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Flingues, rap afro-américain et saccage d’un château à Poligné (35). Le témoignage de la propriétaire

Le 10 juillet dernier, la location d’un château du sud de Rennes à ce qui devait être un groupe familial de 10 personnes a tourné au saccage.

Château breton classé aux Monuments Historiques. Combat quotidien d’une famille pour préserver une demeure du XVIIè siècle et ses abords. Et en une semaine, les efforts acharnés de conservation du patrimoine et de l’héritage ont été pratiquement réduit à néant. Noyés dans les fumées de Narguillé et les rires niais puisés dans les bouteilles de protoxyde d’azote. Comme un symbole du choc entre enracinement et beauté intemporelle d’un côté et la sauvagerie moderne et importée de l’autre.

La propriétaire du château du Bois Glaume en Poligné a accepté de livrer pour Breizh Info le récit édifiant d’une semaine de dévastation, conséquence de ce qui s’est avéré, en fait, être une série de soirées à l’africaine : les « showcase Négrito »

Breizh Info : Comment cette soirée vous a-t-elle a été « vendue » ?

C’est Homerez, une société de location de vacances avec laquelle je travaille depuis plusieurs années et qui est une interface entre les principaux prestataires de location sur internet, qui m’a contacté. Cette société m’a indiqué que, entre le 10 et le 17 juillet, une famille avait réservé une semaine. J’ai donc eu une identité, la mention que les personnes avaient payé, mon rôle devait se réduire à prendre la caution lors de leur venue. Samedi 10 juillet, un couple s’est donc présenté. Des jeunes gens d’environ 20-25 ans… un homme et une femme… visiblement originaires d’Afrique…je leur ai présenté la propriété et ils m’ont payé la caution en liquide. A mon grand étonnement je vous l’avoue car c’était bien la première fois que ça m’arrivait. D’habitude, les paiements sont effectués par carte bancaire ou chèque. Le monsieur a sorti la liasse de billets et les a compté lentement devant moi, comme les vieux employés de banque vous voyez…

Breizh Info : Les problèmes ont-il commencé rapidement ?

Les premiers soirs, il y avait un boucan du diable. Nous nous sommes donc rendu sur place avec des amis et c’est là que nous avons constaté que des monceaux de détritus jonchaient les extérieurs. Il y avait également une vasque de cassée, une vasque ancienne en pierre. Bien entendu, cela a commencé à nous inquiéter car il y avait vraiment un tapage nocturne important. A deux reprises, nous sommes venus, en journée, dans le but de demander à ces personnes de se comporter avec plus de discrétion. Nous avons été accueilli par… un silence complet ! Personne. Le château semblait même désert d’un premier abord. Mais après quelques minutes il m’a tout de même semblé apercevoir aux fenêtres des personnes qui nous regardaient… des hommes noirs avec l’air plus ou moins hagard…

A partir du mercredi, nous avons commencé à les interpeller en bas des fenêtres en leur demandant de venir nous donner des explications. Des hommes sont ainsi descendus. Ils nous ont raconté une fable, « que c’était l’anniversaire du grand-père » et que, par conséquent, « ils faisaient la fête la nuit mais qu’ils allaient se calmer et que tout allait rentrer dans l’ordre ». Je leur ai rétorqué que les massifs de fleurs écrasés et les vasques brisées ça, ça n’allait pas rentrer dans l’ordre. Ils m’ont répondu de ne pas m’inquiéter, qu’ils me dédommageraient.

Breizh Info : Mais le jeudi, les choses ont commencé à vraiment mal tourner…

Le jeudi nous avons effectivement vu arriver un camion avec du mobilier festif, une scène. Devant le château, ils ont alors positionné des petits canapés, des poufs, des tables basses, le tout pour une vingtaine de personnes. Immédiatement, je leur ai rappelé que les lieux étaient prévus pour 15 personnes, pas davantage et qu’il est interdit d’y festoyer, que c’était une villégiature familiale, qu’il fallait la respecter, sachant, de surcroît, que le château est classé Monument Historique ! La réponse a, là encore, été rassurante : « oui oui ne vous inquiétez pas, ce sont juste des amis qui viennent de Rennes, etc… » Là j’ai commencé à sentir qu’il y avait anguille sous roche. En effet, j’ai ensuite contacté la fameuse société de location de vacances, leur demandant s’ils avaient vérifié les identités des personnes. Leur réponse a été négative car, selon eux, ils n’ont pas le droit de le faire. Ce qui est totalement faux ! La personne peut refuser de vous donner une preuve de son identité mais n’importe quelle agence immobilière demande des bulletins de salaire ou autres papiers pouvant attester de votre identité. Je vous avoue que j’ai commencé, dès lors, à sérieusement me poser des questions. Notamment, quand, en essayant d’en savoir plus sur le cheminement qui avait abouti à cette location, la société m’a indiqué qu’ils avaient sous-traité à Locasen qui, eux-mêmes, avaient sous-traité au… Bon Coin ! Aïe ! Là, c’était le pompon ! J’ai donc contacté la gendarmerie de Bain-de-Bretagne en leur expliquant la tournure des évènements. Les militaires m’ont répondu qu’ils ne pouvaient rien faire, que c’était juste du tapage nocturne !

Breizh Info : Et le week-end arrive…

Le vendredi, inquiète, je me suis rendue en gendarmerie, toujours à Bain-de-Bretagne, où l’on m’a assuré qu’une patrouille allait passer le soir-même. Mais en m’indiquant clairement qu’ils ne pouvaient pas intervenir car, à cette heure, il n’y avait rien de grave, « juste du bruit »…

Le vendredi soir, je me suis donc réfugié dans la maison de garde où logaient des amis. Comme tous les soirs de la semaine, il nous a été impossible de dormir. Mais c’est dans la nuit que les choses ont vraiment commencer à dégénérer. Entre 2h et 4h du matin, nous avons vu passer environ 60 à 70 véhicules. Uniquement des hommes de couleur ! 4 ou 5 dans chaque véhicule. Ils se rendaient donc tous… chez moi ! -Sachant que la maison était, au départ, louée pour 15 personnes- empruntant qui la route, qui les chemins de traverse pour les tracteurs… où les voitures s’embourbaient, piétinant au passage les plates-bandes… certaines ont fini par arriver chez le voisin et, par là même, coincées dans des ornières… Le chaos complet ! Nous avons fini par appeler la gendarmerie à trois reprises mais selon eux, il n’y avait toujours rien de grave ! Or à 3h45 précisément nous avons entendu des coups de feu ! J’ai donc appelé une quatrième fois la brigade de Rennes (la nuit on tombe toujours sur Rennes) en leur indiquant clairement que la fête tournait en pugilat général dans le château et qu’il fallait intervenir de suite !

Environ 15mn plus tard nous avons vu arriver une quarantaine de gendarmes, des ambulances, les pompiers. Sur place il y avait 3 blessures par balles, une autre personne qui s’était fait mal au pied, des overdoses au protoxyde d’azote (gaz hilarant -NdlR). Une catastrophe ! Hélas tout ceci était prévisible….

Breizh Info : Et votre maison ?

Eh bien, la vérité est que ma maison a été sauvée car il y a eu… tentative de meurtre ! Sinon qu’en serait-il advenu ? Ce qui me révolte au final c’est l’immobilisme des gendarmes locaux. Car, à partir des coups de feu, les choses ont commencé à bouger. La police scientifique, « la criminelle », les artificiers, les stups ont tous fait le déplacement. En fait, je me retrouve présentement au milieu d’un film !

Breizh Info : Mais il y a-t-il des dégâts ?

Oui, même si on a échappé au pire ! Vous pouvez le constater par vous-mêmes vu que toutes les images de la fête sont sur Instagram ! On y voit plus de 100 personnes dans mon hall d’entrée ! Certaines parties XVIIIè ont été brûlées par les chichas, le narguillé, … Mais le plus impressionnant est le désordre, les ordures !

Breizh Info : Tout cela pour une série de soirées…

Cinq soirées avec cinq artistes… enfin « artistes », le terme est peut-être inadapté, cinq DJ bien connus qui ont transformé ma maison en discothèque clandestine.

Breizh Info : Avec tout ce que cela implique…

Effectivement ! On a retrouvé plus de 300 bouteilles de protoxyde d’azote, imaginez ! Plus de centaines de cadavres de bouteilles d’alcools forts, du gin, de la vodka, beaucoup de chicha également, avec ce qu’il faut comme « tabac » pour mettre dedans…

Breizh Info : Et, depuis, avez-vous eu l’opportunité de discuter avec les organisateurs de ces soirées ?

Oui, à mon grand étonnement d’ailleurs ! Samedi, j’ai eu un coup de fil… quelqu’un de très jeune, la vingtaine… une personne visiblement africaine au regard de l’accent qui m’a tutoyé d’emblée : « c’est pas moi qu’il l’ai fait le mort » (sic) » me dit-il, avant de me demander, à tout hasard, si…. l’un des blessés était décédé au final ! Je lui répond que non, les trois personnes étaient à l’hôpital mais elles étaient toujours vivantes. « Alors ça va » me répondit-il en me répétant que « c’est pas moi qu’il l’ai fait le mort’ ». Bon… je lui ai conseillé de se rendre à la gendarmerie car les faits sont de nature criminelle et sont donc graves. Depuis, il a donné une interview à Ouest-France en expliquant qu’il ne faisait pas ça pour l’argent mais pour les artistes, que ce n’était pas une activité lucrative, etc…

Breizh Info : Un mécène en somme…

Exactement ! Mais il y a chez lui un côté naïf, je pense. Totalement à côté de la plaque par rapport à l’ampleur de ce qui s’est passé. Il voulait peut-être se faire de l’argent rapidement en montant des boîtes de nuit clandestines et en vendant des substances illicites mais là ça a tourné en catastrophe, il a reçu des personnes armées…Des individus d’un autre milieu, assuremment !

Breizh Info : Et quel était le profil des participants à cet événement ?

Sur 300 personnes, il y en avait environ 200 d’origine africaine. Une cinquantaine de personnes de type maghrébin, une trentaine de filles habillées avec 10cm de tissu, jeunes femmes qu’on pouvait d’ailleurs commander sur le programme…

Breizh Info : « Commander », c’est à dire… ?

Elles faisaient partie du programme au même titre que la bonbonne, les champagne, les vins… certaines de ces demoiselles étaient blanches, d’autres de couleur…

Par ailleurs, en ce qui concerne les vins, il y avait des bouteilles prestigieuses ! C’était un peu le côté ambiance boîtes branchées parisiennes avec des seaux à champagne, du Dom Pérignon, vous voyez… en déblayant, nous avons, par exemple, retrouvé des tickets de carte bleue à 4200€. Il devait également y avoir un feu d’artifice comme point d’orgue…

Depuis, j’ai d’ailleurs été quelque peu surprise par les affirmations de certains journalistes qui ont conclu que les participants étaient « des jeunes trop confinés en raison du COVID » et qu’il fallait « qu’ils s’expriment, que ça explose ». Des « jeunes malheureux qui avaient besoin d’une soupape » en somme. Mon château a donc servi de soupape de sécurité !

Breizh Info : Effectivement, les pauvres ! Mais si l’amicale des jeunes de Poligné avait organisé un événement de ce type, se serait-il conclu de cette triste manière ?

Les jeunes de l’amicale de Poligné, savez-vous où ils sont en ce moment même ? Ils sont en train de frotter ! Dès le lendemain, ils étaient là pour vider deux remorques d’ordures et, depuis, ils essayent de redonner à cette maison un aspect un peu plus présentable.

Breizh Info : Avez-vous eu de la solidarité autour de vous après cette mésaventure ?

Enormément ! Les gens du coin sont effarés devant ce qui s’est passé !

Breizh Info : Savez-vous si d’autres soirées de ce genre ont été organisées précédemment ?

Une personne des Côtes d’Armor m’a contacté. Il y a eu le même genre de mésaventure. Il avait loué sa ferme dont il avait hérité de ses parents et qu’il a entièrement rénové pour en faire un gîte. Le week-end de l’Ascension, la même bande a loué les lieux qui ont fini, là aussi, complètement ravagé ! A tel point que la maison est désormais en vente ! Et chez lui les forces de l’ordre ne sont pas intervenues car il n’y a pas eu de coups de feu. Ce monsieur m’a indiqué qu’un autre événement de ce genre s’était déroulé précédemment à Binic, toujours dans les Côtes d’Armor, et que là il n’y a même pas eu de poursuites ! Quand les propriétaires ont voulu déposer plainte en gendarmerie on leur a rétorqué que c’était de la dégradation de locataires et que ce n’était pas de leur ressort !

Photo d’illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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6 réponses à “Flingues, rap afro-américain et saccage d’un château à Poligné (35). Le témoignage de la propriétaire”

  1. poulbot dit :

    Il serait temps pour la justice de mettre définitivement hors service les organisateurs de ses “soirées” de musique de singe en les enfermant pour longtemps dans une prison.
    Le Rap n’est et ne sera jamais de la musique , tout juste du bruit .
    En ce qui concerne les propriétaires qui louent , le conseil est de refuser tout payement en liquide car ce type de payement ne permet pas de retrouver le véritable nom du loueur par vérification par le biais du compte en banque en cas de dégradation.

    • loic dit :

      c’est cette agence qui est responsable tout ça pour le fric , cette propriétaire devrait les envoyez au tribunal pour les dégats causés pour cequi est des racailles la justice fera tout pour qu’il n’y est pas de poursuite laissez tomber , nous ne sommes plus en france depuis longtemps !

  2. jpiron dit :

    le vivre ensemble va être de plus en plus compliqué avec des gens qui une culture diamétralement opposée à la nôtre,voire limite ” sous-développés”
    mais ce sont nos jeunes qui adhèrent à cette culture qui sont complices de cette décadence
    ils se réveilleront quand ils seront adultes mais il sera trop tard

    Quant aux propriétaires de ce château

  3. patphil dit :

    pour vivre ensemble il faut que les français fassent comme eux !

  4. fc dit :

    les flics sont vraiment en dessous de tout!ils oublient juste un peu que nous les payons avec nos impots!quand il s’agitd’emmerder le bon peuple avec des tracasseries stupides,ça va beaucoup mieux!

  5. frayman dit :

    Vos ex-colonisés vous colonisent et se permettent tout puisque les assos communautaristes leur expliquent qu´ils ne sont que de pauvres victimes de la colonisation, de l´esclavage etc… ils ne volent pas : ils se ” réaproprient ” .ce que ces sal…de francais leur ont soit-disant volé. Continuez a ne pas aller voter, mais ne vous plaignez pas !

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