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Docteur Merlin : « Codréanu réunissait les qualités d’un activiste révolutionnaire, d’un chef charismatique, d’un organisateur hors pair et d’un chrétien mystique » [Interview]

Corneliu Zelea Codreanu, né en 1899 et assassiné en 1938, est une figure marquante de l’histoire roumaine, connue pour son engagement nationaliste. Dès son jeune âge, il est témoin de l’effondrement de la Roumanie durant la Première Guerre mondiale et de l’émergence du communisme dans la région, une idéologie qu’il exècre profondément. En 1916, à seulement 16 ans, il tente de s’enrôler dans l’armée pour défendre son pays, mais en est empêché en raison de son âge.

Codreanu choisit alors la voie du militantisme nationaliste, devenant rapidement une figure centrale de ce mouvement en Roumanie. Il est surtout célèbre pour avoir fondé le Mouvement légionnaire, aussi connu sous le nom de Garde de fer, une organisation nationaliste, dont il est le principal leader. Ses partisans, qui le surnomment « le Capitaine », le vénèrent pour son charisme et sa vision d’une Roumanie forte et indépendante.

Son influence sur le nationalisme roumain reste indéniable, marquant durablement l’histoire politique du pays jusqu’à son assassinat en 1938, sur ordre du roi.

C’est l’épopée extraordinaire de ce personnage singulier que nous raconte avec passion dans sa seizième livraison des Cahiers d’Histoire du nationalisme, Docteur Merlin par ailleurs chanteur apprécié dans la mouvance nationaliste française.

Pour évoquer l’ouvrage, nous l’avons interrogé (ouvrage à commander ici aux éditions Synthèse Nationale)

Breizh-info.com : Pouvez vous vous présenter aux lecteurs qui ne vous connaîtraient pas ?

Docteur Merlin : Ayant produit une dizaine d’albums de chansons très politiquement incorrectes, j’ai la chance d’être apprécié depuis de nombreuses années dans les milieux dits « identitaires ». Mon engouement pour la Roumanie et son histoire m’ont amené à écrire le cahier d’histoire du nationalisme consacré à Cornéliu Zelea Codreanu. Depuis j’ai préfacé la réédition de « pentru légionar » (titre français : la garde de fer) le livre de ce leader charismatique assassiné.

Breizh-info.com : Pourquoi avez-vous jugé important de rédiger une préface pour ce livre ? Quel est le message principal que vous souhaitez transmettre au lecteur ?

Docteur Merlin : S’agissant de ce nouvel ouvrage consacré au mouvement légionnaire roumain, c’est un peu par hasard que je suis tombé sur un exemplaire de « Défense de l’occident » dont l’un des articles abordait ce sujet. J’ai eu l’idée de consulter la collection complète de cette revue qu’a aimablement mis à ma disposition Me Junod, l’infatigable président des « amis de Robert Brasillach » et du souvenir de Maurice Bardèche (le créateur de cette revue mythique). Bien m’en a pris puisque j’ai découvert une quinzaine d’articles concernant le mouvement nationaliste roumain ou écrits par les survivants, exilés pour la plupart en Espagne et luttant contre le communisme.

Outre un gros travail de saisie, il restait à présenter ces textes et leurs auteurs. Ces écrits n’avaient jamais été réunis dans un même volume et leur intérêt historique, tout comme leur actualité inédite en font un ouvrage digne de figurer dans toute bonne bibliothèque.

Breizh-info.com : Pouvez vous nous explique plus en détail le contexte politique et social de la Roumanie dans les années 1920 et 1930 ? Comment cette situation a-t-elle influencé l’émergence de la Garde de Fer et de Cornéliu Zelea Codreanu ?

Docteur Merlin : Pour faire simple, le mouvement de Codreanu a pour origine la révolte des étudiants roumains « de souche » face à une oligarchie corrompue, une mainmise hébraïque sur l’économie et la presse et l’accès aux études supérieures et une répression farouche du pouvoir. Mais aussi face à la menace communiste. Il n’est pas inutile de rappeler les exactions des « soviets » de militaires russes en Bessarabie (l’actuelle république Moldave) pendant la révolution de 1917, ainsi que la dictature sanglante de Béla Kun dans la Hongrie voisine, matée par les troupes roumaines. Plus tard, les famines de l’Ukraine toute proche ne feront qu’exacerber l’opposition absolue à la terreur rouge. Si vous ajoutez une imprégnation majeure de la religiosité, vous détenez le cocktail détonnant qui a vu éclore la « Légion de l’Archange Saint Michel.

Breizh-info.com : Comment décririez-vous Cornéliu Zelea Codréanu en tant que leader et idéologue ? Qu’est-ce qui, selon vous, a fait de lui une figure emblématique pour certains, et controversée pour d’autres ?

Docteur Merlin : Vous dire que regarder sa photo répond à la question serait un peu rapide, mais il y a de ça ! Codréanu, (que ses fidèles appelaient le « Capitaine » en référence aux « Haïdouks », ces rebelles issus du peuple qui combattaient l’envahisseur Turc ou ses affidés.) réunissait les qualités d’un activiste révolutionnaire, d’un chef charismatique, d’un organisateur hors pair et d’un chrétien mystique. Il a su attirer à lui des masses imposantes de roumains, paysans et étudiants, mais aussi un grand nombre d’intellectuels (les frères Blaga, Mircea Eliade, Emil Cioran, Nae Ionescu etc…). Il n’a guère été contesté que par une bourgeoisie gangrénée accrochée à ses privilèges et un pouvoir devenu, au fil des ans, dictatorial et sanguinaire, à tel point que le Roi Carol II, d’une jalousie maladive à son égard et influencé par sa maîtresse juive et son entourage (la « Camarilla ») finit par ordonner son assassinat.

Breizh-info.com : Quelle était la stratégie de Codréanu pour atteindre ses objectifs ? En quoi ses idées différaient-elles de celles des autres mouvements nationalistes de l’époque ?

Docteur Merlin : C.Z.C. n’avait qu’un objectif : créer l’homme nouveau, fait de droiture, de sacrifice (de sa vie si besoin) et d’empathie pour son peuple et sa terre et son histoire. C’est cet homme nouveau qui, seul, pourrait transformer la Roumanie et balayer toutes les scories antinationales. C’est par l’exemple, le travail, la prière, la propagande de tous les jours de tous les légionnaires qu’en quelques années, des centaines de milliers d’âmes ont rejoint cette espérance. Codréanu avait coutume de répondre à cette question en disant que l’Allemagne appuyait sa révolution sur la Race, L’Italie sur l’Etat et qu’il comptait s’appuyer sur l’âme du peuple.

Breizh-info.com : Pourquoi considérez-vous ce livre comme un document historique indispensable pour comprendre cette période ? Quelles sont les leçons que les lecteurs modernes peuvent en tirer ?

Docteur Merlin : N’exagérons rien, ce livre a pour ambition de mettre à la disposition du lecteur des textes épars qu’il était difficile de consulter jusque-là. C’est un complément utile aux textes, assez rares, consacrés à la Garde de Fer d’autant qu’il met en lumière la résistance idéologique anticommunistes des exilés.

Breizh-info.com : Le livre met en avant un nationalisme fortement lié à la Chrétienté. Comment ce lien a-t-il influencé le mouvement et son idéologie ?

Docteur Merlin : La longue histoire de la Roumanie est une suite d’occupations, Romaine, ottomane, Austro-Hongroise, Russe. Le Royaume de Roumanie n’a qu’une cinquantaine d’années d’existence quand éclate la première guerre mondiale. De la fin des combats, naît la « Grande Roumanie » réunissant enfin toutes les terres roumaines, unies dans l’orthodoxie de l’Eglise Roumaine. C’est la foi profonde du paysan roumain et l’intangibilité des ses rites (parfois hérités d’un passé lointain et juste tolérés par l’épiscopat) qui sont l’Âme du pays. C’est sans doute la raison pour laquelle Codréanu est apparu au peuple comme un envoyé du Ciel, et qu’il a mis son mouvement sous la protection de l’Archange Saint Michel. C’est aussi pourquoi de nombreux prêtres ont participé à cette « croisade », parfois au péril de leurs vies. Il est d’ailleurs significatif que l’Eglise Orthodoxe Roumaine (Autocéphale) qui vient de sanctifier 3 prêtres martyrs du communisme dont 2 avaient été légionnaires, a fermement « renvoyé dans leur but » la fondation Elie Wiesel (l’équivalant roumain de la LICRA) et ses prétentions de gendarme de la mémoire.

Breizh-info.com : Pensez-vous que les idées de Codréanu et de la garde de fer aient une résonnance aujourd’hui ? Si oui, dans quel contexte.

Docteur Merlin : Codréanu était sans doute idéaliste, mystique et charismatique, mais c’était aussi un pragmatique. Il affirmait qu’il fallait d’abord avoir des « hommes » avant d’avoir un « programme ». C’est pourquoi l’épopée tragique du mouvement légionnaire peut résonner au plus profond de chacun d’entre nous, bien au-delà des querelles politiciennes. Droiture morale, agir au lieu de parler, exemplarité, sens du devoir et du sacrifice…

Que de leçons à retenir !

Propos recueillis par YV

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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3 réponses à “Docteur Merlin : « Codréanu réunissait les qualités d’un activiste révolutionnaire, d’un chef charismatique, d’un organisateur hors pair et d’un chrétien mystique » [Interview]”

  1. Francesco dit :

    L’entre-deux guerres a produit des meneurs de grande valeur dans de nombreuses nations. Et maintenant ? Des merdocrates petits formats mais malfaisants !

  2. arthur dit :

    Petit-fils de waffen ss ?

  3. Pieter KERSTENS dit :

    En moins d’un siècle, les princes qui nous gouvernent ont mené les peuples européens vers une fin de civilisation. Les valeurs ancestrales reconnues au-delà des mers avaient permis aux pays d’Europe de développer diverses colonies qui, encore aujourd’hui, se servent de ces héritages.
    Le clan des cloportes socialauds-marxistes a dévalorisé ces acquis et imposé le culte de l’argent facile, la prédominance de l’égoïsme et la religion « droit de l’Hommesque ». Si l’on y ajoute un multiculturalisme obligatoire et un métissage à tous les étages, on courre au désastre !

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