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Anissa Putois (PETA France) : « Il n’est pas réaliste de penser que le monde deviendra végan du jour au lendemain et qu’il faudra libérer des milliards d’animaux » [Interview]

People for the Ethical Treatment of Animals (PETA)  qui signifie « Pour une éthique dans le traitement des animaux » est une association à but non lucratif dont l’objet est de défendre les droits des animaux. PETA compte plus de trois millions d’adhérents et de partisans ; c’est la plus grande organisation au monde œuvrant pour les droits des animaux.

L’action de PETA s’attaque à l’élevage industriel, l’élevage d’animaux à fourrure, les expérimentations sur les animaux et les spectacles avec des animaux. Mais aussi  à la pêche, à l’abattage des nuisibles, à l’enchaînement abusif des chiens,  et à  la consommation de viande. Peut-on appeler ce mouvement « animaliste révolutionnaire » ? Qui sont les militants qui, en France aussi, agissent pour cette association ? Quoi de mieux que de donner la parole à la responsable française de l’association, Anissa Putois ?

Un entretien surprenant, ci-dessous.

Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter, et présenter votre association PETA ?

Anissa Putois (PETA France) : Je suis Anissa Putois, responsable communication pour PETA France, affiliée à PETA États-Unis, qui est la plus grande association de défense des droits des animaux au monde.

L’association est dédiée à établir et protéger les droits de tous les animaux et œuvre par le biais de la sensibilisation du public, par la recherche, la législation, des événements spéciaux, l’implication de personnalités ainsi que des campagnes de protestation. Le message principal de PETA est que, tout comme nous humains, les autres animaux sont capables de ressentir la souffrance et ont un intérêt à disposer de leur propre vie. Ils ne sont donc pas faits pour être utilisés, que ce soit pour notre alimentation, notre habillement, nos expérimentations, nos loisirs ni pour toute autre raison.

Breizh-info.com : Vous venez de publier une vidéo sur des violences sur des chameaux en Egypte. Est-ce selon vous généralisé, dans ces pays, pour le tourisme ?

Anissa Putois (PETA France) : En effet, cette enquête montre les supplices infligés aux dromadaires utilisés pour le tourisme en Égypte. Au célèbre marché aux dromadaires de Birqash, le plus grand du pays, où des dromadaires sont vendus pour leur viande, pour du travail agricole ou pour être utilisés sur les plus grands sites touristiques. Les dresseurs transportent des bâtons et frappent systématiquement les dromadaires, leur laissant parfois des plaies ensanglantées. Les pattes des animaux sont liées, ce qui les empêche de bouger. Un dromadaire a même été attaché à l’arrière d’un camion et traîné le long d’une rue sans que personne n’intervienne.

Comme expliqué dans une précédente enquête de PETA Asie, de nombreux dromadaires achetés au marché de Birqash finissent dans les plus grands sites historiques d’Égypte comme la pyramide de Khéops ou la nécropole de Saqqarah pour emmener les touristes en balade. Et ils n’ont même pas le droit à une retraite après cette vie de servitude. Une fois qu’ils sont trop épuisés pour continuer les promenades, ils sont renvoyés au marché pour être abattus.

Ce n’est pas la seule enquête diffusée par PETA qui dévoile les abus liés à l’exploitation d’animaux pour le tourisme. En Inde, des éléphants aveugles et malades sont contraints à porter de lourdes charges à l’Amber Fort de Jaipur. Sur l’île grecque de Santorin, des ânes et des mules sont forcés de gravir des marches raides tout en transportant des touristes sur leur dos, et souffrent de plaies béantes, et à Petra, en Jordanie, chevaux, ânes, mules et chameaux sont forcés de porter des touristes ou de tirer des calèches et sont violemment battus lorsqu’ils sont tout simplement trop épuisés pour continuer.

Cela montre que lorsque des êtres sensibles sont utilisés pour des intérêts humains, que ce soit en Egypte, en Jordanie, en Inde, en Europe ou ailleurs, les maltraitances sont tristement courantes et la meilleure chose à faire pour aider les animaux est de ne jamais faire de promenades en calèche ou à dos d’animaux.

Breizh-info.com : PETA se revendique d’un égalitarisme entre les humains et les animaux. Pouvez-vous expliquer comment vous pouvez justifier cette vision et comment cela se traduit concrètement dans les actions et les revendications de l’association ?

Anissa Putois (PETA France) : PETA est en effet antispéciste, et lutte contre le spécisme, qui est l’idéologie postulant une fausse supériorité de l’humain sur les autres animaux afin de justifier de les exploiter, et dont notre société est malheureusement imprégnée.

La pensée spéciste implique de considérer les animaux non humains – qui ont leur propres désirs, besoins, et vies complexes – comme des moyens d’atteindre des fins humaines. C’est la croyance selon laquelle la vie et les expériences de certains animaux sont inférieures à celles des humains ou d’autres animaux simplement parce qu’ils appartiennent à des espèces différentes, et elle sous-tend toutes les formes les plus répandues d’abus envers les animaux. Ce raisonnement suprémaciste est utilisé pour justifier le traitement des autres êtres vivants et sensibles comme des propriétés, des objets, ou même des ingrédients. C’est un préjugé enraciné dans le fait de nier aux autres leurs propres intérêts, souvent pour un profit personnel, et il est vital de lutter contre cette vision néfaste des animaux.

Concrètement, nous avons organisé de nombreuses campagnes d’affichages, un tramway antispéciste, des concours et des actions de rue pour faire passer ce message, dont une mise en scène à Paris qui n’a pas laissé indifférents les passants : une « poule », un « cochon » et un « mouton » se sont attablés devant un succulent « corps humain », avec le message « Un corps est un corps ! Nous sommes tous des animaux : devenez végan ». Nos efforts de sensibilisation soulignent ce préjugé inconscient dont souffrent beaucoup de personnes, notamment dans le spécisme qui pousse les gens à considérer les sentiments et le bien-être de leurs chiens et chats, tout en plantant leur fourchette dans le cadavre d’un cochon ou d’une vache qui a souffert atrocement dans des élevages intensifs et à l’abattoir, alors que ces individus sont tout aussi sensibles, intelligents, capables d’affection, de jeu, d’émotions, d’apprentissage et de tisser de forts liens affectifs.

Certains critiques affirment que l’égalité entre humains et animaux est un concept irréaliste et inapplicable. Comment répondez-vous à ces critiques ?
L’égalité de considération est ce que prône PETA. Dans son livre révolutionnaire Animal Liberation, le philosophe Peter Singer définit le spécisme comme « un préjugé ou une attitude partiale en faveur des intérêts des membres de sa propre espèce et contre ceux des membres d’autres espèces ». Mais il est également spéciste de traiter la vie d’un animal comme étant plus précieuse que celle d’un autre. L’écrivain affirme également que le principe fondamental de l’égalité n’exige pas l’égalité de traitement : il exige une égale considération. C’est une distinction importante lorsqu’on parle des droits des animaux. Les droits des animaux ne concernent pas le droit de vote ou le droit de conduire une voiture. Il s’agit du droit de vivre à l’abri de la souffrance et de l’exploitation parce que tous les animaux ont intérêt à le faire. C’est la différence entre l’égalité de traitement et l’égalité de considération.

La plupart des gens grandissent en mangeant de la chair animale, en portant du cuir, en visitant des zoos. Pourtant, tout comme beaucoup d’entre nous ont fait la transition vers un mode de vie respectueux des animaux, la société dans son ensemble doit dépasser l’esprit contraire à l’éthique inhérent au spécisme et cesser de maltraiter et de tuer des animaux. Il est tout à fait réaliste d’appliquer ce principe d’antispécisme à sa vie de tous les jours en passant à un mode de vie végan, basé sur la volonté de ne pas soutenir l’exploitation et la maltraitance des animaux.

Breizh-info.com : Les actions radicales de PETA, telles que les manifestations choc et les campagnes provocantes, ont parfois été critiquées pour leur aspect sensationnaliste. Pensez-vous que ces méthodes sont efficaces pour sensibiliser le public à la cause animale ?

Anissa Putois (PETA France) : Notre mission est de faire passer le message des droits des animaux au plus grand nombre. Contrairement aux industries, entreprises et lobbies que nous opposons, en tant qu’association non lucrative disposons de peu de moyens, PETA doit s’appuyer en grande partie sur une communication gratuite par le biais de la couverture médiatique et des réseaux sociaux. Il faut donc organiser des campagnes hors du communs, voire choc, pour informer au mieux le grand public de la cruauté envers les animaux qui se passe loin des yeux, parce que nous avons appris par expérience que certains médias ne considèrent malheureusement pas les faits terribles sur la souffrance animale assez intéressants à eux seuls pour être couverts. Il est parfois nécessaire de secouer les gens pour amorcer la discussion, le débat, la remise en cause du statu quo et, bien sûr, l’action.

Ainsi, nos actions sont en effet controversées et captivantes, afin d’avoir une chance d’être couvertes par les médias et de diffuser un message de compassion envers les animaux. Cette approche s’est révélée extrêmement fructueuse : depuis la création de PETA aux États-Unis en 1980, l’association est devenue la plus grande organisation de défense des droits des animaux au monde, et les entités PETA comptent plus de 9 millions de membres et de sympathisants dans le monde. La cause animale est aujourd’hui une des problématiques sociétales majeures et nous voyons des progrès dans ce domaine et obtenons de grands succès pour les animaux jour après jour.

Breizh-info.com : Certains militants végans affirment que les animaux d’élevage devraient être libérés, sans tenir compte des conséquences potentielles sur l’écosystème et la chaîne alimentaire. Quelle est la position de PETA sur cette question ?

Anissa Putois (PETA France) : Il n’est pas réaliste de penser que le monde deviendra végan du jour au lendemain et qu’il faudra libérer des milliards d’animaux. Le processus sera bien plus graduel. À mesure que la demande pour la viande et les autres produits issus de l’exploitation animale diminuera, le nombre d’animaux élevés diminuera également. Les éleveurs cesseront d’élever autant d’animaux et se tourneront vers d’autres types d’agriculture. Et lorsqu’il y aura moins de ces animaux, ils pourront vivre une vie plus naturelle.

Et si l’on s’inquiète réellement pour l’écosystème, alors il faut arrêter de produire de la viande et des produits laitiers. Selon les Nations Unies, l’élevage d’animaux pour l’alimentation est « un des deux ou trois facteurs contribuant le plus aux problèmes environnementaux les plus sérieux, à tous niveaux, du local au global ».

La production de viande emploie 80 % de l’azote et phosphore utilisés dans l’agriculture, selon le Programme des Nations Unis pour l’environnement. La plupart de ces produits chimiques retourne dans l’environnement à travers les eaux usées et les excréments, contaminant les sols et l’eau à travers le monde ; nuisant à la faune et la flore, la santé humaine et la vie sous-marine profonde ; tuant les poissons, les abeilles et les amphibiens et créant des zones écologiquement « mortes » dans les océans. Les élevages intensifs produisent également d’énormes quantités d’eaux usées qui peuvent aussi polluer l’eau potable.

Breizh-info.com : Comment PETA aborde-t-elle les questions d’éthique animale dans les contextes culturels et économiques variés à travers le monde ? Est-il possible d’adopter une approche unique pour promouvoir le respect des animaux et le véganisme, compte tenu des différences culturelles et socio-économiques entre les pays ?

Anissa Putois (PETA France) : PETA a la chance d’avoir des entités internationales implantés dans divers pays, dont en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Asie et en Océanie. Cela nous permet d’enquêter sur la maltraitance animale partout dans le monde, de réagir à des informations à l’échelle, locale, régionale et nationale, d’adapter nos campagnes pour les rendre pertinentes et accessibles à la population locale.

Bien sûr, les droits des animaux et la compassion sont universels. Qu’un animal soit exploité en France, en Allemagne, en Tunisie, en Chine ou au Mexique, il souffre et doit être protégé, et tous les animaux, peu importe où ils vivent méritent de ne pas subir de maltraitance. Il est accessible et possible pour les consommateurs, où qu’ils soient dans le monde, de faire des choix de consommation qui ne soutiennent pas l’exploitation animale.

Breizh-info.com : PETA s’oppose à l’utilisation d’animaux pour la recherche scientifique, même lorsque cela peut contribuer à la découverte de traitements médicaux vitaux pour les humains. Comment justifiez-vous cette position face aux personnes qui pourraient bénéficier de ces avancées médicales ?

Anissa Putois (PETA France) : Tous les ans, des centaines de milliers d’animaux en France subissent des expériences douloureuses et effrayantes de la part des expérimentateurs, des tests qui sont indéfendables, tant sur le plan moral que scientifique, et qui, à bien des égards, ralentissent le progrès médical. Pourtant, alors que le public critique ouvertement l’expérimentation animale, de nombreux responsables politiques et de nombreuses institutions scientifiques ne parviennent toujours pas à aller de l’avant et adopter les technologies de pointe et non animales qui pourraient sauver d’innombrables vies humaines et animales.

Selon les chiffres du gouvernement, environ 2,2 millions d’animaux sont utilisés chaque année en France dans le cadre d’expériences. Les souris et les rats sont les animaux les plus utilisés pour les tests en France, mais on compte aussi des hamsters, lapins, chats, chiens, singes, volailles, poissons et chevaux parmi les victimes. Tous ces animaux ont la capacité de ressentir la douleur et la peur, et ils souffrent intensément lorsqu’ils sont empoisonnés, découpés, aveuglés, électrocutés ou infectés par des maladies mortelles dans des prisons mornes et sans fenêtre.

Ceux qui expérimentent sur animaux utilisent souvent des arguments émotionnels pour tenter de suggérer que leurs méthodes archaïques représentent la seule façon d’aider à guérir les maladies. C’est tout simplement faux. En fait, la tendance la plus notable dans la recherche moderne de ces dernières années est la reconnaissance du fait que les animaux constituent rarement de bons modèles pour le corps humain.

Prendre un être vivant sain d’une espèce complètement différente, développer artificiellement une maladie qu’il ou qu’elle n’aurait jamais contractée normalement, le ou la garder dans un environnement contre nature et stressant pour essayer d’appliquer les résultats ainsi produits à des maladies qui apparaissent naturellement chez l’humain est une pratique pour le moins douteuse. Les réactions physiologiques aux médicaments varient énormément d’une espèce à l’autre. La pénicilline tue les cochons d’Inde mais est inactive chez les lapins ; l’aspirine tue les chats et provoque des malformations natales chez les rats, les souris, les cobayes, les chiens et les singes ; et la morphine, un tranquillisant chez l’humain, stimule les chèvres, les chats et les chevaux.

Il existe des méthodes différentes et meilleures pour développer de nouveaux médicaments et traitements. Les études humaines cliniques et épidémiologiques, les méthodes de recherche cellulaires et basées sur les tissus humains, les cadavres, les simulateurs de patients humains complexes et de haute-fidélité et les modèles informatiques sont plus fiables, plus précis, moins coûteux et plus respectueux de la déontologie que l’expérimentation animale.

« Plusieurs études ont révélé que même les résultats les plus prometteurs issus de la recherche sur les animaux échouent souvent lors des essais sur les humains, et sont rarement adoptés dans la pratique clinique. » Pandora Pound et Michael Bracken, BMJ

Breizh-info.com : Comment réagissez-vous face aux critiques qui affirment que PETA valorise davantage les droits des animaux que ceux des humains, en particulier en ce qui concerne les crises économiques et sociales actuelles ?

Anissa Putois (PETA France) : Il y a de nombreux problèmes très sérieux dans le monde qui méritent notre attention ; mais ces problèmes ne diminuent en rien l’urgence de notre cause ni de toute autre. D’ailleurs, aider les animaux n’enlève rien au fait d’aider les humains, au contraire, les deux sont liés. La cause animale améliore également la condition humaine à bien des égards.

Par exemple, passer à une alimentation végane permet de diminuer le risque de souffrir de maladies cardiaques, certains types de cancer et de nombreuses autres maladies liées à la consommation de produits issus d’animaux. Au lieu de faire pousser des quantités immenses de céréales pour nourrir les animaux, nourrir directement les humains avec ces cultures permettrait de mettre fin à la faim dans le monde. En effet, une alimentation végane met 16 fois plus de céréales à la disposition des personnes souffrant de famine ou d’inégalité d’accès à la nourriture.

L’élimination de l’élevage industriel intensif d’animaux permettrait d’économiser de l’eau précieuse et de la couche arable; De plus, sans les nitrates nocifs pour la couche d’ozone résultant de milliards de livres de fumier, notre air serait plus propre et nous ferions un pas de géant vers la lutte contre le réchauffement climatique, qui affecte tous les habitants de la planète.

Par ailleurs, faire preuve de compassion et d’empathie envers les autres animaux et apprendre aux jeunes générations à en faire de même fait croître la considération que nous donnons à l’autre, quelle que soit son espèce. Comme le dit si bien Alphonse de Lamartine : « On n’a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on n’en a pas. »

Breizh-info.com : Quelle est la position de PETA sur les alternatives aux produits d’origine animale, telles que les protéines végétales et les produits développés à partir de cellules animales cultivées en laboratoire ? Pensez-vous que ces alternatives pourraient être une solution viable pour réduire la souffrance animale et l’exploitation ?

Anissa Putois (PETA France) : Remplacer la viande et autres produits issus d’animaux par des protéines végétales, est littéralement vital pour notre santé (ces produits étant associés à un risque plus élevé de souffrir de maladies cardio-vasculaires, de diabète, de certains cancers etc) pour la planète (puisque l’élevage est l’une des industries qui pollue le plus nos écosystèmes, cours d’eau et l’air, rejetant des quantités considérables de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et contribuant ainsi massivement au réchauffement climatiques), et bien sûr pour les animaux, qui sont confinés, mutilés, torturés, maltraités et violemment tués pour finir dans nos assiettes alors que les produits carnés et laitiers peuvent aujourd’hui être facilement remplacés par de délicieuses alternatives saines, éthiques et écologiques.

La viande cellulaire est une autre alternative qui, si elle est développée et acceptée à grande échelle, pourra en effet sauver de nombreuses vies animales ainsi que protéger l’environnement. Des scientifiques développent également du lait, du foie gras et d’autres produits en laboratoire, sans avoir à tuer des animaux.

Breizh-info.com : Les petits éleveurs locaux qui adoptent des pratiques durables et éthiques en matière d’élevage sont-ils également critiqués par PETA ? Si oui, quelles alternatives proposez-vous pour ces producteurs ?

Anissa Putois (PETA France) : Il n’est pas possible de nourrir toute la population mondiale avec ce type d’élevage local, et il faut donc opérer une transition à l’échelle globale vers une alimentation végétale. Par ailleurs, même chez un producteur laitier local, les vaches seront séparées de chacun de leurs petits veaux pour que le lait leur étant destiné soit vendu pour la consommation humaine. Cela alors que tant de laits végétaux, savoureux et nutritifs et d’alternatives aux produits laitiers existent aujourd’hui.

Et toute production de viande implique de mettre à mort un animal sensible, sociable et intelligent, capable de ressentir des émotions, qui tient à sa vie comme nous tenons à la nôtre et qui ne veut pas mourir.

De nombreuses associations se développent récemment, dont le but principal est d’aider les éleveurs à faire la transition vers des productions d’aliments végétaux.

Propos recueillis par YV

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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11 réponses à “Anissa Putois (PETA France) : « Il n’est pas réaliste de penser que le monde deviendra végan du jour au lendemain et qu’il faudra libérer des milliards d’animaux » [Interview]”

  1. Enora dit :

    La démarche végan est respectable (quand elle respecte les droits des autres), mais bute quand même sur une énorme contradiction : la plupart des races domestiques disparaitraient, si on cessait totalement l’élevage. De plus, les animaux redevenus libres connaitraient la souffrance dans la nature. On peut chercher à réduire celle-ci, mais il est utopique de vouloir totalement l’abolir.

    • breizh dit :

      oui, la vie sauvage, ce n’est pas Disney !
      et non, l’Homme n’est pas un animal comme les autres.

    • moreau dit :

      Bravo Anissa Putois! Réponse à Enora: La race humaine et ses animaux domestiques ont réduit la population des espèces sauvages drastiquement. Voir les statistiques ci-dessous. On est loin, très loin, chère Madame, de pouvoir tout abolir les animaux domestiques – donc votre souci – il me semble – vient de l’ignorance des statistiques.
      https://www.theguardian.com/environment/2018/may/21/human-race-just-001-of-all-life-but-has-destroyed-over-80-of-wild-mammals-study The transformation of the planet by human activity has led scientists to the brink of declaring a new geological era – the Anthropocene. One suggested marker for this change are the bones of the domestic chicken, now ubiquitous across the globe.

      The new work reveals that farmed poultry today makes up 70% of all birds on the planet, with just 30% being wild. The picture is even more stark for mammals – 60% of all mammals on Earth are livestock, mostly cattle and pigs, 36% are human and just 4% are wild animals.

  2. JCML dit :

    Encore une organisation qui ne représente qu’elle même : 0,44 % de la population mondiale, (à la louche). Que tous les végans et autres spécimen du même genre mange leur m…e, je n’y vois aucun inconvénient. Que tous ces gens aillent prôner leur belle parole à tous les gens qui crèvent de fin, c’est facile quand on est bien assis dans un fauteuil moelleux.

  3. Durandal dit :

    Ceux là nous préparent un monde encore plus artificiel et déconnecté de la nature que nous ne le sommes. Quand ils auront fait disparaître les animaux d’élevage, ils seront payés pour faire disparaître les céréales et les remplacer par de la chimie pure. Car en quoi la souffrance végétale est-elle supérieure à la souffrance animale ? Nous ne serons ainsi plus du tout humains, ni animaux, à force d’avoir voulu respecter les animaux. Ces militants apprentis sorciers ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Avec toutes leurs utopies, ils sapent la vie humaine, et ils rendent les animaux à une vie de souffrance terrible : celle de la vie à l’état naturel. Et ils favorisent les pires lobbys industriels. Ils sont la future plaie du monde de demain. Et ils couvrent leur forfait en instrumentalisant la brutalité envers les animaux. Ils détestent l’animal en l’humain. Ils détestent l’animal tout court.

  4. Henri dit :

    Le sigle “PETA” a une consonance amusante en français, et je ne veux pas m’étendre sur le patronyme de la dame, ce serait nul et trop facile. Ce que je constate, que que le PETA fait fi de millions d’années d’évolution durant lesquelles nos ancêtres étaient carnivores. Ça fait dix mille ans à peine que les humains se nourrissent de céréales, et notre organisme n’est toujours pas vraiment adapté à leur ingestion, qu’on pense au “sans-gluten” fort prisé par les bobos. Enfin, même si le PETA se focalise sur nos cousins mammifères, que pense-t-il des droits des insectes, des invertébrés en général et des bactéries qui sont aussi des êtres vivants ?

  5. nicole dit :

    Les exemples donnés (chevaux, ânes, et, montrent surtout que le tourisme est devenu une industrie+. Ces animaux n’étaient pas traités aussi mal, autrefois.
    Le véganisme pose le problème de la carence en vitamine B12, irremplaçable composant de la viande.

  6. Solex71 dit :

    Ces gens qui prônent le veganisme n’ont jamais connu la faim ni la guerre ( moi non plus), il n’y a les laisser sans manger quelque temps on verra bien si on leur met un steak sous le nez s il ne vont pas sauter dessus.

  7. Denys dit :

    J’ai commencé à lire l’article, mais n’ai pas lu jusqu’au bout, ayant d’autres chats à fouetter. Vous ne m’en voudrez pas j’espère ?

  8. Marie dit :

    Tous les commentaires précédents sont affligeants…….

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