Les accords franco-algériens de 1968 : un vestige obsolète face à l’attitude algérienne

Signés en 1968, les accords franco-algériens devaient initialement favoriser une coopération post-coloniale entre la France et l’Algérie, en facilitant la circulation, l’emploi et le séjour des ressortissants algériens en France. Pourtant, plus de cinquante ans après leur entrée en vigueur, ces accords n’ont plus aucun sens dans le contexte actuel, d’autant plus face à l’attitude souvent hostile de l’Algérie envers la France.

À l’origine, ces accords répondaient à un besoin spécifique : celui de main-d’œuvre temporaire pour soutenir l’économie française après la guerre. Ils accordaient aux Algériens des facilités uniques, notamment un accès simplifié aux titres de séjour, la possibilité d’obtenir une carte de résident de dix ans après seulement un an de présence en France, et une exemption de certaines obligations imposées aux autres étrangers. Ce régime dérogatoire reflétait alors la relation particulière entre les deux pays.

Voici un résumé des principales dispositions contenues dans les accords franco-algériens de 1968 et leurs modifications ultérieures :

1. Liberté de circulation et séjour

  • Les Algériens peuvent circuler librement entre l’Algérie et la France s’ils disposent d’un certificat de résidence en cours de validité ou d’un document de voyage valide.
  • Les séjours de moins de trois mois nécessitent un visa, sauf pour certaines catégories spécifiques (étudiants, malades, etc.).

2. Certificats de résidence

  • Les Algériens peuvent obtenir un certificat de résidence d’un an renouvelable pour diverses raisons : regroupement familial, travail salarié, études, activités non salariées, etc.
  • Un certificat de résidence valable dix ans peut être délivré après trois ans de résidence régulière, sous conditions (ressources stables, logement adéquat, etc.).
  • Les certificats de résidence sont gratuits pour certaines catégories, mais peuvent nécessiter des droits similaires à ceux des cartes d’identité françaises.

3. Regroupement familial

  • Les membres de la famille d’un ressortissant algérien en France peuvent obtenir un certificat de résidence de même durée que celui de la personne qu’ils rejoignent.
  • Ce regroupement est soumis à des conditions strictes : ressources suffisantes, logement conforme, et absence de maladies inscrites au règlement sanitaire international.

4. Accès à l’emploi

  • Les Algériens peuvent travailler en France sous réserve de l’obtention d’un certificat de résidence portant la mention correspondante (« salarié », « travailleur temporaire », etc.).
  • Les étudiants algériens peuvent travailler à temps partiel sous certaines conditions.

5. Étudiants et stagiaires

  • Les étudiants et stagiaires algériens peuvent obtenir un certificat de résidence valable un an renouvelable, à condition de prouver leur inscription dans un établissement français et leurs moyens d’existence.

6. Retraités

  • Les retraités algériens ayant cotisé en France peuvent obtenir un certificat de résidence valable dix ans portant la mention « retraité », leur permettant des séjours temporaires en France.

7. Régime spécifique pour les conjoints et enfants

  • Les conjoints et enfants mineurs de ressortissants algériens résidant en France bénéficient de droits spécifiques pour l’obtention de certificats de résidence.

8. Dispositions sociales

  • Les Algériens en France bénéficient d’un accès facilité à la formation professionnelle et à des conditions de logement améliorées.
  • Ils peuvent également percevoir des pensions ou rentes en cas d’accidents de travail ou de maladies professionnelles.

9. Établissement des fonctionnaires et agents officiels algériens

  • Les fonctionnaires et agents des organismes algériens envoyés en mission en France peuvent obtenir des certificats de résidence spécifiques, valables deux ans et renouvelables.

10. Contrôle et suivi

  • Une commission mixte franco-algérienne est chargée de suivre l’application des accords et d’examiner les éventuelles difficultés.

Particularités des accords :

Ces accords confèrent aux Algériens un statut exceptionnel, distinct du droit commun applicable aux étrangers hors Union européenne. Ils permettent notamment :

  • Une procédure facilitée pour obtenir des titres de séjour.
  • Un accès accéléré aux certificats de résidence longue durée (10 ans).
  • Des droits élargis pour le regroupement familial et les travailleurs.

L’accord de 1968 sera révisé trois fois, en 1985, en 1994 et en 2001. La politique des quotas notamment est stoppée en faveur d’un système de visa. La durée des titres de séjour est raccourcie (un an et dix ans). Il faut également présenter un certificat d’hébergement et un justificatif de ressource pour rendre visite à sa famille en France.   Une carte de résidence de dix ans est acquise de plein droit au bout d’un an de mariage avec un Français ou une Française (la disposition ne concerne pas les autres étrangers).  Également, un Algérien peut s’inscrire au registre du commerce ou à un ordre professionnel afin d’obtenir un certificat de résidence, sans qu’il n’ait à justifier de la viabilité de son affaire. 

L’attitude algérienne : une remise en question nécessaire

L’Algérie, loin de considérer ces accords comme un privilège, adopte une posture souvent antagoniste à l’égard de la France. Récemment, les autorités algériennes ont multiplié les provocations, que ce soit par des critiques virulentes de la politique française ou par leur refus systématique de reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière, malgré les obligations internationales. Ce comportement témoigne d’un mépris manifeste pour la coopération bilatérale, tout en exploitant les avantages unilatéraux que les accords de 1968 continuent de conférer.

Cette attitude suscite une question légitime : pourquoi maintenir un accord qui ne bénéficie qu’à l’Algérie, alors même que ce pays s’oppose régulièrement à la France sur des enjeux majeurs ? La coopération exige une réciprocité, et force est de constater que l’Algérie n’a guère montré de volonté d’honorer ses engagements.

Un contexte politique et social différent

La situation migratoire actuelle en France rend également ces accords obsolètes. Alors que la pression migratoire est à son comble et que l’opinion publique réclame un contrôle plus strict des frontières, il est inconcevable de conserver un dispositif qui confère des privilèges spécifiques à une seule nationalité. Ce traitement différencié apparaît d’autant plus injuste que les flux migratoires en provenance d’Algérie continuent de poser des défis en termes d’intégration et de sécurité.

Contrairement à certaines idées reçues, ces accords peuvent tout à fait être dénoncés. En vertu du droit international, un État peut se retirer d’un accord bilatéral en notifiant son intention à l’autre partie, à condition de respecter un délai raisonnable. La dénonciation de ces accords ne représenterait pas une rupture brutale, mais plutôt une adaptation légitime aux réalités contemporaines.

De plus, l’abrogation de ces accords permettrait de rétablir une égalité de traitement entre tous les étrangers résidant en France, en alignant le statut des Algériens sur le droit commun. Une telle décision enverrait un signal clair à l’Algérie : la coopération ne peut s’envisager sans respect mutuel et sans une volonté commune de trouver des solutions aux défis partagés.

Une question d’équité et de souveraineté

La France ne peut continuer à maintenir un dispositif aussi déséquilibré, particulièrement face à un partenaire aussi peu coopératif. Il est temps de poser des limites claires et d’assumer un rapport de force avec l’Algérie. Mettre fin à ces accords, loin d’être une mesure extrémiste, serait un acte de souveraineté et de justice, en phase avec les attentes légitimes des Français.

En conclusion, les accords franco-algériens de 1968 sont un vestige d’une époque révolue. Leur maintien, dans le contexte actuel, est non seulement injustifié, mais aussi nuisible à une relation bilatérale saine et respectueuse. La France doit avoir le courage de tourner cette page de son histoire et de rompre une bonne fois pour toute avec l’Algérie.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

13 réponses à “Les accords franco-algériens de 1968 : un vestige obsolète face à l’attitude algérienne”

  1. CREOFF dit :

    Depuis le temps (60 ans quand même) que les Algériens vivant en France s’abritent derrière ces textes pour se foutre de nos gueules de français en toute occasion, sportives, récréatives, agressions en tous genres! Et nous hair.. Il est grand temps de balayer tout cela et de les considérer comme des citoyens du monde normal avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.Et qu’ils arretent de peupler nos hopitaux et de s’y faire soigner gratis! Car l’Algérie ne paye jamais l’ardoise. Ils viennent en avions, se font soigner et repartent en avion, Le consulat leur donne même l’argent de poche!

  2. Soazig dit :

    A l’heure où la France fait face à une dette abyssale, on ne peut pas continuer nos largesses envers l’Algérie en particulier et le monde entier en général….donc, ils ont voulu leur indépendance et nous aussi, point final, qu’ils vivent leur vie et nous la nôtre.

  3. gautier dit :

    Cela a trop duré ! cela dépend de notre cher Maron d’arrêter cela ! mais lui préfère allez faire la lèche des babouches du président Algériens ( pour rester poli ), plutôt que de se conduire en homme d’éta ( mais lui n’est plus en état !!! alors !! subissons les humiliations !  » JEAN MARIE, tu avait raison avant tous ces comiques « 

  4. Poulbot dit :

    Il faut mettre a tout les accords avec les pays dont les dirigeants , les ressortissants crachent sur la France en permanence, de même mettre fin a toutes les aides financières que ces pays touchent de la France .

