Guingamp : une mobilisation pour l’hôpital en demi-teinte. La faute à trop de marqueur politique ?

Samedi 1er février, un millier de manifestants ont défilé dans les rues de Guingamp pour dénoncer la dégradation du système de santé en Bretagne. À l’appel des comités de défense des hôpitaux de Guingamp et Carhaix, rejoints par des syndicats et des partis politiques, le cortège a parcouru la ville jusqu’à la sous-préfecture.

Mais malgré l’importance du sujet, la mobilisation est restée modeste alors qu’elle aurait dû attirer des dizaines de milliers de personnes et d’usagers concernés par cette tiers mondisation de la santé en Bretagne. Certains participants s’interrogent d’ailleurs sur l’instrumentalisation politique d’un problème qui touche pourtant tous les Français.

Une cause essentielle, mais un engagement limité

L’enjeu de cette manifestation était clair : réclamer la réouverture de la maternité de Guingamp, fermée depuis près de deux ans, ainsi que la réouverture des urgences à Lannion et Carhaix. Pour de nombreux habitants, l’accès aux soins devient un véritable parcours du combattant. « Je n’ai plus de médecin traitant depuis quatre ans », déplorait un manifestant. D’autres témoignages soulignent les distances à parcourir pour consulter un spécialiste ou les délais d’attente qui explosent, sans compter les urgences régulées ou les maternités qui ferment.

Malgré ces difficultés bien réelles, le rassemblement n’a réuni qu’environ 1 300 personnes, un chiffre relativement faible au regard de l’impact direct de la crise sanitaire sur les Bretons. Plusieurs manifestants ont pointé le rôle envahissant des syndicats et des partis politiques de gauche et d’extrême gauche dans la mobilisation, transformant ce qui devrait être un combat collectif et pragmatique en une tribune idéologique. Il est vrai que finalement, ils ne font qu’occuper une place vide, puisque manifestement, la question de la santé ne semble pas intéresser particulièrement à droite, ce qui semble ubuesque, puisque c’est un sujet qui devrait rassembler tout le monde (il n y avait que le Parti Breton à s’afficher à droite).

Quand la défense des hôpitaux devient une affaire partisane

Dans le cortège, la présence de nombreux élus et militants de gauche n’a pas échappé aux observateurs. Des figures politiques comme Murielle Lepvraud (LFI) ou Gaël Roblin (extrême gauche) ont pris la parole, tandis que des syndicats ont donné au mouvement un ton plus revendicatif, parfois éloigné des préoccupations immédiates des habitants. Certains participants ont ainsi exprimé leur malaise face à cette politisation à outrance, là où la question de la santé devrait rassembler plutôt que diviser. La présence de drapeaux cubains, dictature communiste qui emprisonne des dissidents politiques, posait également question.

« Nous sommes tous concernés par la dégradation des soins, mais ce n’est pas un combat partisan. C’est un problème de gestion, de formation, de salaires, de bureaucratie, d’organisation et de priorités budgétaires« , confie un manifestant venu de Rostrenen.

Un dialogue encore fragile avec l’État

À l’issue de la manifestation, un cahier de doléances rassemblant des centaines de témoignages a été remis à la sous-préfecture. Mais le représentant de l’État n’a pas souhaité le recevoir en main propre, illustrant la difficulté du dialogue entre les citoyens et les pouvoirs publics.

Pour autant, des discussions sont en cours. Une délégation doit être reçue mercredi 5 février par le préfet des Côtes-d’Armor, signe que les autorités commencent à prendre la mesure du problème. Mais sans une mobilisation plus large, et surtout débarrassée de ses arrière-pensées partisanes, la question de l’accès aux soins risque de rester une revendication sans réponse concrète. Pour instaurer un rapport de force, il faut avoir le nombre avec soi, et ça n’est malheureusement pas ce qu’a montré la manifestation du 1er février bien que dans les faits, ils soient nombreux, à Guingamp, à Morlaix, à Lannion, à Carhaix, à Pontivy, a ne plus supporter cette injustice permanente.

L’accès aux soins est un enjeu de survie pour des milliers de Bretons, pas un slogan électoral.

A noter qu’à Lannion aussi, une manifestation rassemblant plusieurs centaines de personnes a eu lieu.

Crédit photo : DR

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3 réponses à “Guingamp : une mobilisation pour l’hôpital en demi-teinte. La faute à trop de marqueur politique ?”

  1. ALREN dit :

    Devoir défiler avec des majorité LFI et comparses n’est pas très engageant. Mais où sont les élus de Droite ?

  2. Toubib53 dit :

    Afin de peaufiner le service public de la santé les prédateurs vont diminuer les remboursements de transports … pourquoi y a-t-il autant de transports? C’est de la faute à la destruction de l’hôpital et des urgences ainsi que de la disparition des médecins et spécialistes de proximité.
    Une urgence par les pompiers ou ambulance: arrivée aux urgences de Laval, pas de place … le transport se fait vers Angers ou Fougères ou dans le meilleur des cas Chateau-Gontier ou Mayenne
    Combien de temps perdu ??? combien de kms pour rien ….. pour les prédateurs ce serait donc de la faute du patient qui n’a pas à tomber malade c’est un manque de civisme évident … NON ???

  3. Raymond Neveu dit :

    Bientôt plus d’hosto à Château-Gontier ni à Mayenne où ne restera que l’hôpital psychiatrique où beaucoup ont des visions inspirées par la sainte religion…mais on ne construit pas une basilique à chaque fois …contrairement au taré déclaré bienheureux je parle du père de la Thérèse! Mais que voulez-vous la populace se laisse faire Manu le tiktocard a ses prétoriens des CRS et de la Gendarmerie! Des dépotoirs d’abrutis! Ceux qui ont de l’argent s’en sortiront comme toujours sauf à rendre l’âme ex abrupto!

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