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Penguily (22). L’association L214 filme de nouveau un élevage intensif de cochons en Bretagne

L214 dévoile ce mardi les images d’un élevage intensif de cochons situé à Penguily dans les Côtes-d’Armor. Filmées dans les bâtiments de l’EARL de la Ville És Plès, les images montrent des animaux parfois privés d’eau, mais aussi de soins alors qu’ils sont blessés ou agonisants. Des cadavres de plusieurs jours sont laissés au milieu des vivants. Les images montrent également les mutilations infligées aux porcelets de façon routinière : coupe des queues, meulage des dents. Ces pratiques étant illégales, L214 porte plainte contre l’EARL de la Ville És Plès pour sévices graves.

En dehors des cas de négligence et d’abandon, les images montrent des truies et des porcelets vivant dans des conditions d’élevage intensives, incompatibles avec leurs besoins comportementaux et génératrices de stress et d’importantes souffrances.

« L214 lance aujourd’hui un appel à la marque Le Cochon de Bretagne, qui s’approvisionne auprès de l’élevage de la Ville Ès Plès, et plus largement aux entreprises commercialisant de la viande de cochon afin qu’elles s’engagent publiquement à respecter d’ici 2030 les critères du Pig Minimum Standards, un référentiel soutenu par plusieurs associations de défense des animaux » indique l’ONG qui, si elle dévoile ces vidéos et photos de manière « brute », ne s’est toutefois pas confrontée aux éleveurs locaux pour les questionner sur les raisons, et sur la réalité quotidienne de de ce qui avait été filmé.

« Le slogan de Cochon de Bretagne vante des animaux bien nés et bien élevés. Pourtant, dans l’élevage naisseur-engraisseur fournissant la marque, les truies sont enfermées pendant la moitié de leur vie dans des cages individuelles dans lesquelles elles ne peuvent même pas se retourner. Elles y donnent naissance à leurs petits et les y nourrissent, entravées par des barreaux. Certaines sont blessées et laissées sans soins : une truie continue d’allaiter malgré une mamelle arrachée, une autre souffre d’un abcès disproportionné à l’arrière de la patte. Contrairement à la réglementation en vigueur, les porcelets subissent plusieurs mutilations pratiquées de façon systématique : leur queue est coupée, leurs dents sont meulées. Les animaux vivent dans une grande promiscuité, sur un sol de béton ou de plastique ajouré, privés de litière et de tout autre enrichissement. Ils n’accèdent jamais à l’extérieur » indique L214 qui poursuit :

« Ces conditions d’élevage standard, très préjudiciables pour les cochons au regard de nombreux avis scientifiques (EFSA, INRAe et CNRS), représentent malheureusement la norme : en France, 95 % des 24 millions de cochons abattus chaque année sont élevés dans ce type d’élevages intensifs. C’est pourquoi L214 demande à Cochon de Bretagne, à travers une pétition en ligne, de bannir les pires pratiques d’élevage des cochons en s’engageant publiquement à respecter au minimum et d’ici 2030 les critères du Pig Minimum Standards. Cette demande est également adressée à la grande distribution, aux grandes marques, aux chaînes de restauration et aux coopératives »

L’association a décidé de porter plainte ce jour contre l’EARL de la Ville És Plès pour sévices graves.

Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « Les images de cet élevage montrent de la négligence envers les animaux, un non-respect de la réglementation, mais aussi tout simplement les conditions d’élevage standard de la quasi-totalité des cochons en France. Pourtant, ce modèle intensif est rejeté par 8 Français sur 10. Les entreprises de l’agroalimentaire peuvent tourner le dos à ces pratiques en s’engageant publiquement à respecter au minimum les critères du Pig Minimum Standards. C’est l’appel que nous leur lançons aujourd’hui. »

A l’heure qu’il est, nous n’avons pas réussi à joindre l’entreprise pour obtenir des explications. Si les images et les vidéos révélées par L214 sont incontestables, les méthodes choquent beaucoup d’agriculteurs, parfois réellement terrorisés à l’idée de pouvoir subir une telle « publicité ». Ils sont également très souvent sans la moindre défense médiatique comparée à une ONG qui est spécialisée dans le coup médiatique, qui a le savoir faire et une certaine bienveillance médiatique, ce qui entraine ensuite et souvent, un large déséquilibre  dans le traitement de l’information. Cela, encore une fois même si les images parlent d’elles mêmes et témoignent, une fois de plus, de conditions déplorables dans lesquelles sont élevés certains cochons en Bretagne, en raison de la mondialisation notamment et de l’obsession de vouloir nourrir le monde entier, plutôt que de se concentrer sur sa propre et unique population locale.

