À Rennes, aux élections municipales, nous aurons deux listes trotskistes. Un lecteur avisé pourrait nous expliquer ce qui différencie Lutte ouvrière du « Parti ouvrier indépendant démocratique ». On attend l’article.
À Rennes,, les trotskistes apparaissent de temps en temps – sauf le NPA qui semble avoir disparu du circuit. Ce fut le cas lors des dernières élections municipales (mars 2014). La liste Lutte ouvrière obtint 997 voix (1,69%). Coup de chapeau à un petit parti qui parvient à trouver 61 candidats et à financer la campagne – car à moins de 5% des suffrages, le remboursement n’existe pas. Nous avons donc affaire à des vrais militants comme il en existait autrefois à l’époque du grand Parti communiste. Cette fois, Lutte ouvrière repart au combat avec comme tête de liste l’inusable Valérie Hamon qui est employée dans des ateliers de maintenance de la SNCF. Elle se propose à nouveau de défendre « les ouvriers, les opprimés, les exploités ». Mais sans illusion quant au résultat : « À Rennes, ce sera compliqué. Mais ça ne nous indiffère pas d’avoir un élu. On peut être les yeux et les oreilles des travailleurs et dénoncer les mesures prises contre les petites gens. » (Ouest-France, Rennes, 1er – 2 février 2020). Valérie Hamon aurait pu ajouter que sa liste sera composée principalement d’ouvriers et d’employés ; ce qui n’est pas le cas des listes dites « de gauche » qui recrutent dans la bourgeoisie bobo (voir celle de Nathalie Appéré).
Opposition à la fermeture de l’hôpital sud
Plus originale est la présence aux municipales à Rennes d’une liste présentée par le « Parti ouvrier indépendant démocratique » (Parti des travailleurs) ; elle avait obtenue 568 voix (0,96%) en 2014. Elle sera à nouveau présente en mars avec, comme priorité, l’opposition à la fermeture de l’hôpital sud : « L’opération de restructuration du CHU inclut la fermeture de l’hôpital sud et la suppression de 400 lits au total. » (Ouest-France, Rennes, vendredi 31 janvier 2020). Bien entendu, l’hostilité à la retraite à points est totale : « Nous disons que lma place d’une maire qui se dit socialiste est d’être à côté des manifestants et non aux côtés de la préfète pour réprimer les manifestants » (Ouest-France, Rennes, 25 – 26 janvier 2020). Nathalie Appéré n’a pas que des amis…
Bernard Morvan
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine