Le 16 janvier 2025, le tribunal judiciaire de Rennes sera le théâtre d’un nouvel affrontement entre les autorités et des parents déterminés à défendre leur droit à l’instruction en famille (IEF). Florence et Alexis Godart, parents de deux filles, seront jugés pour avoir refusé de se soumettre à l’article 49 de la loi « séparatisme », qui impose un régime d’autorisation préalable pour pratiquer l’IEF. Ce combat illustre les tensions croissantes autour d’une loi que de nombreuses familles jugent liberticide et contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant.
Des parents en résistance : Florence et Alexis Godart
Florence et Alexis Godart ont choisi l’IEF comme un véritable mode de vie, axé sur l’autonomie, la curiosité et l’épanouissement de leurs filles, Alissa et Mélina. Sous le régime déclaratif en vigueur avant la loi de 2021, leur pratique de l’IEF était régulièrement contrôlée et validée. Mais en 2022, refusant de se plier au nouveau cadre législatif, ils ont rejoint l’association Enfance Libre, qui fédère des familles engagées dans une désobéissance civile assumée.
Pour Florence et Alexis, demander une autorisation reviendrait à « mettre en danger leur équilibre familial » et à trahir leur conviction que l’éducation de leurs enfants ne relève pas de l’État, mais de leur responsabilité en tant que parents. Ils risquent aujourd’hui jusqu’à six mois de prison et 7 500 euros d’amende.
Une mobilisation grandissante contre une loi controversée
Adoptée sous le prétexte de lutter contre le séparatisme, l’article 49 de la loi « séparatisme » a transformé l’IEF d’un droit en une exception. Depuis la rentrée 2022, de nombreuses familles se sont vu refuser cette autorisation, souvent pour des motifs jugés arbitraires. Pour Enfance Libre, cette législation est une atteinte directe aux libertés fondamentales et à la diversité des choix éducatifs.
L’association, qui compte près de 140 familles en désobéissance civile et plus de 500 sympathisants, dénonce un glissement autoritaire et une hypocrisie flagrante. « Ceux qui imposent cette loi sont souvent les premiers à inscrire leurs enfants dans des écoles privées, élitistes et hors contrat », souligne le manifeste de l’association.
Un cas emblématique d’une répression croissante
Le procès de Florence et Alexis est le onzième cas de poursuites judiciaires visant une famille d’Enfance Libre. Ces dernières années, les procédures contre les familles en désobéissance civile se sont multipliées : enquêtes de l’éducation nationale, signalements aux services sociaux, mesures judiciaires d’investigation éducative… Autant de pressions qui visent à dissuader les parents de poursuivre leur combat.
Pourtant, les familles résistantes restent déterminées. Elles revendiquent une approche éducative basée sur l’écoute des besoins de leurs enfants et une conception du rôle parental en opposition à la scolarisation forcée. Enfance Libre rappelle que l’IEF, loin d’être un acte de « séparatisme », constitue une réponse adaptée aux besoins de nombreux enfants, souvent mieux épanouis hors des cadres scolaires traditionnels.
Un rassemblement de soutien prévu à Rennes
Un appel à soutien a été lancé pour accompagner Florence et Alexis lors de leur audience. Dès 14h, un rassemblement se tiendra devant le tribunal judiciaire de Rennes, rassemblant parents, sympathisants et défenseurs des libertés éducatives. Pour les organisateurs, il s’agit non seulement de soutenir les Godart, mais aussi d’envoyer un message clair aux autorités : « Aucun parent ne devrait être condamné pour avoir choisi une voie éducative autonome et responsable. »
Pour Enfance Libre, la véritable réponse ne réside pas dans une répression croissante, mais dans une refonte des politiques éducatives qui respecte la diversité des choix familiaux. En insistant sur l’urgence d’un débat démocratique, les familles engagées rappellent que le rôle de l’État n’est pas d’imposer une vision unique de l’éducation, mais de garantir les conditions nécessaires à l’épanouissement de chaque enfant.
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9 réponses à “Rennes : un couple en désobéissance civile face à la loi « séparatisme » sur l’instruction en famille”
L’éducation dite nationale n’arrive plus à retenir ses enseignants , ni à recruter sur concours , je comprends les parents qui aient un doute sur l’efficacité du systeme « républicain « , et je les soutiens ….
les enfants appartiennent à l’état disait hitler
Les parents soucieux de donner à leurs enfants une bonne éducation sont traduits en justice tandis que des parents indignes, ne s’occupant pas de leurs rejetons qui deviennent des racailles, sont déresponsabilisés. Pourquoi y a t-il tant de crétins et de violents qui courent les rues ou qui mettent le chaos à l’intérieur de l’école publique? Les enfants de cadres et de nos ministres sont dans le privé grand chic pour justement échapper à l’abandon par l’Etat de l’école républicaine devenue un vrai « foutoir » plein de crétins au langage ordurier. Et ce sont ces petits « Merdeux » qui voudraient empêcher les familles de bien éduquer leurs enfants ?
@VORONINE
L’éducation national est depuis longtemps devenue un lieu de diffusion des idéos gauchiste et de médiocrité.
De ce faite les politiques de gauche ont fait voté des lois contraignant les parents qui voudraient instruire eux même leurs enfants a des autorisations , car un enfant éduqué par ses parents est un enfants qui échappe a l’endoctrinement de Gauche.
En plein délire…ils vivent de quoi les parents? J’imagine la tronche des manifestants devant le Tribunal Judiciaire de Rennes…toujours la clique écolo-bobo-gaucho…j’ai noté « être à l’écoute » de l’enfant ça pue les élucubrations gôchiasses de Vatican II est-il à l’écoute Dognin à Quimper? J’ai noté leur opinion que je juge négative sur les parents qui mettent leurs enfants dans des écoles privées… et alors??? Leurs gamines finiront éleveuses de chèvres sur des zones de non droits comme N.D. des Landes. Surtout que l’école publique c’est bien, pas de stress elle propose piscine, yoga, ramassage de déchets, animation à l’EHPAD, cours de code, d’écologie bio, visites diverses et variées…et fort peu de calcul, grammaire, lecture… Paradisiaque…!
Oui Voronime, notre éducation nationale est tombée trop bas il faut quand on le peux s’en passer
En l’espèce votre mépris est malvenu et pourtant je suis beaucoup plus proche de vous politiquement, je pense. Ceres, vous ne vous trompez pas sur la proximité idéologique de l’association avec la gauche libertaire écolo-anarcho.
En revanche on ne peut que saluer le courage de ces parents qui se dressent contre cette loi totalitaire qui prétend interdire a priori la liberté d’instruction des enfants. Sur ce point, ces personnes m’ont montré l’exemple et je leur tire mon chapeau !
Après l’école à la maison ce sera l’école hors contrat qui sera visée puis l’école privée tout court. Honneur à ces personnes qui m’ont montré l’exemple de la résistance à cette dérive liberticide ! Je suis pourtant d’un bord opposé ; mais je ne peux que constater que la peur est beaucoup plus présente de notre côté et que chez nous les familles concernées ne cherchent tout au plus que des tempéraments jurisprudentiels ! Pas de compromis ! Il n’y pas à demander de permission à un état qui n’a aucun droit à interdire cette liberté fondamentale.
Simple anecdote…Dans un obscur village de l’Orne les enfants de l’école publique mais aussi ceux de l’école privée fréquentaient la cantine communale mais ne se mêlaient pas, les enseignants de l’école du diable d’un côté et l’enseignante du privé qui surveillait ses ouailles de l’autre. Un jour une jeune enseignante du public s’assit à table avec l’enseignante du privé et échangea avec elle eh bien le lendemain elle lui déclara discrètement qu’elle avait été menacée d’être ostracisée si elle continuait! En 1914 la république radicalo-socialiste n’a pas refusé la chair à canon catholique ni les officiers qui si nombreux étaient nobles voire monarchistes.
Il n’y apas que chez les bobos écolos gauchos qu’on fait l’école à la maison. Il y a des parents qui sont capables de faire l’école parce qu’ils ont parfois une formation universitaire et au minimum le bac des années 80 pas 2020et ils ne sont pas forcément de l’école de la ripoublik qui est devenue une fabrique de cancres surtout avec la sinistre qu’ils viennent de gagner qui s’occupe plus de son arrière-train que de faire apprendre à lire ou à écrire. Alors sortons de ce gouvernement socialo-communiste. Et oui les parents ont le droit de faire l’école à la maison et oui les parents ont le droit de choisir l’école qu’ils désirent pour leurs enfants. Sauf bien sûr si c’est une école islamiste, mais là la clique à macron est moins regardante