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Scandale en forêt de Lanouée. Le conseil d’Etat autorise la construction d’éoliennes

C’est un véritable scandale validé par le conseil d’Etat, et qui concerne la forêt de Lanouée, dans le Morbihan.

Le Conseil d’État vient de valider l’autorisation d’un projet éolien dans la forêt, menaçant ainsi l’écosystème local, sous la pression des lobbys de l’éolien qui, bien que se prétendant écologistes pour certains, montrent ici leur vrai visage.

Alors que le projet semblait condamné, la haute juridiction administrative vient de renverser la vapeur. C’est un coup dur pour les associations de défense de l’environnement et une victoire pour la société Les moulins du Lohan même si rapidement, il se pourrait qu’une mobilisation populaire se mette en place pour faire barrage à un projet qui menace le patrimoine de Bretagne.

Car l’entreprise entend installer 16 éoliennes d’une hauteur de 185 mètres, sur le territoire de la commune des Forges (56) ce qui pour le Conseil d’État – décidément loin d’être au service de son peuple – « observe que ce projet répond à un intérêt public majeur, car il permettra d’approvisionner en électricité 50 000 personnes par des énergies renouvelables, et ce, dans une région où la production électrique est très faible ».

Une vaste blague, lorsque l’on sait que les usagers locaux ne bénéficient jamais, lors de l’implantation d’éoliennes, de l’énergie produite par ces éoliennes, ni de prix plus raisonnables que le cours de l’énergie actuel qui explose.

Ce parc s’inscrira dans le cadre du pacte électrique signé entre l’État, la région Bretagne, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), le gestionnaire du réseau de transport de l’électricité (RTE) et l’agence nationale de l’habitat (ANAH).

Le Conseil d’Etat, dont les membres ne sont manifestement jamais venus en Bretagne, estime qu’il n y aucune menace en matière d’espèce protégées dans le secteur, ni zone Nature 2000, ni espace boisé classé, ni zone humide et qu’il n y aurait donc aucune précaution particullère à prendre.

Les moulins de Lohan, filiale du groupe canadien Boralex qui n’est pas une entreprise de philantropes, se frottent les mains. Du côté de la société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France (SPPEF), c’est la colère et la consternation tout comme pour Bretagne vivante et les riverains qui étaient vent debout contre un projet qui, encore une fois, ne bénéficiera à aucun habitant local directement, comme c’est le cas partout où des éoliennes sont implantées (puisque la production électrique est revendue directement aux gestionnaires du réseau).

Si le projet s’accélère, c’est le deuxième massif forestier breton qui va être attaqué et délesté d’une parcelle de 331 hectares. 

La forêt de Lanouée est une forêt d’une superficie de presque 4 000 hectares deuxième plus grand massif forestier de la région Bretagne, après la forêt de Paimpont.

Par ailleurs, contrairement à ce qu’indique le Conseil d’Etat, une soixantaines d’espèces d’oiseaux, dont certaines rares, ont été recensées dans la Forêt de Lanouée, dont une dizaine y nichent à l’année, dans les zones de futaie, de taillis sous futaie, et les landes ouvertes ou peu boisées. Son recensés l’Autour des palombes, le Busard Saint-Martin, l’Engoulevent d’Europe, le Pic noir, le Pic cendré, le Pouillot siffleur et la Fauvette pitchou. La forêt abrite aussi des Campagnols amphibie. Tous ces animaux pourraient fuir avec ce projet.

« Pour Anne-Marie Robic le Conseil d’Etat a favorisé l’industrie éolienne au détriment de la véritable écologie » peut-on lire sur l’article de France 3 qui rapporte la situation.

La forêt bretonne est-elle en danger ? Oui selon Madame Robic qui indique qu’un projet similaire pourrait bien être à l’étude dans la forêt de Quénécan près de Cléguérec (Morbihan) où des porteurs de projets auraient déjà fait signer des baux emphytéotiques à des agriculteurs du coin.

Les Bretons feront-ils de la résistance pour protéger leur forêt ? Réponse dans les semaines à venir.

Photo d’illustration  : DR
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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5 réponses à “Scandale en forêt de Lanouée. Le conseil d’Etat autorise la construction d’éoliennes”

  1. Jean Bidel dit :

    Apparemment l’appât du gain fait tomber toute réserve , tout scrupule et va à l’encontre du mantra à la mode : “.préserver la planète ” dont se gargarisent TOUS les responsables politiques , surtout les “.Verts ” , Jadot , Bayou , Hulot ….. . Ce sera une destruction irréversible , jamais réparée ni compensée : consommer – encore – un morceau de “.planète ” pour l’enrichissement des fameux et décriés fonds de pension vautours !
    Qui est propriétaire des lieux ? La commune ? Un particulier ou groupement de propriétaires ? Héritage empoisonné que leur cupidité laissera à la génération suivante .
    ( article / témoignage à lire jusqu’au bout : vous n’ignorerez plus rien du véritable moteur – l’argent – qui anime cet appétit frénétique pour les énergies prétendues vertes , et c’est VOUS et moi qui finançons à notre insu ces libéralités )
    Sylvie Alves 3 août 2020 · On nous prend vraiment pour des cons ! Dans notre coin de campagne comme ailleurs Témoignage d’une agricultrice bio. Le démantèlement d’une éolienne de 2 MW sans compter le béton en armé indestructible, est à la charge du propriétaire du terrain, commune ou particulier. J’ai 35 ans, je suis agricultrice bio en Auvergne. Il y a deux ans, j’ai été contactée par une entreprise privée qui avait pour projet d’installer un parc d’éoliennes dans ma commune. Je les ai reçus avec joie ! J’avais hâte de participer à un projet écologiste et d’apporter mon grain de sel à la fin du nucléaire. – Première surprise : je m’attendais à rencontrer un représentant de l’État, ou de la préfecture pour ce genre de projet (l’énergie est, il me semble, le bien de tous et nous sommes tous concernés). En fait, il n’en était rien : c’était bien une entreprise privée financée par des fonds de pensions étrangers qui était chargée du projet. Un peu bizarre, mais, après m’être renseignée, je me suis aperçue que tous les projets étaient tenus par des sociétés privées qui prospectent un peu partout en France pour chercher des terrains où placer des éoliennes. Je pensais donc que cette société voulait m’acheter un bout de terrain, un peu comme un promoteur immobilier « du vert ». – Deuxième surprise : la société envisageait effectivement d’implanter une éolienne chez moi, mais elle ne voulait « surtout pas » me déposséder de mes terres. Elle voulait seulement louer le terrain. Et cela, pour une somme absolument mirobolante : 30.000 euros par an pour deux éoliennes implantées. Mes revenus actuels sont de 1.500 euros par mois, pensez-donc,… 30.000 euros nets par an et pendant 20 ans. Pendant 20 ans… 30.000 qui tombent tous les ans et je participe à l’écologie nationale. Un rêve. La société a insisté pour que je signe « rapidement », car d’autres agriculteurs pouvaient être aussi intéressés. A 30.000 euros par an, je n’en doutais pas une seconde. Mais… je suis auvergnate, et par nature, méfiante, «ils veulent payer 75 fois le prix de la terre sans la posséder ? Ici ? Là où nos terres ne valent pas grand-chose ? Il y a un loup quelque part». Alors j’ai cherché le loup. Et je l’ai trouvé en demandant un nouveau rendez-vous avec la société. Je leur ai demandé un contrat du bail. Et j’ai lu toutes les petites lignes. Et voici la question que je leur ai posée : au bout de 20 ans, que se passe-t-il ? Une réponse très floue : …. on ne sera plus là, car on revend nos implantations à des entreprises étrangères (chinoises notamment). Mais comme la loi nous demande de prévoir le démantèlement de l’éolienne. Nous vous provisionnons 50.000 euros pour vos deux éoliennes. Parce, bien entendu, au bout de 20 ans, une éolienne, elle est en fin de course, foutue et il est stipulé de la démonter. Ah bon, alors j’ai fait venir plusieurs entreprises spécialisées dans le démantèlement des éoliennes. Résultat : devis pour une éolienne (hauteur 80 mètres), le coût minimum est de 450.000 euros par éolienne, à charge du propriétaire du terrain. Et s’il ne peut pas payer ? Comme il s’agit d’une éolienne industrielle, l’État se retourne contre le propriétaire, puis contre la commune. Je fais un rapide calcul : le projet d’ensemble de ma commune de 200 habitants comprend 7 éoliennes, soit 450 000 x 7 = 3.150.000 de dette pour la commune. C’est la faillite pour tous. Ensuite je me suis demandé pourquoi cette société voulait implanter des éoliennes dans un endroit où il y a si peu de vent. Réponses : en effet, il n’y a pas assez de vent, mais nous allons construire des éoliennes beaucoup plus hautes … 80 mètres de haut. Fort bien. Pour des éoliennes qui ne tourneront que 25 % du temps, c’est pas très rentable.. Mais, comment se fait-il que des fonds de pension s’intéressent tant à l’éolien en France ? Tout simple ! En France, une loi exige que l’énergie verte des éoliennes soit achetée en priorité deux fois le prix des autres énergies (l’hydraulique, qui est pourtant totalement vert, n’a pas ce privilège !). Donc, c’est intéressant pour les investisseurs étrangers, sans doute en pleine complicité avec notre gouvernement… car , qui paye cette différence ? ..C’EST NOUS ! Regardez bien votre facture EDF, il y a une petite ligne qui indique que nous « participons au développement de l’énergie verte ». En fait, nous finançons des actionnaires étrangers. Ah oui ! Je ne vous ai pas tout dit ! Cette énergie est essentiellement destinée à être exportée, donc pas du tout destinée à faire fermer les centrales nucléaires. Ça, les actionnaires s’en fichent totalement. Moi pas. Le développement de l’éolien en France va coûter 75 milliards d’Euros financés par nous-même pour détruire nos paysages, notre tourisme, la valeur de nos biens immobiliers et nos parcelles cultivables. Avec cet argent, l’état pourrait redistribuer à chaque français une part pour isoler dignement son logement. Nous pourrions ainsi fermer 18 réacteurs nucléaires. Mais ça, ça ne rapporterait rien aux actionnaires. Faites circuler, et réfléchissez. Sous couvert de «VERT», on nous prend vraiment pour des cons … Ils veulent encercler notre village avec des dizaines d’éoliennes. Merci de visualiser ces horreurs complètement dissoutes dans le vide. Merci

  2. alienor dit :

    l’avenir va être terrible ! j’ai vécu 6 mois avec des éloiennes de l’autre côté de la route, une horreur, j’y ai perdu 5 de mes 11 chats, le fermier qui les avait acceptées a eu beaucoup de problèmes avec ses vaches….je ne suis pas loin de Lanoue, je suis encore plus triste :-( un vrai massacre !

  3. alienor dit :

    merci pour ce témoignage, puis je le partager sur une page facebook dédiée ??a

    • Jean Bidel dit :

      Partagez Alienor , nul ne doit ignorer ce qu’il se cache derrière cette “.énergie ” prétendument vertueuse : uniquement la quête de profits financiers substantiels et uniquement celà . Ces aigrefins promoteurs de tels projets n’ont pas pour objectif de sauver quoi que ce soit de la “.planète ” !

  4. louis dit :

    macron a privatiser l’office des forets vous comprenez pourquoi avec cette horreur que sont les éoliennes ; c’est tout le parc forestier qui va etre vendu a des socétés allemandes et americaines entre autres…. merci a tous les cons qui ont voter en 2017 pour voir arriver ce cauchemar qu’est le monde ultra libéral !

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