Vous voulez voir ce qu’est un élevage éthique de cochons non intensif, non industriel, en particulier ici des « Blancs de l’ouest », une race spécifique à l’Anjou, la Normandie, et la Bretagne ? C’est ci-dessous (commande possible sur Internet ici).

 

Crédit photo : L214

[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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8 réponses à “Penguily (22). L’association L214 filme de nouveau un élevage intensif de cochons en Bretagne”

  1. hyperton dit :

    Quant on ne croit plus en rien on fait n’importe quoi sur le vivant,
    abjectes porcs éleveurs volontaires et sous payés parait il, en prime !
    Quand vont ils se réveiller ? Jamais, ils s’en foutent totalement pour 10 cents d’euros !

  2. alienor dit :

    l’humain est abject ! civilisé dites vous ? vraiment ? je ne regrette pas mon soutien financier hélàs bien modeste à L214

  3. Kan al louarn dit :

    Les images d’élevage des porcs dans cette exploitation sont abjectes et amorales. Manque de respect évident pour le bienêtre et la vie des animaux condamné par loi?
    Mais quand et où verrons nous L214 s’attaquer aux mise à mort hallal et casher dans les abattoirs pourtant autorisées par la loi et tout aussi amorales ?
    J’attends avec impatience…

  4. van hoecke dit :

    Je suis sidéré par l’absence de cohérence des français et des occidentaux en général, qui considèrent à juste titre que les animaux son des êtres sensibles, mais qui d’un autre coté trouvent normal d’avorter à n’importe moment de la grossesse. Exemple typique Brigitte Bardot qui protégeait les bébés phoques alors qu’elle avait été avorter en Suisse. Comme en France contrairement aux USA et à certains pays d’Europe, aucun homme politique n’a le courage de faire valoir ses arguments pour au moins limiter l’hécatombe qu’est l’IVG, et qu’aucun journaliste ne fait de même, la France est un des rares pays ou le nombre d’IVG continue de progresser. Alors qu’en Suisse pays libéral s’il en est le taux d’IVG est proportionnellement 4 fois moindre.
    Alors j’attends avc impatience que L214 filme des IVG et a fortiori des IMG et diffuse les vidéos !

  5. Jabeilles dit :

    Votre commentaire est désolant. Comparons ce qui est comparable. Les commentaires sur ce journal en ligne sont parfois tellement désolants… comme le votre par exemple.

  6. auger dit :

    n’y aurait il pas un problème d’ondes électromagnétique dû aux infrastructures d’ENEDIS RTE des antennes relais à proximité ou des éoliennes de plus en plus d’agriculteurs sont touchés par le problèmes des ondes aux point qu’il y a du canibalisme chez les porcs , des amaigrissement et la mort, chez les bovins la production de lait baisse les avortements sont nombreux, les mammites et mort nombreuse aussi en bovin viande c’est pareil pas de croissance pas de consommation d’eau amaigrissement poil piqué et mort aussi. il y a aussi des clusters de cancers pédiatrique comme à sainte pazanne dans le haut forez à lyon à marseille etc etc à chaque fois des lignes électriques passent à proximité.
    j’en ai discuté avec des responsable d’ENEDIS et de l’ANSES ils m’ont dis que malgré qu’ils avaient dit qu’il n’y avait pas de lien de causalité dans leurs rapport, la vérité est tout autre selon leurs dire ils m’ont clairement dit que leurs rapport était mensongé que les sommes d’argent en jeux était trop importante .

  7. Le Merle Moqueur dit :

    Dans notre civilisation industrielle et mercantile l’animal n’est plus considéré comme un être vivant mais uniquement comme un produit.
    C’est pourquoi tous les sociétés d’élevage intensif et industriel ont des points communs avec celui présenté dans cet article.

    L’animal n’est plus perçu comme un être vivant mais comme un produit source d’enrichissement qui crée une augmentation du résultat de l’entreprise.

    L’économie agro-alimentaire c’est propre comme nos “parcs de recyclage”

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