Prix du Gallo : Et les gagnants sont…

Ces dernières années l’émergence inattendue du gallo dans la galaxie bretonne a permis de combler un vide identitaire dans une bonne moitié est de la Bretagne appelée « Haute-Bretagne » ou « Pays Gallo ». Il faut dire que, au nom du « celtisme », le mouvement autonomiste breton pratique largement en Bretagne, une politique jacobine qu’il dénonce, par ailleurs, en France.

C’est ainsi que des panneaux en breton sont apposés dans des parties de la Bretagne qui n’ont jamais parlé le breton, que des écoles en breton sont créées dans des endroits où le breton est aussi parlé par les personnes âgées que le chinois et que, en même temps, la langue d’origine des Hauts-Bretons est méprisée car « pas assez celtique ».

Décidément, le mouvement breton de gauche, « anti-fasciste, anti-raciste et décolonialiste » n’a rien à envier aux pires régimes jacobins et s’emploie à pratiquer lui-même son petit racisme intérieur !

Car les gallos ont aussi leur culture et leur langue qui sont bien différentes de celles de la Bretagne finistérienne. Et, désormais, ils le font savoir au travers des « prix du gallo » décernés chaque année à Rennes au siège du Conseil Régional. Le principe est simple : des personnes qui ont mis le gallo à l’honneur durant l’année sont choisis par un jury et des prix leur sont remis, chacune dans un domaine différent, lors d’une cérémonie à laquelle assiste généralement le président de région. Particularité toute bretonne : alors que ces prix devraient être un moment de célébration de la culture bretonne (rappelons que le pays gallo couvre plus que la moitié de la Bretagne), les mouvements politiques bretons et leurs élus boudent la cérémonie. Pourquoi ? Pas assez de bigoudenneries sûrement…

La diversité oui, mais pas à l’intérieur de l’identité bretonne !

Pour ceux qui veulent découvrir cette « autre Bretagne » une retransmission de la cérémonie, intégralement filmée, est assurée sur les chaînes locales que sont TV Rennes, Tébéo et TéBéSud à partir du vendredi 13 décembre prochain.

Les lauréats des « Priz du Galo » 2024 sont :

🏆 Prix de la ou du gallophone : Réjane Pêcheux-Deluce

Remis par Kaourintine Hulaud, Conseillère régionale déléguée à la langue gallèse

Réjane Pêcheux-Deluce est à la tête de l’association Qerouézée qui a pour objectif de soutenir, valoriser et dynamiser la pratique de la langue gallèse dans l’est des Côtes d’Armor. On lui doit notamment l’organisation de Gallo en scène, un festival qui met en lumière le gallo dans l’espace public. Réjane Pêcheux-Deluce a aussi d’autres engagements qui, tous, tournent autour du gallo : conteuse, chanteuse, animatrice radio (RCF et Bretagne 5) et formatrice en langue gallèse…

🏆 Prix de la collectivité : Montfort Communauté

Remis par Loïg Chesnais-Girard, Président de la Région Bretagne

Montfort Communauté (35) est récompensée pour la signature de la charte « Du Galo, dame Yan, dame Vère » et la formation de ses agents à la langue gallèse. Après la signature de la charte en octobre dernier, la communauté de communes a proposé à 50 de ses employés de suivre des cours de langue gallèse, dispensés par l’Institut du Gallo.

🏆 Prix de l’avenir du gallo : L’école Sainte-Anne de Romagné (35)

Remis par Nathalie Tréhel-Tas, Présidente de l’Institut de la langue gallèse

L’école privée Sainte-Anne de Romagné, en Ille-et-Vilaine, est distinguée pour son travail intergénérationnel autour de la langue gallèse. Les élèves et leurs grands-parents ont écrit ensemble des mini-pièces de théâtre, des saynètes de la vie quotidienne ou basées sur des souvenirs.

🏆 Prix de l’action culturelle : Le Centre d’Action Culturelle (CAC) Sud 22

Remis par Ronan Coignard, Président du Conseil Culturel de Bretagne / Perzident du Consail qhulturè de Bertègn

Autour de Loudéac, le CAC Sud des Côtes d’Armor a créé, avec Gnome Prod, un jeu de piste entièrement en gallo : « L’enferluzée des tailes de lin », un complot artistique au cœur du centre Bretagne ! Dans cette enquête aux multiples rebondissements, les joueurs doivent être attentifs aux indices dissimulés sur le terrain et écouter les témoignages des différents protagonistes grâce à leurs tablettes ou smartphones. Le jeu se pratique en extérieur ou en intérieur. Les mairies, les médiathèques, les associations peuvent demander à le louer pour proposer un moment convivial … en découvrant et en pratiquant la langue gallèse.

🏆 Prix de l’entreprise ou de l’association : Bertons

Remis par Paul Molac, Conseiller régional / Consailler rejiona.

Basée à Guichen (35), Bertons se présente comme « une marque d’objets pour les Haut-Bretons » et « une marque d’amour pour le gallo ». Tee-shirts, casquettes, boissons ou livre de recettes, Bertons ouvrira bientôt sa boutique en ligne, en partenariat avec l’Institut de la langue gallèse qui traduit les textes de ses produits. Des objets qui se veulent originaux, ludiques, éthiques et… pédagogiques.

Illustration : site collège Jean Monnet de Broons
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11 réponses à “Prix du Gallo : Et les gagnants sont…”

  1. PL44 dit :

    Si en Bretagne on avait parlé que gallo, y aurait il eu un mouvement breton ? Je suis de Haute Bretagne, il ne me serait pas venu à l’idée d’apprendre le gallo.
    Après, ceux qui s’y intéressent, on ne va pas le leur interdire.

  2. Ar Pab dit :

    Beaucoup de bla-bla pour un patois français

  3. Ronan dit :

    le président de région Paul Molac ? Non c’est Loïg Chesnais-Girard, le Président de la Région Bretagne ; lui, il n’est que conseiller régional mais il est aussi « dépité » du groupe Liot : je vous invite donc à allez consulter le site Wikipédia : « https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Molac »

  4. JLP dit :

    Le mouvement gallo est la forme ultime du wokisme déconstructeur : il n’y a pas de culture gallote, il n’y a pas de langue gallote, il y a simplement une archéocivilisation (rurale) patoisante qui se perd entre Noel Du Fail et Rabelais pour ce qui est de son parler/patois, son seul intérêt pour les Jacobins (et quelques idiots utiles gallésants) est de tenter d’enlever à la langue bretonne son rôle référentiel pour la Bretagne, qu’on la parle ou non.

  5. Le Goff Pierre-Yves dit :

    Notre langue nationale est bien éviedmmdent le Breton. Le Gallo est un dialecte qui s’est formé au moyen âge sous la rpession des langues romanes. Il ne s’et jamais écrit et n’a aps de grammaire propre, même s’il n’est pas dénué d’intérêt. Quant à la carte présenté ci-dessus, je rappelle que la langue traditionnelle de la prequ’i de Guérande est le Breton (voir le livre d’Yves Mathelier »le Breton parlé dans le Pays Guérandais ») De même que le Pays d’A Bas, situé dans la région de Questembert, qui est passé non pas du Breton au Gallo, mais du Breton au français. C’est également le cas pour la région ouest de Loudéac Ainsi que la region de Saint Brieuc (Saint Brieuc était, au XVIIIe siècle réputée ville bilingue) Par contre il est indispensable de consever le Gallo dans les région où il a quasiment toujours été parlé.

  6. Laetitia dit :

    Si comme dit l’auteur il y a un « vide identitaire dans une bonne moitié est de la Bretagne » c est bien que l identite gallese n existe pas ? Et que l’idee de pays gallo a ete construit de toutes pieces sans base historique ni populaire
    Et les prix du gallo, aucunerepresentativite. Il suffi de connaitre leur irganisation, c est une coterie du petit monde du gallo professionnel : a tour de role les memes 2•3 associations donnent un prix ou une place dans le jury à leurs employe•e•s

  7. Brillault dit :

    Bonsoir je suis pour 😝 bretonne j ai mais racines bretonne mon père et breton ils et né à langourla ma mère zt né à Brest et le père de ma mère et né à Brest mon grand-père était à la marine de Brest je suis fière de mais racines bretonne le père et la mère de mon père sont breton il sont de langourla x est ce que serait possible que vous m aides pour savoir ce qu’elle et de venue la ferme de ma grand-mère et mon grand-père à langourla cordialement Brillault

  8. Bondurant dit :

    Ma langue maternelle est le gallo et j’en suis fier. Quand je vois les commentaires de soit-disants autonomistes breizhous ça m’écoeure. Heureusement que je ne suis jamais rentré dans cette secte. Vive la Bretagne et le gallo !

  9. Stéphane dit :

    Et le mec parle de wokisme ! Refaire l’Histoire en permanence pour expanser le brezhounek jusqu’au Mans, vouloir coloniser la Haute-Bretagne, dénigrer la langue de plus de la moitié de son propre peuple et ça parle de wokisme.

    Le mouvement nationaliste breton des brezhounek envahissants a été le premier wokisme de l’Histoire. Si tu leur donnais l’argent pour faire un film historique, ils te feraient parler les acteurs en brezhounek chimikek à VItré ces cons-là. Dehors les wokes bzh ! Vive le gallo, la seule langue historique des Hauts-Bretons.

  10. Raymond Neveu dit :

    Ohlala je dois filer…mais je vais revenir car j’ai des choses à dire…

  11. Raymond Neveu dit :

    Mat tre en dro d’ar gudenn: voilà…Je souscris encore une fois aux propos de JLP…Je préciserais à Le Goff P.Y. qu’il existe un livre en gallo: « Les mémoires du Citoyen Conan » livre que j’ai, divin à lire…lisez-le! Oui en 1945 on trouvait encore des vieilles personnes qui s’exprimaient en breton à Batz d’après mes lectures. Quant à Bordurant je précise que C’EST UNE LANGUE le breton et j’aimerais que des clochards de basse classe ne contestent pas mes propos je suis dûment diplômé des universités pour les langues y compris hors de France et ce ne sont pas des dégueulis de basse roture qui affirment sans preuve qui méritent un quelconque intérêt. Au temps de la Gloire bretonne les osts bretons atteignaient Le Mans, Tours, Angers échappait, Château-Gontier aussi Coutances la belle et Avranches étaient dans notre escarcelle! Si nous récupérons le 44 la Mayenne demandera à rejoindre la Bretagne

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