Les bénédictins de Saint‑Guénolé de Landévennec (Finistère) n’ont pas l’habitude de courir les réseaux sociaux. Mais, cette fois, l’urgence des chiffres de leur chantier les pousse à sortir de la clôture : avant le dimanche 18 mai à 23 h 59, ils espèrent écouler 4 000 produits gourmands – rien de moins – afin de combler une rallonge budgétaire inattendue.
Pourquoi cette vente éclair ?
La communauté a lancé il y a quelques mois un vaste programme de rénovation : nouveau réfectoire, bâtiment d’accueil, salle de réunion, librairie… Autant d’espaces indispensables à la vie quotidienne des vingt‑et‑un frères et à l’accueil des hôtes. Sauf que la récente réévaluation des coûts laisse un trou considérable dans les comptes. D’où cette opération « flash » : transformer le savoir‑faire artisanal des moines en coup de pouce financier.
Tout se passe en ligne, sur la boutique Divine Box (adresse: divinebox.fr/landevennec). Quatre références sont proposées :
- Cidre brut issu du verger abbatial,
- Jus de pommes non filtré,
- Pâtes de fruits à la pulpe entière,
- Caramel au beurre salé cuit au chaudron.
Chaque pot ou bouteille est élaboré, étiqueté et stocké au monastère, garantissant la mention « Produit monastique ». Les colis partiront entre le 3 et le 13 juin, à domicile ou en point relais.
Objectif : au moins 4 000 unités vendues en une semaine.
Délais : jusqu’au 18 mai, minuit pile.
Une abbaye millénaire aux multiples renaissances
Fondée en 485 par saint Guénolé, pillée par les Vikings, vendue comme bien national en 1791, ressuscitée grâce au comte de Chalus au XIXᵉsiècle, puis définitivement réoccupée en 1958, l’abbaye de Landévennec est l’un des plus anciens hauts lieux monastiques français. Au‑delà des sept offices quotidiens (le premier à 5 h 20), les frères perpétuent la devise bénédictine « ora et labora » en cultivant les pommiers du domaine, en brassant leur cidre et en préparant confiseries et confitures.
- Commander dès maintenant sur la page dédiée (épicerie ouverte 24 h/24).
- Relayer l’information à vos proches : la communauté a même prévu un lien WhatsApp pré‑rédigé pour faciliter le partage.
- Choisir point relais ou livraison à domicile, et patienter jusqu’à début juin pour recevoir votre colis.
En achetant quelques bouteilles ou un pot de caramel, les consommateurs bretons – et d’ailleurs – ne se contentent pas de se régaler : ils participent à la sauvegarde d’un patrimoine spirituel et historique. Et, qui sait, peut‑être franchiront‑ils un jour le pont qui mène à Landévennec pour découvrir, face à la rade de Brest, ce havre de silence où travaillent ces artisans en froc noir.
À vos paniers : il ne reste que quelques jours pour transformer vos envies gourmandes en moyen de financement !
Crédit photo : DR
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Une réponse à “Landévennec : un « Drive monastique » pour sauver les travaux de l’abbaye”
D’après la photo, le monachisme celtique ne se ressemble plus vraiment…