À seulement 17 ans, en 2023 (date à laquelle l’affaire a été reportée) Ilias Michael a décidé de tourner le dos à ce qui dévore aujourd’hui la vie de millions d’adolescents : les réseaux sociaux. Fatigué par l’addiction au défilement infini d’images et de contenus inutiles, ce jeune Britannique a engagé un « sevrage numérique » radical, avec des effets spectaculaires sur sa santé mentale et sa concentration.
Une génération happée par l’écran
Comme des milliers de jeunes de sa génération, Ilias a plongé dans la spirale des réseaux sociaux dès le confinement de 2020. Enfermé, isolé, il passe alors ses journées à scroller Instagram. Une habitude devenue un réflexe, puis un piège. À 15 ans, il sombre dans une véritable dépression, nourrie par la comparaison constante avec des corps parfaits, des vies artificielles, et cette impression d’être toujours « à côté de la plaque ».
« Je regardais des mecs ultra-musclés, je me sentais nul. Chaque nouveau post libérait un petit shoot de dopamine… mais qui ne durait pas », explique-t-il. Résultat ? Le reste de la vie lui semblait fade. Lire un livre, marcher dans la nature, tout cela lui paraissait « ennuyeux » comparé à l’excitation artificielle du téléphone.
En 2021, Ilias décide de tout supprimer. Il désinstalle les applications les plus chronophages et découvre la méditation. Une révélation. « Le contraste est total : les réseaux sociaux nous arrachent au présent, la méditation nous y ancre. » Petit à petit, il reconquiert son attention, sa paix intérieure, et sa capacité à s’émerveiller des choses simples. « Aujourd’hui, je peux m’arrêter pour admirer une feuille tombée au sol. Je suis à nouveau là, vivant. »
Une vie plus saine, des relations plus vraies
Le jeune homme utilise désormais son téléphone moins de deux heures par jour, principalement pour des échanges privés. Il garde Facebook et Instagram, mais uniquement pour son travail de musicien et producteur de podcast avec sa mère.
Et ses relations sociales ? « J’ai eu peur de perdre mes amis. En fait, les vrais sont toujours là. On se parle par téléphone, on se voit, on va se promener. J’ai même l’impression que mes amitiés sont plus profondes maintenant. »
Diagnostiqué TDAH, Ilias explique que la suppression des sollicitations numériques lui a permis de se recentrer. « Les réseaux sont une machine à distraction instantanée. Quand on a un trouble de l’attention, c’est un piège permanent. »
Une jeunesse sacrifiée à l’écran ?
Ce témoignage sonne comme un avertissement. « Les plus jeunes que moi sont encore plus exposés. Pour eux, être connecté 24h/24 est normal. Mais ce n’est pas une fatalité. » À ses pairs de la génération Z, Ilias lance un appel simple : « Essayez juste. Sortez marcher, déconnectez, méditez. Vivez le moment présent. »
Dans un pays comme la France, où l’on s’alarme de plus en plus des effets délétères des écrans sur les enfants, ce témoignage résonne avec acuité. Et si, comme au Salvador avec la criminalité, une politique de rupture s’imposait aussi en matière de santé numérique ? Et si l’on osait poser la question qui fâche : jusqu’à quand sacrifierons-nous l’attention et la santé mentale de nos enfants sur l’autel du clic et du profit algorithmique ?
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Une réponse à “Déconnexion salvatrice : quand un adolescent des Cornouailles (Royaume-Uni) abandonne les réseaux sociaux et retrouve goût à la vie”
Et oui, il échapper au carcan de l’informatique pour retrouver les valeurs vraies, la vie vraie. S’échapper du goulag électronique qui va s’accentuer avec la mise en place de la monnaie dématérialisée. Retrouver les plaisirs sains, un retour à la nature comme les deux jeunes gens de ce récit love story « les corps indécents » pour ne pas passer à côté de la vie, pour ne pas devenir un robot, pour s’émerveiller encore et encore. Ce petit livre invite à une prise de conscience sur le sens de la vie.