  5. Andre COUTAND dit :

    Chacun chez soi, et les vaches seront bien gardées !

  6. Evelyne Messaoudi dit :

    Les Algériens ont leur indépendance depuis 60 ans. Mais ils continuent, 60 ans après, à se présenter comme des victimes et à profiter de la faiblesse des gouvernements français successifs.
    Il faut arrêter de se « repentir » en finançant l’Algérie et en baissant la culotte comme le fait Macron. D’autant plus que les dirigeants s’en foutent plein les poches, placent leurs fortunes en Europe et aux USA. L’Algérie aurait pu être le 1er pays d’Afrique, un pays riche avec des populations instruites et libres, grâce au pétrole et au gaz et grâce aux legs laissés par la France (infrastructures diverses et agriculture florissante). Les français sont partis car c’était « la valise ou le cercueil » et les escrocs algériens ont fait main basse sur tout, ont tout dilapidé au point qu’ils ne reste que des ruines du leg français. Les dirigeants successifs algériens continuent de se remplir la panse sur le dos des populations maintenues dans l’ignorance. Et ils se victimisent en rendant la France responsable de leurs dérives et de leurs malversations. Malheureusement, trop d’Algériens ont le crâne bourré de mensonges et le pouvoir algérien les maintient dans l’ignorance pour se servir d’eux comme des « soldats du régime », comme des « fous de Dieu’ obéissants et prêts à se sacrifier pour leurs Maîtres qui leur apprennent la haine de la France.
    Les Algériens les plus instruits qui ont compris cette manipulations ne cautionnent pas le gouvernement d’Alger et souffrent des évènements. S’ils osent parler on les met en prison.
    Mais tous les dictateurs un jour finissent pendus au bout d’une corde.
    Pour le moment, la France doit censurer l’Algérie, bloquer toute relation et financement. Ne pas discuter avec les Dictateurs!

  7. Gaï de Ropraz dit :

    L’histoire entre la France et l’Algérie est bien plus complexe qu’elle n’apparaît. Et bien plus profonde que ne l’explique votre article, sommes toutes, bien documenté, mais Basta.

    De prime abord, ce sont les « Patos » (Français de France) qui sont arrivés en Algérie faire la leçon à tous ces « Pieds-Noirs » qui (Soi-disant aux dires de Paris) étaient totalement incultes puisqu’ils n’entravaient que dalle de la politique, et, pour parler Français, foutaient la merde au niveau des relations franco-algériennes.

    S’ensuivirent les affrontements, la Guerre d’Algérie, les Accords d’Evian, et tout le reste.
    Mais…. car il y a un « MAIS », toute cette agitation avait été pensée, structurée, montée, décidée par des soi-disant stratèges « PATOS », en d’autres mots des Francais de France, qui eux à l’inverse, la plupart du temps n’entravaient strictement que dalle des problemes profonds qui prenaient naissance entre les deux pays. Or à cet égard, pratiquement JAMAIS le peuple Francais d’Algérie (Ni encore moins ceux du Maroc et de la Tunisie), appelé je le répète Pieds-Noirs, n’ont été invités à donner leur avis, ou, à tout le moins, consultés. TOUT était décidé par Paris. Or, je le répète à l’envie, et tous les Pieds Noirs et tous les Français de nos Anciennes Colonies, dont la Tunisie et le Maroc (Où je suis né), nous savions pertinement que la France « nous lâchait », et que nous n’avions plus que nos yeux pour pleurer en regardant, depuis le bateau qui nous emmenait vers la Froide Europe, disparaître les rives de nos enfances, ces terres qui nous ont vues naître et qui renfermaient nos aieux dans nos cimetieres Judeos-Chretiens livrés à la vindicte arabe.
    Et bien plus grave et douloureux, ces Terres de nos aieux, qui ne nous seraient jamais rendues.

