Le projet de loi de finances pour 2025 dévoile une proposition qui suscite une vive controverse : l’application rétroactive du malus écologique et de la taxe au poids aux voitures d’occasion. Si cette mesure venait à être adoptée, elle ne représenterait pas seulement un coup dur pour les automobilistes, mais également une nouvelle étape dans l’alourdissement des contraintes administratives et fiscales, symptomatique d’une tendance inquiétante qui tend à la soviétisation de la France, une fois de plus.
Une mesure rétroactive qui frappe le marché de l’occasion
Actuellement, seuls les véhicules importés d’occasion sont soumis au malus écologique et à la taxe au poids. Ces dispositifs visent à inciter les consommateurs à privilégier des véhicules moins polluants, sous prétexte de préserver l’environnement. Cependant, avec l’article 9 du projet de loi de finances, le gouvernement souhaite étendre ces taxes à toutes les voitures d’occasion immatriculées depuis 2015 qui n’auraient pas été soumises à ces taxes lors de leur première immatriculation. Cette mesure entrerait en vigueur dès le 1er janvier 2026.
Le plus préoccupant reste la rétroactivité de cette taxe. Les véhicules concernés seraient taxés lors de leur revente, même si, au moment de leur achat initial, aucune taxation n’était applicable. Une Renault Clio immatriculée en 2018 pourrait ainsi se retrouver frappée d’un malus CO2 de 99 €, alors même qu’elle était considérée conforme aux critères en vigueur à l’époque.
Une complexité bureaucratique symptomatique
Cette proposition, si elle est adoptée, s’ajouterait à une litanie de dispositifs fiscaux de plus en plus complexes, caractéristiques d’une bureaucratie tentaculaire. Le calcul des malus repose sur un barème évolutif, tenant compte de l’ancienneté du véhicule, du kilométrage annuel moyen, et du poids. L’usine à gaz française, où chaque situation particulière nécessite une exception, est ainsi en passe de devenir la norme.
Les détracteurs dénoncent une politique incohérente, où les automobilistes doivent jongler entre barèmes changeants, incertitudes sur les critères, et ambiguïtés législatives. Cette complexité, loin d’inciter à des comportements responsables, contribue à une méfiance croissante envers l’État.
Une soviétisation progressive du quotidien
Cette taxation rétroactive, au-delà de son impact financier direct, symbolise une tendance préoccupante vers une suradministration de la société française. En multipliant les mesures contraignantes, l’État semble de plus en plus intervenir dans tous les aspects de la vie quotidienne des citoyens, rappelant les excès bureaucratiques des régimes collectivistes.
La logique est claire : faire de la voiture, autrefois symbole de liberté individuelle, une source intarissable de revenus pour l’État. En taxant des véhicules d’occasion déjà largement amortis, le gouvernement s’attaque directement aux classes populaires et moyennes, pour qui le marché de l’occasion reste souvent la seule option accessible.
Si cette mesure venait à être adoptée, elle pourrait déstabiliser un marché déjà fragilisé. Les automobilistes, confrontés à une perte de pouvoir d’achat, pourraient repousser leurs achats ou se tourner vers des solutions alternatives comme l’importation ou le marché noir. Les professionnels du secteur craignent également une baisse des transactions, rendant les véhicules d’occasion moins attractifs face aux contraintes fiscales croissantes.
Néanmoins, des associations d’usagers, de citoyens, de contribuables, aidés par des élus, pourraient parfaitement attaquer la constitutionnalité d’une telle décision, la rétroactivité en droit français étant particulièrement encadrée.
Une logique budgétaire qui écrase le citoyen
Cette nouvelle taxe n’est qu’un symptôme de la crise budgétaire chronique de l’État français, toujours en quête de nouvelles recettes pour combler un déficit abyssal. Mais à quel prix ? En alourdissant la fiscalité et en complexifiant les règles, le gouvernement risque d’asphyxier un peu plus une population déjà accablée par une inflation galopante et une hausse généralisée du coût de la vie.
L’application d’un malus écologique rétroactif sur les voitures d’occasion est bien plus qu’une mesure fiscale : elle incarne une philosophie étatique intrusive et punitive. Dans cette course folle aux taxes, l’automobiliste est devenu la cible privilégiée d’un système bureaucratique déconnecté des réalités. Il est temps de s’interroger sur cette dérive centralisatrice et de défendre un modèle plus respectueux des libertés individuelles et des réalités économiques. La soviétisation rampante de la société française ne peut rester sans réponse.
Illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2024 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
2 réponses à “Le malus écologique sur les voitures d’occasion, un pas de plus vers la soviétisation fiscale de la France”
Les politiques qui sont au pouvoir font-ils cela pour amener les gens à acheter plutôt des voitures neuves ?
Vu hier ou avant-hier un reportage sur un couple qui achetait une voiture neuve. Je n’ai pas repéré le modèle modèle (une voiture moyenne) mais il y en avait pour 45 000 euros…
On peut se demander si les constructeurs n’ajoutent pas à leurs voitures des équipements ou perfectionnement qui ne servent qu’à en augmenter le prix, donc leurs profits.
En-dehors des équipements qui concernent la sécurité, il y en a probablement beaucoup de superflus.
Une idée : un détecteur d’envie de faire pipi (évidemment basé sur l’IA) qui vous indiquerait deux heures auparavant à quel moment et à quel endroit vous ne pourrez plus tenir.
325 euros.
A voir les pubs auto, on comprend de suite que le but final c’est de ne pas posséder un véhicule et vous obliger à le louer. Le prix des autos neuves nous pousse vers l’occasion donc si on taxe bien les pauvres qui visent de plus petits budgets, on les obligera à s’orienter vers les fameuses LLD SUR 3 ANS. Quant à la soviétisation de la France, il y a longtemps que les administratifs sous la coupe des financiers dirigent tout et compliquent volontairement pour dégoûter les indépendants, artisans, agriculteurs etc..