L’Islande a décidé de suivre l’exemple de nombreux autres pays européens en accueillant des migrants. De nouvelles familles de « réfugiés syriens » sont arrivées sur l’île.
Migrants : du Liban à l’Islande
L’information surprendra tous ceux qui avaient encore une image d’Épinal de l’Islande. La mystérieuse île de l’Atlantique nord peuplée d’un peu plus de 330 000 habitants est surtout réputée, depuis nos contrées, pour ses piscines naturellement chaudes et ses paysages dantesques où les volcans côtoient les glaciers. Mais ce que l’on sait moins, c’est que l’Islande s’est, à l’instar de plusieurs États européens, engagée elle-aussi sur la voie de l’accueil des migrants. En provenance d’Afrique comme du Moyen-Orient.
Le phénomène n’est pas en soi une nouveauté, un article du journal Le Monde en date du 18 novembre 2016 titrait alors « L’Islande, nouvelle terre d’asile ». Au début de l’année 2017, d’autres sources faisaient état de 118 « réfugiés syriens » installés en Islande depuis 2015 et la tristement célèbre « crise des migrants ». Depuis, d’autres arrivées ont eu lieu sur l’île.
Au matin du 15 mai dernier, un nouveau groupe de 23 migrants syriens a débarqué à l’aéroport international de Keflavík. Ils ont ensuite été conduits en bus à Hvammstangi, une petite ville située au nord-ouest de l’Islande. Le 16 mai, ce sont 20 nouveaux individus qui devaient fouler le sol islandais tandis que l’ensemble des migrants en question stationnaient au Liban depuis plusieurs années. Ce qui interroge encore davantage sur la pertinence du choix de l’Islande comme nouvelle destination d’accueil…
Homosexuels ougandais dans l’Atlantique nord
Il apparaît que c’est le HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) qui assure l’intermédiaire entre les migrants et le gouvernement islandais, selon une membre du ministère des Affaires sociales. Un gouvernement qui se tourne par la suite vers les municipalités du pays pour la mise à disposition de logements et de divers services comme la scolarisation des enfants.
Ces dernières années, la grande majorité des migrants accueillis en Islande provenaient du Moyen-Orient. Mais cette situation pourrait évoluer puisque, dans le courant de cette année 2019, un autre groupe d’environ 25 personnes devant quitter le Kenya est attendu. Ces migrants seraient des Ougandais qui auraient fait l’objet de persécutions en raison de leur orientation sexuelle dans leur pays d’origine. Dans lequel l’homosexualité est passible d’une peine de prison.
Dans un sondage réalisé il y a un peu plus d’un an, près de 30 % des Islandais considéraient que les demandes d’asile accordées aux migrants étaient trop peu nombreuses. Ils pourraient bien voir leurs vœux être exaucés plus rapidement qu’ils ne le pensaient…
Crédit photo : Pixabay (Pixabay License/nextvoyage)
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