Le dimanche 22 septembre à 17h30, Monseigneur Denis Moutel, évêque du diocèse de Saint-Brieuc, présidera une cérémonie solennelle en l’église Saint-Malo de Dinan. Cette célébration marquera le lancement officiel des enquêtes de canonisation de Claude et Marguerite de La Garaye, plus connus sous le nom des « époux charitables ». « C’est un événement rare, une véritable chance de pouvoir assister à un tel moment dans une vie », a commenté Monseigneur Moutel.
Les époux La Garaye : un modèle d’amour et de charité
Claude-Toussaint Marot de La Garaye, né le 27 octobre 1675 à Rennes, et son épouse, Marguerite Piquet de La Motte, née le 24 décembre 1681 à Vannes, sont des figures éminentes de la charité chrétienne au XVIIIe siècle. Issus de familles nobles, tous deux ont été marqués par des parcours de vie profondément spirituels. Après leur mariage, un événement marquant a bouleversé leur quotidien : une conversion inattendue, vécue chacun de leur côté, les a poussés à réorienter leur existence vers le service des plus démunis.
Animés par leur foi et leur désir de consacrer leur vie aux autres, les époux La Garaye ont décidé d’ouvrir les portes de leur château, situé à Taden, pour accueillir les pauvres et les malades. Ils ont transformé les écuries et le chenil en véritables salles d’hôpital. Rapidement, ils se sont rendu compte que le soin des malades nécessitait des compétences spécifiques. En 1714, Claude et Marguerite se sont rendus à Paris pour se former, lui à la chirurgie et elle à l’ophtalmologie.
Claude de La Garaye, comme de nombreux intellectuels de son époque, s’intéressait particulièrement aux questions thérapeutiques. Il constatait l’inefficacité des traitements médicaux et s’est engagé dans des recherches pour améliorer les soins. Le roi Louis XV a même soutenu ses travaux en acquérant sa méthode d’extraction des « sels essentiels » à partir de plantes médicinales. En 1745, il publie un ouvrage intitulé « La chymie hydraulique », qui sera traduit en allemand et discuté dans les cercles scientifiques européens.
Jusqu’à la fin de leurs jours, Claude et Marguerite de La Garaye ont incarné une charité concrète et profonde. Ils ne se contentaient pas de donner, mais cherchaient à rencontrer les plus démunis, à comprendre leurs besoins et à agir pour améliorer leur condition. Claude est décédé le 2 juillet 1755, à l’âge de 80 ans, demandant à être enterré parmi les pauvres, près de l’église paroissiale de Taden. Marguerite l’a suivi dans la mort deux ans plus tard, le 20 juin 1757, et a été inhumée à ses côtés. Leur dévouement et leur générosité ont laissé une trace indélébile dans la mémoire collective, et une foule immense a accompagné Claude à sa dernière demeure.
Un processus long et rigoureux pour la canonisation
La canonisation est un processus long et rigoureux, qui consiste à examiner les vertus chrétiennes d’une personne, à vérifier la réputation de sainteté et à authentifier d’éventuels miracles obtenus par l’intercession du défunt. Dans le cas des époux La Garaye, ces enquêtes vont chercher à établir que leur vie a été marquée par un degré héroïque de charité et de service aux autres.
Jean-Marie Gueullette, président de la commission historique des causes de béatification des époux La Garaye, explique que ce processus prendra plusieurs années. Une canonisation nécessite de prouver que les époux ont non seulement vécu en accord avec des valeurs chrétiennes exceptionnelles, mais aussi que des événements extraordinaires, comme des guérisons inexpliquées, peuvent leur être attribués.
L’initiative de lancer ces enquêtes de canonisation montre à quel point les époux La Garaye continuent d’incarner un modèle de charité chrétienne dans le diocèse de Saint-Brieuc. Leur vie est une source d’inspiration pour les chrétiens d’aujourd’hui, qui cherchent à vivre leur foi à travers des actions concrètes en faveur des plus démunis.
En ouvrant ces enquêtes de canonisation, l’Église catholique souhaite honorer leur mémoire et encourager les fidèles à suivre leur exemple. L’événement du 22 septembre est une occasion unique pour la communauté chrétienne de se rassembler et de célébrer cet engagement exceptionnel, en espérant que leur canonisation viendra un jour reconnaître officiellement leur dévouement au service des plus pauvres.
Crédit photo : Diocèse de Saint Brieuc
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Une réponse à “Un événement marquant pour le diocèse de Saint-Brieuc : l’ouverture des enquêtes de canonisation des époux La Garaye”
Ils cherchaient toujours à venir en aide « aux pus démunis » Tiens, tiens…que feraient è is à notre époque???