    En résumé, pour moi, comme pour bien d’autres natifs des anciennes colonies de la France en Afrique du Nord, Notre Patrie nous a lâché, notre Patrie nous a trahi.
    Alors parler de « Liberté de circulation & Sejour » « regroupement familial », « Certificat de Residence », « Dispositions sociales » ou « Regimes Specifiques », bref tout ce baratin qui n’est autre qu’un jargon étatique qui implique l’acceptation du Français de souche de cohabiter avec l’ennemi d’hier, qui n’est ni de ton sang, ni de ton education, ni de ta race, c’est -et je le répète- du baratin étatique pur et simple, du remplissage de crâne fomenté par des fonctionnaires « Patos » (Donc Français de souche) qui n’ont jamais rien compris à ce que l’on peut nommer aujourd’hui « Le Drame des Colonies Outre-mer Francaises ».
    Et à la limite, n’ont peut-être, jamais entendu parler …
    In Memoriam …

  8. Franck dit :

    Les dirigeants Algériens et une toute partie du peuple endoctriné ne nous aime pas, nos dirigeants ne veulent pas l’admettre et continuent de se prosterner à leurs pieds invocant notre coulpe pour la colonisation faite par la France et tous les, soit disant, méfaits qu’elle aurait entrainé. C’est bon, ça fait des années, les responsables ont disparu ou ne sont plus en état de nuire à qui que ce soit, il me semble que l’on a déversé des tombereaux d’aide à l’Algérie, on ne va pas continuer pendant des générations à se mortifier pour des actes dont cette génération n’est pas résponsable. Ils sont en train de nous faire la guerre en dévérsant sur nous toute la fange de leur population. Si nos gouvernants ne veulent pas intervenir, il faudra que le peuple récupère ses droits qu’il a confiè à l’état et se charge lui même de sa sécurité.

  9. kaélig dit :

    Ce serait vraiment dommage pour la France de se priver du formidable potentiel intellectuel et productif apporté par l’immigration algérienne qui représente 6 M des français…Jugez-en:
    L’INSEE en 2017 nous apprend que 41,6 % des plus de 15 ans (17,9% au chômage + 23,7% d’inactifs) sont sans emploi soit 3 fois plus que la moyenne nationale.
    Leur niveau d’études pour 40 % ne dépasse pas le brevet des collèges ou le certif.
    Pire encore, pour les français d’ascendance algérienne 1 sur 2 est au chômage…LFI vous expliquerait que celà est dû à l’ostracisme des français forcément.obligeant ces pauvres gens à commercer dans la drogue ou le trafic.
    Etonnez-vous après que l’immigration nous coûte 54 Mds €/an.
    L’urgence pour nos zélites est de dénoncer les accords désastreux franco-algériens de 1968…Le français en ont marre d’être pris pour des pigeons.

  10. Gilles DELMAS dit :

    ça fait longtemps que ça aurait dû être fait!

  11. Hadrien Lemur dit :

    La France teste sa première arme nucléaire le 13 février 1960 dans le désert algérien, près de Reggane. La mission « Gerboise bleue » fait exploser une bombe au plutonium de 70 kilotonnes, soit près de quatre fois celle d’Hiroshima. Mois je dis ça mais je ne menace personne. Mais bon, si les algériens étaient un peu lucides ils arrêteraient de nous casser les couilles.

  12. Pons evelyne dit :

    merci pour vos articles
    j apprécie très sincèrement ceux de monsieur Ropraz
    cordialement

    Madame Evelyne Pons Deleuse

  13. patphil dit :

    plus un sous, plus un visa pour l’algérie tant qu’ils se montrent racistes envers nous et nous crachent dessus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

International

Bernard Lugan : « La France doit arrêter de ramper devant l’Algérie ! »

Découvrir l'article

Sociétal

Les Français en ont très majoritairement assez de l’Algérie : sondage Ifop sur les relations franco-algériennes

Découvrir l'article

Religion, Société

Algérie : la persécution des chrétiens, un drame silencieux

Découvrir l'article

Sociétal

France 2024 : une criminalité toujours préoccupante

Découvrir l'article

Sport

Tout savoir sur le Mondial de Handball 2025 : enjeux, favoris et calendrier

Découvrir l'article

Politique

Pouvoir d’achat, délinquance, immigration, système social…les priorités des Français au 12 janvier 2025

Découvrir l'article

Sociétal, Tribune libre

Algérie, l’arrogance insupportable. Jusqu’à quand la France va-t-elle se laisser humilier comme un « cuck » ? [L’agora]

Découvrir l'article

Sociétal, Tribune libre

Quand on danse sur des cadavres..demain, la guerre civile en France ? [L’Agora]

Découvrir l'article

A La Une

Le Grand remplacement de population en France : une évolution irréversible dès 2050 ?

Découvrir l'article

Politique

Immigration algérienne : deux tiers des Français pour un arrêt immédiat

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky