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Canada. La Commission des droits de l’homme, qui dispose de larges pouvoirs quasi-judiciaires, a estimé qu’un jour de congé à Noël était discriminatoire

La Commission canadienne des droits de l’homme – un organisme doté de vastes pouvoirs judiciaires et entièrement financé par le gouvernement fédéral – a déclaré que la célébration de Noël était une preuve de l’intolérance religieuse “colonialiste” du Canada.

“La discrimination à l’encontre des minorités religieuses au Canada est ancrée dans l’histoire coloniale du pays“, peut-on lire dans un document de travail sur l’intolérance religieuse publié le mois dernier par la Commission.

“Un exemple évident est celui des jours fériés au Canada”, ajoute le document, notant que les fêtes chrétiennes de Noël et de Pâques bénéficient de jours de congé, alors que les non-chrétiens doivent “demander des accommodements spéciaux pour observer leurs jours saints”.

L’idée maîtresse du document, d’abord rapportée par Blacklock’s Reporter, est que le Canada regorge d’intolérance religieuse et qu’il en a toujours été ainsi. “Afin de progresser vers un changement durable, tous les Canadiens doivent d’abord reconnaître l’histoire de l’intolérance religieuse au Canada“, peut-on lire dans le document.

Pourtant, le libre exercice de la religion fait partie du droit canadien depuis avant la Confédération – un état de fait qui aurait été particulièrement rare dans le monde du XIXe siècle. En 1851, la province coloniale du Canada a même promulgué la loi sur la liberté de culte, qui protégeait “le libre exercice et la jouissance des professions religieuses et des cultes, sans discrimination ni préférence”.

Cette tolérance précoce à l’égard du pluralisme religieux se reflète en partie dans le fait que presque toutes les religions non chrétiennes prédominantes au Canada ont des racines dans le pays qui remontent à près de 100 ans. La première mosquée du Canada, la mosquée Al-Rashid en Alberta, a été construite en 1938 grâce à des dons disproportionnés des non-musulmans de la région.

Le premier temple sikh du Canada a ouvert ses portes en 1908 à Vancouver et, selon la Vancouver Heritage Foundation, il s’agissait d’un “espace interreligieux où des non-Sikhs occupaient également des postes de direction”. La plus ancienne congrégation juive du pays remonte à 1768 à Montréal.

Rien de tout cela n’est mentionné dans le document de travail. Il se concentre plutôt sur la seule exception flagrante au bilan du Canada en matière de tolérance religieuse : Les efforts déployés pendant des décennies par l’État pour éradiquer la spiritualité traditionnelle des autochtones au profit du christianisme, principalement dans le cadre du système des pensionnats indiens.

La Commission canadienne des droits de l’homme considère qu’il ne s’agit pas d’une anomalie, mais que cette situation est emblématique de “l’identité du Canada en tant qu’État colonial de peuplement”.

La Commission canadienne des droits de la personne a été créée en 1977 pour faire appliquer la loi canadienne sur les droits de la personne, ce qu’elle fait notamment par l’intermédiaire du Tribunal canadien des droits de la personne, une instance quasi judiciaire. Elle fonctionne grâce à un financement fédéral de 32 millions de dollars par an.

Ces dernières années, la commission s’est fortement appuyée sur la doctrine de l'”antiracisme”, une idéologie selon laquelle la simple égalité juridique n’est pas suffisante, car tout résultat qui affecte de manière disproportionnée un groupe par rapport à un autre doit être intrinsèquement le produit d’un “racisme systémique”.

“Le racisme systémique est un problème persistant au Canada. Aucune organisation et aucun gouvernement n’est à l’abri”, peut-on lire dans une déclaration antiraciste de la commission.

Dans un “calendrier de lutte contre le racisme”, l’agence ajoute que ses “agents des droits de l’homme” ont été habilités à déceler le “parfum subtil” du racisme et qu’ils ont reçu l’ordre spécifique de donner la priorité aux affaires liées à “la race, la couleur ou l’origine nationale ou ethnique”.

Le document de discussion citant les jours fériés de Noël comme une forme d'”intolérance religieuse” est contenu dans une section affirmant que tout cela constitue une “forme de discrimination”. Cette idée n’est pas nouvelle. De longues prises de position rédigées par la Commission des droits de l’homme de l’Ontario font également référence à la célébration légale de Noël au Canada comme un exemple de “religiosité systémique”.

Un jour férié le 25 décembre “peut avoir des conséquences négatives pour les non-chrétiens, dont certains peuvent donc avoir besoin d’aménagements spéciaux pour observer les jours saints de leur propre foi”, peut-on lire dans ce document.

Ces prises de position ne sont pas sans ramifications judiciaires potentielles, car les deux commissions conservent le pouvoir d’appliquer des sanctions et des pénalités à l’encontre des employeurs qu’elles considèrent comme ayant commis une “discrimination”.

Malgré l’affirmation de la Commission canadienne des droits de la personne selon laquelle un jour de congé à Noël constitue une intolérance religieuse, les sondages montrent que les Canadiens non chrétiens n’ont pratiquement aucun problème avec cette fête.

Un sondage Léger réalisé l’année dernière demandait aux Canadiens qui ont grandi sans être chrétiens s’ils étaient offensés par la formule de politesse “Joyeux Noël”. 92% des répondants ont répondu par la négative. Ce même sondage demandait également aux Canadiens de toutes les religions si Noël et d’autres fêtes “religieuses” devaient être supprimées des jours fériés officiels du pays. Seuls 6%ont répondu “oui”.

Tout cela pourrait prêter à sourire si ces gens étaient considérés au mieux comme des bouffons, au pire comme des personnes manifestement malades. Le soucis est que désormais, elles ont tendance à toucher des fonds, et à avoir suffisamment d’influence et de pouvoir pour influencer les décideurs politiques, les lois, et donc l’avenir de l’ensemble de la société canadienne (mais techniquement, il y a les mêmes dans tout l’Occident).

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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4 réponses à “Canada. La Commission des droits de l’homme, qui dispose de larges pouvoirs quasi-judiciaires, a estimé qu’un jour de congé à Noël était discriminatoire”

  1. kaélig dit :

    “La Commission canadienne des droits de l’homme – un organisme doté de vastes pouvoirs judiciaires et entièrement financé par le gouvernement fédéral”
    Il faut vraiment être maso pour créer et financer un organisme opposable, voire opposé au pouvoir politique et dont le but est de créer le “vivre ensemble” coute que coute entre les “tribus” ethniques religieuses voire sexuelles…Vous me direz en Europe c’est pareil.
    Comme disait Coluche: “Il y aura des blancs, des jaunes, des noirs…mais tous seront égaux…Mais ce ne sera pas facile ! Et pour celui qui sera noir, petit et moche…ce sera très dur !”
    L’Art de se créer des problèmes pour s’autodétruire !

  2. ubersender dit :

    Si nous pouvions faire goûter à ces cons – serviles laquais de l’agenda 2030 de Davos conduit par Trudeau – l’admirable discours de la Présidente du Prix de la laïcité 2023, Madame Abnousse Shalmani, le seraient-ils pour autant moins (cons) ?

    https://www.youtube.com/watch?v=2F3JoEqYKGw

  3. Hadrien Lemur dit :

    Nous avons les mêmes à la maison. Qu’ils s’appellent la ligue des droits de l’homme ou la libre pensée se sont les mêmes tocards abrutis, gavés de subventions et avec un pouvoir de nuisance inversement proportionnel à leur nombre de trous du cul. De plus, pour avoir travaillé avec des musulmans dans mon ancienne entreprise, Noël ne leur posait pas de problème et ils se réjouissait plutôt des jours de congés liés aux fêtes, fussent-elles chrétiennes. D’où l’art et la manière de trouver des problèmes qui n’existent pas.

  4. Jotglars 66 dit :

    Avec cette phobie pathologique du racisme, de la discrimination, de l’inégalité sexuelle etc….on se demande si des étrangers migrants venant de pays chauds vers des pays froids, ne seraient pas en mesure de demander une sorte de dédommagement discriminatoire climatique !!

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