’exception qui nous plonge dans l’anomie […]Les dits examens ne se tiennent pas, ou se tiennent dans des conditions grotesques (non respect du temps imparti, irrégularités diverses) ».

Plusieurs doyens et membres de l’administration sont pris à partie dans le communiqué, qui prend des accents de lettre de dénonciation : « Monsieur Jérôme Gastineau donne directement des consignes de « maintien de l’ordre » aux policiers […]. Au bord du burn-out, il va bientôt devoir arrêter son travail, après une année très compliquée, qui est loin d’être terminée […] Monsieur Thierry Biais (du cabinet de la présidence), Monsieur Didier Delorme (directeur de l’UFR LLCE), assisté de son collègue Laurent ainsi que de quelques autres sbires de l’administration […] procèdent eux mêmes à la fouille des sacs avant l’entrée des étudiants mardi matin. Non vous ne rêvez pas ! La présidence dépense une fortune pour faire intervenir des agences de sécurité privé, mais préfère elle-même fouiller des sacs. En plus d’être ridicule, cette opération est 100 % illégale. Vous avez dit «état de droit » ?[…] Monsieur Didier Delorme, demande aux forces de police d’arrêter une personne, pour un soi-disant outrage… ».

Sans oublier le responsable sécurité Tanguy le Clech, qui concentre la haine de l’extrême-gauche pour son « service dans l’armée et opérations en Afghanistan, ancien gendarme mobile et formateur chez des militaires. Tanguy est à la tête de la commission « sécurité et malveillance » (tout un programme résumé en une formule choc) ».

Le communiqué finit par une déclaration de guerre : « L’université doit cesser d’être une institution disciplinaire, dans laquelle des petits bureaucrates viennent imposer leur domination au nom de « l’état de droit ». […] La sélection n’aura pas lieu. Dégageons ces bolosses ! » Un nouvel acte de « zbeulage » des partiels est prévu à 6h30 à la Beaujoire ce vendredi et à 13 h au SUAPS sur le campus du Tertre, pour s’opposer aux épreuves sur table, mais aussi au « distanciel », c’est-à-dire au passage des partiels à distance, via des devoirs à la maison, en ligne… De leur côté les sections syndicales Sud-Education et Snesup-FSU, proches de l’extrême-gauche, ont appelé dans un communiqué à « l’annulation des examens terminaux [et] une audience d’urgence avec le président avant vendredi soir dernier délai ». Elles appellent aussi les étudiants à se « mettre en grève en signe de protestation » contre « la tenue des examens sous présence policière ».

Il semble finalement qu’en abandonnant les épreuves sur table pour les filières les plus mobilisées, Olivier Laboux ait relancé – une fois encore – l’activisme d’extrême-gauche qui n’a toujours été que très marginal. Ou comment avoir le déshonneur et la guerre.

Louis Moulin

Crédit photo :DR
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