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Nicolas Rimoldi (Mass-voll!) : « L’immigration n’est plus une bonne chose car la Suisse est pleine » [Interview]

Nicolas Rimoldi est le président du parti politique souverainiste suisse Mass-voll! (La coupe est pleine). Lionel Baland l’a rencontré et interrogé pour Breizh-info.

Breizh-info : Comment se sont déroulés vos débuts en politique ? 

Nicolas Rimoldi : J’ai commencé en politique lorsque j’avais 18 ans. Je désirais m’engager pour mon pays, me battre pour notre Constitution et pour les droits humains fondamentaux. J’ai été actif, durant sept ans, au sein du parti libéral dénommé Parti libéral-radical (PLR). J’ai été un délégué national de cette organe politique et vice-président de son organisation de jeunesse de Lucerne. J’ai connu les évolutions qui ont vu le parti être, au cours des dernières années, de plus en plus opposé à la liberté. Il a promu l’immigration de masse, plus de surveillance et tellement d’autres lois nous supprimant nos droits civils. Au fil du temps, de mois en mois, je suis entré de plus en plus en conflit avec l’establishment du parti et j’ai fondé, avec de nombreux autres amis, en février 2021, le mouvement Mass-voll! (La coupe est pleine). J’ai quitté, la même année au mois de septembre, le parti libéral car ses élus ont voté en faveur du passeport Covid. Rien n’est plus opposé aux valeurs de ce parti que d’imposer ces mesures en la matière. Ses dirigeants n’ont jamais regretté ce choix et ne se sont jamais excusés. Ils continuent à soutenir cette loi inhumaine et antiliberté qui donne à des organismes comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le droit de nous diriger tous et de surveiller notre souveraineté. Nous avons débuté, avec Mass-voll!, dans la rue en tant que jeunes activistes. Nous avons organisé de nombreuses manifestations à travers l’ensemble du pays : Zurich, Berne, Lucerne, Bâle, Genève, Neuchâtel, … Nous étions partout.

Nous avons mis en place la plus grande manifestation de l’histoire de la Suisse, avec de grands drapeaux violets. Nous avons collaboré avec de nombreuses autres organisations, comme les fameux Freiheitstrychler [un groupe de sonneurs de cloches fermement opposé aux mesures de lutte contre le coronavirus]. Grâce à nous et à d’autres organisations, les Suisses ont pu voter à propos des lois sur la Covid. Nous avons combattu les trois lois Covid. [NDLR : Le peuple suisse a soutenu les trois fois la politique du gouvernement.] Lors du vote sur la première, 51 % des personnes en dessous de 35 ans ont voté contre. Et lors du vote sur la seconde, 56 % de la jeunesse suisse a été d’accord avec nous. Nous ne voulons pas de l’Union Européenne pour la Suisse. Et maintenant, nous sommes en campagne pour les élections législatives du 22 octobre 2023.

Breizh-info : Entretenez-vous des liens avec le parti patriotique suisse Union Démocratique du Centre (UDC), qui est le premier parti du pays, et avec la Lega dei Ticinesi (Ligue des Tessinois)

Nicolas Rimoldi : Oui, bien sûr. En Suisse, nous avons une longue tradition de culture politique ouverte aux personnes qui ont d’autres opinions. Ceux qui ont les mêmes idées, ou simplement des intérêts politiques communs, collaborent. Cela signifie, par exemple, que les écologistes peuvent travailler avec l’UDC. Nous n’avons pas une culture politique anti-débat et anti-démocratique. En Allemagne, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) est comme l’Antéchrist pour la plupart des autres formations politiques. En Suisse, Mass-voll! est l’Antéchrist pour certains partis, mais nous développons de nombreuses collaborations avec l’UDC et la Ligue des Tessinois. Andreas Glarner de l’UDC, un des députés suisses les plus fameux, a été un des orateurs lors d’une de nos manifestations, en mars 2023, à Berne, devant le Parlement, contre la livraison d’armes à l’Ukraine et pour la défense de la neutralité suisse. Nous disons : « Non, nous ne sommes pas pro-Russie, mais pro-Suisse. » Nous ne désirons pas tomber sous l’influence de toutes ces organisations, comme l’Union Européenne, qui désirent nous enlever notre identité. Donc, nous devons travailler ensemble, avec de nombreux représentants politiques de l’UDC. Nous avons décidé de lier les listes de Mass-voll!, dans les cantons de Lucerne et de Solothurn, avec celles de l’UDC et, dans celui de Zurich, avec celles d’autres [petits] partis. Si nous ne récoltons pas assez de votes le jour des élections afin d’obtenir un élu, nos voix n’iront pas à la poubelle mais seront reportées sur celles de l’UDC. Si nous n’obtenons pas de siège, l’UDC aura plus de pourcents. En Suisse, le système fonctionne ainsi. Une telle alliance renforce notre pays et les valeurs communes que nous avons avec l’UDC : « La Suisse d’abord. », de faibles taxes, pas de migration de masse et « La Suisse doit rester la Suisse. »

Nous n’avons pas les mêmes positions politiques que l’UDC à propos de tout. Par exemple, l’UDC vote chaque fois en faveur de plus de surveillance, de l’État de surveillance, de plus de pouvoir au gouvernement et aux services secrets. Elle ignore que cela viole nos droits fondamentaux et est opposé à la Constitution. Donc, nous avons certaines positions communes avec l’UDC et d’autres pas. Nous devons voir la situation en prenant du recul : notre ennemi n’est pas l’UDC, ni la Ligue des Tessinois, mais les globalistes et leur agenda qui est réalisé en Suisse par les sociaux-démocrates, les écologistes, les libéraux du PLR et les démocrates-chrétiens du centre. Nous n’avons pas à nous marier ensemble, mais à coopérer sur certains points et c’est ce que nous faisons. Avec le conseiller [député] national de la Ligue des Tessinois Lorenzo Quadri, nous allons démarrer une initiative nationale, ce qui signifie que nous devons collecter des signatures afin de changer la Constitution en vue d’obtenir que des traités internationaux ne puissent pas aller à l’encontre du contenu de notre Constitution, de nos droits fondamentaux. Dans un tel cas, le gouvernement disposera de trois options : obtenir une dérogation, négocier, ou, si cela ne fonctionne pas, quitter. Et si l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui peut déclarer seule un état de pandémie, revient avec les décisions contre la Covid, nous pourrons nous opposer au fait qu’elle décide des mesures qui doivent être prises dans ce domaine en Suisse, avec toutes leurs supercheries en vue de nous enlever nos libertés. Avec cette initiative, dans un tel cas, nous devrions quitter l’Organisation mondiale de la santé, cela avec les différents partis politiques suisses.

Breizh-info : D’autres partis comme le votre existent dans d’autres pays, comme le MFG (MFG Österreich – Menschen Freiheit Grundrechte – MFG Autriche – Personnes, liberté, droits fondamentaux) en Autriche, et ils ne sont pas, en ce moment, en forme électoralement, car l’opposition à la vaccination forcée n’est plus un des points politiques principaux à l’ordre du jour au sein de la société. Qu’avez-vous fait pour survivre électoralement alors que la vaccination ne constitue plus une des questions importantes à l’heure actuelle ? 

Nicolas Rimoldi : Je pense que de nombreuses différences existent entre le MFG et Mass-voll!. J’apprécie le travail du MFG et d’autres mouvements, mais si vous désirez faire de la politique sérieusement, il y a des règles de base à respecter : une organisation bien structurée, des racines fortes et ne pas se disperser sur des questions secondaires. De nombreuses organisations qui font ou ont fait de la politique doivent comprendre que le point de focalisation, lors de la naissance de leur mouvement ou parti, n’est que le commencement, que ce soit la Covid ou d’autres sujets. Par exemple, la crise migratoire était là afin que le pacte migratoire soit mis en place. L’objectif est d’effrayer le peuple afin que celui-ci accepte de perdre sa souveraineté et la Covid était là pour cette raison. Les gens de Mass-voll! savent depuis le début, et ils l’entendent chaque jour, que la lutte pour nos libertés civiles et notre souveraineté est un combat de longue haleine, qui n’a pas lieu en vue des prochaines élections mais pour des décennies, pour de nombreuses années à venir, et c’est un état d’esprit. Au sein du MFG, ils connaissent un combat interne entre des ailes et chez Mass-voll! nous n’avons pas cela.

Nous avons une organisation très stricte. Nous n’avons pas d’assemblée qui vote à propos du cours futur du parti. Nous sommes très organisés, comme autour d’un directeur d’entreprise. Et beaucoup de ces organisations n’ont pas une figure d’identification qui reste à la même place. Si vous décidez de combattre pour de nombreuses années, vous ne pouvez pas beaucoup changer l’équipe. Les gens doivent savoir, quand ils débutent, que cela durera de nombreuses années avant d’aboutir. J’ai fondé le mouvement et j’en suis le président depuis lors. Vous gagnez la confiance des gens lorsque, à travers tous ces combats, toutes ces arrestations, toutes ces insultes, vous restez en place. Mass-voll! est plus grand et plus fort qu’auparavant et nous avons capté de nombreuses personnes. Nous avons un nouveau site Internet et de nombreux éléments de notre structure continuent à grandir et à se professionnaliser et nous nous posons chaque jour la question de nous améliorer et de savoir ce que nous pouvons faire en plus. Un grand optimisme règne en notre sein. Les personnes qui rejoignent Mass-voll! sont de toutes les couleurs de peau, de toutes les religions, de toutes les parties de la Suisse, de toutes les classes sociales et ils savent que nous devons payer le prix fort, que nous devons sacrifier beaucoup pour défendre la liberté et la souveraineté des gens et de l’État. Donc, il s’agit d’un mélange de structures, d’état d’esprit et de personnes.

Breizh-info : Quels problèmes rencontrez-vous avec le système ? 

Nicolas Rimoldi : En 2021, les médias ont fait de moi la personne la plus haïe en Suisse. Nous avons subi un nombre incalculable d’insultes : « Vous tuez ma grand-mère ! », « Vous êtes la cause pour laquelle la pandémie n’est pas terminée ! », « Vous êtes la raison pour laquelle les personnes meurent dans les hôpitaux ! », … Nous savons comment contrer ces attaques. La plupart d’entre nous ne disposent plus d’un compte en banque. En 2021-2022, nous étions des « covidosceptiques » ou « théoriciens de la conspiration », … Si vous êtes face à cette situation, vous ne pouvez normalement pas la modifier, mais nous l’avons fait ! Le journal suisse le plus gauchiste, le plus étatiste, le plus opposé à la liberté ne publie plus « de dangereux extrémistes de droite ». Maintenant, ils écrivent « mouvement critique envers l’État » ou simplement « mouvement » ou « mouvement des droits civils », comme nous le déclarons depuis le début, et pas « mouvement covidosceptique » ou « mouvement conspirationniste » ou « mouvement de droite ». Je pense qu’il s’agit d’un point très important car je ne connais pas d’autres groupes qui sont arrivés, en un temps si court, à modifier ce que les médias écrivent à leur propos.

Breizh-info : Quelle est votre position à propos de l’immigration ?

Nicolas Rimoldi : Mon grand-père a fui la Hongrie lors de la révolution de 1956. Il a cherché refuge en Suisse. Mais de nos jours, la législation en matière migratoire fait l’objet de nombreux abus dans le cadre de l’immigration de masse. La convention de Genève est utilisée à mauvais escient. Schengen et Dublin ne fonctionnent plus et font l’objet d’abus de la part de centaines de milliers de migrants à l’intérieur de l’Europe. L’immigration n’est plus une bonne chose car la Suisse est pleine. Les gens ne peuvent plus payer, ni leur hospitalisation, ni leur loyer – ils ne trouvent plus d’appartement en ville –, ni leur nourriture. Nous devons stopper l’immigration maintenant et nous avons besoin de rémigration stricte. Tout immigrant légal qui est impliqué dans la criminalité doit partir. Si nous ne le faisons pas, notre pays, nos valeurs, nos traditions, notre culture, notre sécurité sur la route, … ne prévaudront plus et nous devons nous battre pour cela. En Hongrie, si, en tant que jeune homme, vous sortez toute la nuit et vous vous promenez dans la rue, rien ne vous arrivera. Essayez de faire cela à Bâle, et vous serez menacé à de nombreuses reprises. Je désire un pays au sein duquel les garçons et les filles peuvent marcher en sécurité et qu’ils n’aient pas à porter tout le temps une arme afin de se protéger.

