« Transition or suicide » : le retour en force de la menace au suicide des enfants prétendument trans

L’actuelle vague de restrictions à la propagande transgenre et à l’accès des mineurs aux traitements médicaux de transition de genre a fait resurgir la menace « transition or suicide « . Mais si le taux de suicide parmi les individus transgenres est plus  élevé que dans le reste de la population, un élément de prime importance est passé sous silence : le fait que le suicide, ou sa tentative, survient après la transition.

Chantage au suicide

Les promoteurs du transgenrisme s’attardent rarement sur ce « détail », et lorsqu’ils le font c’est pour expliquer que cela serait dû à la discrimination dont ils seraient victimes une fois la transition effectuée. En contrepartie, les mêmes n’ont de cesse d’évoquer les potentiels suicides quand quelques parents ou médecins s’opposent à l’administration d’hormones à un mineur, faisant du slogan « transition or suicide » une menace. On peut ainsi parler d’un un chantage au suicide. Or, selon Leor Sapir, docteur en sciences politique et chercheur adjoint au Manhattan Institute, auteur de l’étude La médecine pédiatrique du genre et la panique morale face au suicide :

« Les activistes du genre affirment souvent qu’environ quatre jeunes transgenres sur dix tentent de se suicider lorsqu’ils ne sont pas socialement et médicalement « affirmés ». Les recherches confirment-elles ce constat ? La réponse est simple : non. »

Il n’y a pas de suicide de masse d’enfants n’ayant pu avoir accès à un parcours de changement de sexe. En France, le taux de suicide chez les jeunes à même globalement baissé depuis 1979 (hors période Covid). Mais tout le monde s’accorde pour dire qu’une vie de souffrance est le lot de ces personnes, et le climat actuel y est pour beaucoup :

« des activistes adultes ont instillé dans l’ esprit des enfants un narratif puissant, selon lequel : « Le fait d’être suicidaire est inhérent au fait d’être trans, votre existence même est toujours menacée, et le fait de ne pas obtenir les médicaments qu’il vous faut vous poussera à vous suicider.» « 

La dysphorie de genre, bien qu’étant une détresse (et non une maladie) psychiatrique avérée, a plus à voir avec l’effet de mode et le besoin d’appartenance de générations désemparées comme l’a magistralement démontré Abigail Shrier, journaliste au Wall Street Journal, dans une enquête sur l’influence des militants trans auprès des adolescentes : Dommages irréversibles – Comment le phénomène transgenre séduit les adolescentes.

Un processus délétère et mensonger

L’explosion du nombre de parcours de détransition chez les jeunes filles en est la preuve la plus évidente. Plusieurs de ces jeunes femmes – Chloé Cole, Scott Newgent, Keira Bell … – militent désormais pour l’interdiction de la propagande auprès des enfants. Ces dernières font par d’une expérience relativement similaire : dans un moment où elles étaient particulièrement vulnérables, elles ont été influencées par le message d’associations militantes transgenres et envisagées la transition comme un moyen de résoudre leurs problèmes. Une fois qu’elles ont accédé au processus d’interventions de « réassignation » (sic) – bloqueurs de puberté, hormones de sexe opposé, les chirurgies génitales – le sentiment de joie et même d’euphorie pour être parvenues à la fin d’un parcours éreintant, « d’avoir gagner », les submerge. Toutes insistent sur le fait qu’au moment où elles se sont soumises à la procédure, elles étaient absolument et intimement convaincues de vouloir changer de sexe. Mais le retour à la réalité arrive quelques mois ou quelques années plus tard, car bien souvent le fait de « ne pas se sentir dans le bon corps » n’était pas la cause de leur détresse, mais une conséquence.

Il est d’ailleurs assez surprenant que les spécialistes du genre n’évoquent jamais le mal-être des adolescentes face aux changements brutaux de leur corps à la puberté, ni leur appréhension de devenir femme dans une société hypersexualisée. Le fait de vouloir cacher ses formes, de ne pas aimer son corps est un passage naturel et commun chez les adolescentes. Et c’est là que l’on comprend bien la superficialité des diagnostiques de dysphorie de genre outre-Atlantique. Rappelons que deux tiers des demandes sont le fait de jeunes filles qui affirment vouloir devenir garçon.

Des transgenres s’opposent à la propagande LGBT

Des voix s’élèvent parmi la communauté trans, mais elles sont peu relayées par les médias subventionnés qui préfèrent y voir des manipulés ou des manipulateurs, tel le New York Times, qui titrait en 2023 : « Comment quelques histoires de regrets alimentent les pressions pour restreindre les soins de transition entre les sexes« . Or, quelques histoires de regrets, ce sont des vies gâchées, des personnes mutilées ou définitivement stériles.

Et c’est en oublier ceux parmi les transsexuels qui ne regrettent pas leur transition mais sont absolument contraire au changement de sexe et à la prise de bloqueurs de puberté chez les jeunes, à l’instar de la célèbre Caitlyn Jenner. Debbie Hayton, une enseignante et responsable syndicale transgenre anglaise met en garde contre la propagande auprès des mineurs faite par des :

« fanatiques qui croient réellement que les enfants peuvent changer de sexe« . « Je suis une personne transgenre, mais j’ai fait la transition en tant qu’adulte, lorsque j’ai pu comprendre les implications sur mon corps et ma relation avec la société. De plus, j’avais déjà eu ma propre descendance. Pourtant, des enfants que la loi juge trop jeunes pour se faire tatouer se retrouvent enfermés dans un processus qui les amène à prendre des décisions qui bouleverseront à jamais leur vie. »

Il ne s’agit pas de nier qu’il puisse exister des personnes transgenres satisfaites de leur choix, mais d’empêcher qu’un message déstabilisant, aux conséquences aussi graves qu’irréversibles, n’aille compromettre la santé mentale de jeunes en pleine construction identitaire et n’ayant pas achevé leur développement psycho-affectif.

Des enfants physiquement sains qui seront enchaînés à vie à l’industrie pharmaceutique : c’est peut-être là aussi qu’il faut tourner nos regards pour comprendre l’actuelle surreprésentation du message poussant au changement de sexe.

Audrey D’Aguanno

Crédit photo : Flickr

[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

3 réponses à “« Transition or suicide » : le retour en force de la menace au suicide des enfants prétendument trans”

  1. Pschitt dit :

    Il ne serait pas anormal que les enfants tentés par le changement de genre le soient aussi par le suicide. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de se fuir soi-même.

  2. Decrop dit :

    Tout cela n’est-il pas pour :
    1) stériliser les « trop nombreux » (dans l’optique de ceux qui soutiennent)
    2) rendre acceptable les effets des perturbateurs endocriniens

  3. Hadrien Lemur dit :

    Big Pharma veut ses clients à vie, donc on pousse la propagande trans pour trouver de nouveaux junkies.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

Immigration, Politique, Société

Derrière les viols de Cologne… la colonisation et l’oppression policière. François Bégaudeau en roue libre

Découvrir l'article

Sociétal, Tribune libre

Vive la drague et le sexisme bienveillant ! [L’Agora]

Découvrir l'article

Sociétal

« Wesh » : pour Le Monde nous devons remercier nos enfants quand ils s’expriment en racailles

Découvrir l'article

Justice, Société

Un adolescent se suicide à l’annonce de la libération anticipée de son agresseur sexuel

Découvrir l'article

Culture & Patrimoine, Sociétal

Pourquoi les humoristes woke sont-ils si nuls ? [vidéo]

Découvrir l'article

Education, Politique, Société

Pour Elisabeth Borne, les enfants doivent envisager leur carrière dès la maternelle. Et quand elle s’en explique, c’est encore pire

Découvrir l'article

Ensauvagement, Sociétal

Crépol. Non, le meurtre de Thomas n’était pas prémédité (et c’est bien pire) [vidéo]

Découvrir l'article

International

J. D. Vance : « Je déteste sauver encore l’Europe », Trump : « Ce sont des parasites ». Quand le chat des dirigeants américains fuite

Découvrir l'article

Culture & Patrimoine, Histoire

Qui se souvient de Louis XVII, l’enfant royal supplicié sur l’autel de la Révolution ?

Découvrir l'article

Histoire, International

Documents Kennedy déclassifiés : 47 % des diplomates des ambassades américaines étaient des agents de la CIA

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky