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Bretagne. Le recensement de la délinquance pendant les fêtes de fin d’année

Comme chaque année, nous recensons la délinquance de voie publique commise en Bretagne, sur les cinq départements, sur la période allant d’un peu avant Noël aux premiers jours de l’année nouvelle. Ce recensement, non exhaustif, permet de constater que la trêve des confiseurs n’existe pas pour les incendiaires, les cambrioleurs ou les meurtriers.

Neuf morts violentes en Bretagne historique

Du côté des homicides, l’actualité bretonne a été marquée par un terrible drame familial – un double homicide à l’arme blanche le 1er janvier à Cléguer. Deux personnes âgées sont retrouvées mortes, à ce jour leur fille est la principale suspecte. Un autre drame familial a eu lieu à Saint-Nazaire : une séxagénaire a été retrouvée morte le 2 janvier aux Landettes, son fils a été arrêté par les forces de l’ordre.

Par ailleurs, un homme a sauté dans la Loire le 27 décembre à Nantes depuis le pont Aristide Briand – il n’a pas été retrouvé – et le corps d’une femme a été retrouvé flottant entre deux eaux, le 1er janvier, face à l’église Sainte-Anne. Des décès ont été constatés suite à de probables suicides – une femme près de l’aire de covoiturage de Malville le 30 décembre dernier et un homme qui a chu du viaduc ferroviaire de Morlaix le 1er janvier, au matin.

Toujours au titre des suicides, une femme de 39 ans a mis le feu à son appartement à Nantes, le 27 décembre dernier, allée des Sœurs de l’Espérance près de la place Viarme – les pompiers ont retrouvé un bidon d’essence dans les décombres. Son fils de 12 ans a réussi à fuir le brasier.

A Nantes, une femme âgée qui a quitté sa maison de retraite le 30 décembre a été retrouvée décédée sur un chantier près de Sainte-Thérése le 31 décembre à 16h. A Rennes, un homme est tombé du 4e étage d’un immeuble rue de Nemours, en plein centre, et est décédé, le 29 décembre dernier.

Rixes, violences, bagarres : quand la vie ne tient qu’à un fil

De violentes rixes ont eu lieu, notamment à Guérande le 27 décembre où il s’en est fallu de peu pour qu’un jeune homme, blessé à l’arme blanche, ne succombe. Trois jours avant, une personne violente dans un réveillon à la Chapelle sur Erdre (44) a mordu un gendarme jusqu’au sang et blessé un autre à la tête – elle sera jugée en mai prochain. Le 1er janvier, les gendarmes évitent que des bagarres violentes éclatent à Saint-Pol de Léon (29).

Le jour de Noël est à marquer d’une pierre blanche pour un brestois – dans la nuit, il met dehors un des convives, ivre et dangereux. Celui-ci reste à proximité de l’appartement, sonne et crie. Il descend lui intimer l’ordre de s’en aller, lorsque l’importun le blesse avec son couteau qu’il dirige vers son œil. Le coup porte sur l’arcade sourcilière. L’auteur des violences, défavorablement connu de la justice – 23 mentions au casier et une grande partie de sa jeune existence passée derrière les barreaux – est condamné le 28 décembre à deux ans ferme.

Le 31 décembre, un homme armé et détenteur de stupéfiants est interpellé devant le casino de Pornic. Le même jour, la probable victime de la 62e et dernière fusillade de l’année à Nantes se présente au CHU – cet homme, la trentaine, dit venir d’Ile de France et reste peu disert sur les circonstances qui ont conduit une balle de 9 mm à se retrouver dans sa cuisse. Le nom qu’il donne aux policiers s’avère faux.

Par ailleurs, un commandant de police rennais, ivre, est interpellé le 28 décembre après avoir tenu des propos sexistes, puis agressé deux femmes à la gare de Lorient. Il était accompagné de ses proches. Il a refusé d’être interpellé par ses collègues de Lorient et en a blessé un à la main.

Bretagne historique : au moins 63 voitures brûlées pendant les Fêtes

Si le nombre de voitures brûlées pendant le Réveillon même est en baisse cette année – une trentaine contre cinquante à Nantes, une seule à Brest contre la dizaine habituelle et une seule à Vannes (Ménimur) contre les deux ou trois des années précédentes, sur la période, les incendiaires de voitures sont toujours au rendez-vous pour empoisonner la vie des bretons.

La Loire-Atlantique se taille toujours la part du lion avec une trentaine de voitures brûlées à Nantes et son agglomération – et des policiers pris à partie à Malakoff et rue de l’Angevinière au Sillon de Bretagne, mais aussi une voiture brûlée par son conducteur après une sortie de route à la Chapelle Basse-Mer, un camion-benne retrouvé brûlé à Issé et un monospace rue Galilée à la Ville aux Roses, quartier dit « sensible » de Châteaubriant. Une autre voiture a été retrouvée brûlée aux Dervallières, quartier dit « sensible » de Nantes, par les riverains, le matin du 2 janvier, dans un endroit discret.

A la seule voiture brûlée rue Corot à Brest pendant le Réveillon se sont ajoutées deux autres, dans un lotissement à Guipavas, dans la nuit du 26 au 27 décembre. A Rennes, les pompiers ont été attirés dans un guet-apens au Blosne lors du Réveillon, avec un feu dans un immeuble en chantier – mais les incendiaires avaient frappé avant, brûlant 11 voitures square de Galicie le 27 décembre et un garage à Janzé le soir du 24 décembre – 8 voitures ont péri par le feu dans le hangar qui s’est effondré.

Enfin à Plaintel, dans les Côtes d’Armor, un feu toujours inexpliqué à ce jour a ravagé deux tracteurs de camion et quatre remorques d’une entreprise de transports routiers, le 31 décembre à 8h du matin. A ce stade, les enquêteurs ont établi que le feu était parti de matériel électroménager destiné au recyclage.

Guidel, Pluvigner, Plonéis, Pontivy : la Basse-Bretagne pas épargnée par les incendiaires

Plusieurs autres incendies ont eu lieu sur la période. A Plonéis un incendie sur le pumptrack le 27 décembre a dégradé la piste, la mairie a porté plainte. A Guidel le lendemain une maison squattée a été incendiée – le maire a rapidement fait abattre les ruines de ce bâtiment qui devait être détruit. Le 31 décembre, un mobil home a complètement brûlé à Pluvigner et un homme a tenté d’incendier l’appartement de son ex à Pontivy, avec trois adultes et un enfant à l’intérieur – jugé le 3 janvier, il a été condamné à deux ans de prison ferme.

Un calvaire et une chapelle vandalisés

A Locqueltas, un calvaire du XVIe siècle restauré et posé par SOS Calvaires le 17 décembre a été vandalisé dix jours après – il a été retrouvé le 27 décembre en partie descellé, le haut badigeonné de goudron.

Le 30 décembre à Saint-Jean de Boiseau, la porte principale de la très belle chapelle de Bethléem, à l’écart du bourg, a été retrouvée complètement fracassée, et le tabernacle – qui était vide – avait été forcé. Cette chapelle a été déjà fracturée en septembre dernier.

Pontivy, Brest, banlieue de Rennes : vandalismes et terrorisme écolo

La pub faite par le Parisien à un dégonfleur de pneus qui trouve très spirituel de « lutter contre les mastodontes de la pollution » en exposant leurs conducteurs – ainsi que les autres usagers de la route – à de très graves accidents, a visiblement fait des émules. A Saint-Grégoire du 15au 30 décembre, plusieurs SUV ont été tagués et leurs pneus dégonflés, tandis que des tags « riches pollueurs prenez peur » fleurissaient sur les murs.

Plus grave, les pneus de cinq véhicules des pompiers de Brest ont été dégonflés sur le parking du SDIS de Brest ont été retrouvés vidés le 2 janvier.

Par ailleurs, un bus des transports en commun de Brest a été caillassé le 29 décembre dernier, un coffret de gaz fracturé dans l’ancienne clinique de Pontivy désaffectée depuis 2008 et régulièrement squattée depuis, des voitures dégradées à Paimpol le 30 décembre, d’autres taguées par des antifas en manifestation à Brest le soir du 31 décembre – l’interpellation des deux tagueurs, 33 et 35 ans, place Guérin à 23h50 a tourné à l’émeute, – et la vitre d’une pharmacie fracturée le 1er janvier dans le centre de Châteaubriant.

Réveillons de Noël et du jour de l’An : des refus d’obtempérer parfois très violents

Dans la nuit de Noël les gendarmes de Pontivy ont poursuivi un véhicule avec quatre jeunes qui avait refusé le contrôle – ils l’ont finalement retrouvé dans le fossé entre Le Sourn et Guern. Le conducteur, 19 ans, a fait tout ce qui ne fallait pas faire – il était ivre, sans assurance, sans permis, et sous l’emprise des stupéfiants. Strike !

Le 1er janvier vers 7h30, d’autres gendarmes en patrouilles ont été vertement insultés par plusieurs jeunes dans le centre de Saint-Renan. Ils ont interpellé deux frères, dont l’aîné est très défavorablement connu de leurs services. Le même jour, plus tôt, vers 4 h du matin, deux gendarmes ont été percutés par le conducteur d’un véhicule – qui s’est avéré volé – à Couëron (44) et un autre a tenté de fuir à pied un contrôle à Sainte-Luce (44). Au même moment, un conducteur à Brest a refusé un contrôle et fini par perdre le contrôle sur la voie de tramway – avec 1.7 grammes d’alcool dans le sang, il avait quelque peu abusé du champagne.

Pas de vacances pour les cambrioleurs, série de cambriolages de boulangeries

Les cambrioleurs étaient aussi en tournée, sans rennes ni père Noël. Une série de boulangeries ont été cambriolées, notamment au Drennec (29) le 27 décembre, à Bourgbarré (35) le 31, au Flogoët et à Kernilis dans le Finistère encore la nuit du 2 au 3 janvier ; des cambriolages ont aussi été signalés à Hanvec le 29 décembre – l’alarme les a fait fuir, à l’Hôpital-Camfrout, Irvillac, au Tréhou… Trois commerces et une maison ont aussi été cambriolés à Dinard le 24 décembre.

Plusieurs auteurs de cambriolages ont été interpellés : à Quimper (29) le 30 décembre – un majeur et un mineur sont partis avec la voiture et 1300 € en liquide, ils ont été retrouvés dans la voiture à Brest et seront jugés ; à Nantes (44), deux d’entre eux ont été interpellés en flagrant délit à 6h du matin le 25 décembre dans un appartement boulevard Mandel ; à Saint-Nazaire, deux voleurs mis en fuite par l’alarme sonore ont été interpellés en flagrance le 30 décembre. Deux voleurs ont été interpellés à Brest, le 30 décembre suite à un vol à l’étalage et le 2 janvier en flagrant délit de vol de carburants.

En revanche les voleurs qui ont forcé une maison aux Québrais, en Saint-Nazaire (44), le 31 décembre dernier avant de partir avec la voiture, courent toujours. Comme ceux qui ont dérobé 15 kilos de homards et des noix de Saint-Jacques à la poissonnerie de Plérin (22) le 23 décembre dernier. Et ceux qui ont emporté les décorations de Noël accrochées avant le 24 décembre sur les grilles du cimetière de Saint-Méen (29).

Louis Moulin

Crédit photo : DR
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7 réponses à “Bretagne. Le recensement de la délinquance pendant les fêtes de fin d’année”

  1. P.G. dit :

    Et pourtant certaine presse servile assure quotidiennement que l’insécurité diminue… Les statistiques doivent être drôlement bidouillées pour rassurer le bon peuple !

  2. Gérard dit :

    Si ces « voyous » sont des adultes, qu’on nous donne ses noms, on comprendra rapidement !!!

  3. jessax56 dit :

    la seule façon de faire baisser la délinquance est dans les mains de la presse.
    il suffit de publier les noms et photos de ceux-ci, ainsi ils seront surveillés par leurs voisins et ne pourront plus agir librement.
    mais hélas, en France, c’est le visage des policiers que la presse et la télé publient pour que les voyous puissent les retrouver pour se venger.
    c’est le monde à l’envers.

  4. Forets Josette dit :

    PAUVRE FRANCE, alors que la Bretagne était épargnée jusqu’ici par la racaille, on ne peut que constater que toute la France est gangrénée par la vermine de la pire espèce, surtout depuis que le poudré de l’Elysée a été mis au pouvoir… Aller chercher l’erreur…

  5. patphil dit :

    c’est un peu démoralisant de lire ce mémo, “défavorablement connu des services de police”, x condamnations, agression de policiers même etc. et comme l’écrit un lecteur, l’insécurité n’est qu’un sentiment:mon oeil! quand au second lecteur, les prénoms toujours absents… le pays s’écroule, les bonnes ames s’en contrefichent

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