Breizh-info : Vous avez débuté dans la partie germanophone, puis vous vous êtes étendus dans la partie francophone et italophone. Des différences culturelles existent entre la partie germanophone et la partie latine. Comment les gérez-vous ? Gardez-vous le même nom en dehors de la partie germanophone ? 

Nicolas Rimoldi : Mass-voll! a des membres dans toutes les parties de la Suisse, et aussi en Allemagne, en Autriche et en France et dans de nombreux autres pays. Notre programme figure sur le site Internet en différentes langues (allemand, français, italien, anglais). Nous avons des manifestations à Bellinzone, Lugano, Genève, Fribourg, Lausanne, … Si vous désirez changer le pays, vous devez être présents dans chaque partie de celui-ci.

Ce qui nous rapproche en Suisse, entre germanophones, francophones, italophones et rhétoromanches, c’est la valeur de la liberté et des droits humains de base et comment la Suisse a émergé en tant qu’État neutre, au sein duquel les individus ont le plus de liberté. Ce que les gens pensent de la Suisse relève du cliché. Le pays n’existe plus. Nous avons la pire situation que jamais. Nous avons plus de règles de l’Union Européenne que beaucoup d’autres pays. Nous faisons ce que l’OTAN et l’Union Européenne décident pour nous. Nous ne sommes plus un État souverain. L’Union Européenne veut liquider complètement notre souveraineté et combat le mouvement pour la liberté et les droits humains.

Breizh-info : La Suisse n’est pas membre de l’Union Européenne, mais est soumise, dans certains cas, aux règles émanant de l’Union Européenne. 

Nicolas Rimoldi : Dans les faits, nous sommes un des États les plus loyaux de l’Union Européenne. La Suisse n’est pas membre de l’Union Européenne et n’a rien à y dire et, pourtant, reprend automatiquement la plupart des règles juridiques de l’Union Européenne. Nous n’existons plus en tant qu’État. Nous faisons ce que les mondialistes nous ordonnent.

Breizh-info : Plusieurs organisations mondialistes sont installées en Suisse. La Suisse est un des centres des globalistes. 

Nicolas Rimoldi : Nous sommes le centre des mondialistes. Nous sommes l’endroit le plus sombre sur la terre. Nous avons l’Organisation mondiale de la santé, le Forum économique mondial et l’Organisation des Nations unies. La Suisse n’a pas de siège permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Nous devons les mettre tous dehors et nous devons quitter toutes ces organisations car le futur sera constitué, soit d’un monde communiste globalisé en un seul État, soit de gens et de nations libres. Le combat n’aura pas lieu demain, mais maintenant ! C’est ce que les gens doivent comprendre.

Breizh-info : Désirez-vous ajouter quelque chose ? 

Nicolas Rimoldi : Je voudrais dire aux gens de ne jamais abandonner et de se battre pour leurs droits, même s’ils perdent leur emploi. Le prix que nous payons maintenant n’a rien en commun avec celui que nous payerons dans quelques années. Nous ne pouvons pas imaginer à quel point nous en serons à ce moment-là. Avec le traité sur la pandémie, l’Organisation mondiale de la santé aura des pouvoirs exécutifs. Le directeur général pourra dire que, dans tel pays, il y a une nouvelle pandémie et il ordonnera la vaccination forcée et il y aura une police pour vacciner les gens de force. Ils sont autorisés à le faire. Faites bien attention à ce qui va arriver ! Les gens doivent se lever maintenant, dans deux ans il sera peut-être trop tard !

Propos recueillis par Lionel Baland 

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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