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Nantes. Sofilm Summercamp, un festival moins « décalé » que conformiste

Le Sofilm Summercamp, un festival de cinéma, va tenir sa quatrième édition à Nantes du 20 au 24 juin. Que retenir de ce rendez-vous qui en fait beaucoup sur son aspect décalé ?

« En toute simplicité », vraiment ?

La communication semble bien rodée. La présentation sur le site de l’événement annonce la couleur. Le Sofilm Summercamp va donc débarquer à Nantes pour quatre journées, du 20 au 24 juin prochains. Sa marque de fabrique ? Ne pas mettre les films en compétition et « privilégier les cartes blanches à des personnalités issues du cinéma et d’ailleurs qui viennent partager leur goût du cinéma, en toute simplicité, dans la joie et la bonne humeur ».

Une bonne humeur et une simplicité qui, si elles sont bien évidemment souhaitables, prennent parfois des airs de novlangue tant elles semblent mises en avant par les organisateurs des différents événements culturels nantais (et urbains plus généralement). Une sorte de « convivialité obligatoire » qui masque parfois mal le snobisme très parisien qui règne dans ce genre de rendez-vous.

Mais, cette digression faite, revenons sur l’essentiel : la programmation de ce Sofilm Summercamp.

« Films décalés » mais thèmes convenus

Côté salles, l’organisation insiste sur la mise en avant des cartes blanches. Par ailleurs, des avant-premières de films cannois mais aussi des films « décalés et rares » sont proposés aux cinémas Katorza et Concorde. De même que quelques activités telles des séances en plein air ou encore deux soirées à Stereolux et Trempolino ainsi que le Sofilm Summerlab et un ciné-karaoké.

Toutefois, lorsque l’on regarde le programme en détail, certains films projetés ne sont pas à proprement parler « décalés » puisqu’ils embrassent des thèmes de sociétés actuels avec un parti-pris très conventionnel.

Prenons tout d’abord le synopsis du film BlacKkKlansman (Grand Prix du Jury du Festival de Cannes 2018) projeté dimanche 24 à 20 h 30 au Katorza :

« Au début des années 70, au plus fort de la lutte pour les droits civiques, plusieurs émeutes raciales éclatent dans les grandes villes des États-Unis. Ron Stallworth devient le premier officier Noir américain du Colorado Springs Police Department, mais son arrivée est accueillie avec une franche hostilité par les agents les moins gradés du commissariat. Il se fixe une mission des plus périlleuses : infiltrer le Ku Klux Klan pour en dénoncer les exactions ».

S’il n’est pas question ici de prendre le parti du Ku Klux Klan bien entendu, soulignons tout de même que le réalisateur (Spike Lee) ne sort pas réellement de sa zone de confort en abordant ce sujet.

Quant au documentaire 8, Avenue Lénine (Dimanche 24 à 20 h au Concorde), qu’apprend-t-on à son sujet ?

« Une famille rom roumaine vit en banlieue parisienne depuis 15 ans. Alors que de nombreux responsables politiques ne cessent d’affirmer que les Roms ont « vocation à rentrer chez eux », Salcuta fait la preuve que la France et l’Europe ont la capacité de les accueillir dignement et que lorsque c’est le cas, il n’y a plus de « question rom » ».

Enfin, notons aussi la projection de Diamantino, réalisé en partenariat avec le magazine So Foot (samedi 23 à 18 h au Concorde). Une fois encore, le film souffle « dans le sens du vent » et ne bouscule en rien l’ordre établi. Et pour cause :

« Le jour où il découvre l’existence des réfugiés, Diamantino, icône absolue de l’équipe de foot du Portugal, sombre dans la déprime et laisse tomber le sport. En quête d’un sens à sa vie, il décide d’adopter un sans-papier. C’est sans compter sur ses deux soeurs jumelles, à la solde d’un parti néo-fasciste, bien décidées à faire de lui le cobaye d’étranges expériences génétiques… »

Qu’est-ce que Sofilm ?

Sofilm

Source : Twitter

Sofilm appartient au groupe So Press, lequel dispose des magasines Society, So Foot mais aussi Pédale ou encore Dada. Des publications dont le ton se veut l’héritier d’un certain « esprit Canal+ », disparu depuis. La chaîne est d’ailleurs partenaire du Sofilm Summercamp de Nantes. De même que le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée), la région Pays de la Loire et la ville de Nantes. Mais aussi le ministère de la Culture.

Voilà des soutiens très institutionnels pour un événement censé sortir des sentiers battus…

Crédit photo : Pixabay (CC0/geralt)
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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