Ce samedi après-midi, le Rugby Club Vannes joue sa survie dans l’élite face à la Section Paloise. Dans un stade de La Rabine à guichets fermés pour la 28e fois consécutive, les Bretons se préparent à livrer un combat crucial pour espérer rester en Top 14.
Tout Vannes retient son souffle. Le soleil brille sur le port du Morbihan, mais c’est bien l’ombre d’une relégation qui plane au-dessus du Rugby Club Vannes. Derniers au classement, les hommes de Jean-Noël Spitzer n’ont plus le droit à l’erreur. À deux journées de la fin, la réception de Pau ce samedi à 16h30 marque le début d’un sprint final haletant pour le maintien.
La Rabine en feu pour soutenir les siens
Les supporters vannetais n’ont pas attendu le coup d’envoi pour répondre présent. Dès 14h50, un cortège festif accompagnera l’équipe depuis le port, formant une haie d’honneur jusqu’au stade. Un tifo massif en tribune Intermarché est également prévu, symbolisant la ferveur populaire qui entoure ce club, seul représentant breton en Top 14. Dans les tribunes comme sur la pelouse, l’heure est à la mobilisation générale.
Privé de cadres comme Gorrissen, suspendu, le RCV aligne une formation remaniée. Matthieu Uhila est titularisé en troisième ligne, tandis que le Chilien Ayarza fait son retour à l’aile. Au centre, Robin Taccola vient renforcer une ligne de trois-quarts qui devra faire face à la vivacité de la paire paloise Gailleton-Brau-Boirie.
En face, Pau n’est pas là pour faire de la figuration. Toujours en course pour une qualification en phase finale, les Béarnais débarquent à Vannes avec ambition et 400 supporters. Le buteur Joe Simmonds, redoutable de précision, et l’explosif Gailleton, meilleur marqueur d’essais du club, incarnent une menace constante.
Gagner… ou plier bagage
L’équation est simple : Vannes doit impérativement l’emporter pour continuer d’espérer. Avec quatre points de retard sur Perpignan et cinq sur le Stade Français, chaque point comptera. Un faux pas, combiné à des résultats favorables pour leurs concurrents, pourrait sceller dès ce soir le sort des Morbihannais.
Mais à l’image des banderoles accrochées par les supporters cette semaine le vestiaire croit en ses chances. Et si relégation il devait y avoir, le club n’a pas l’intention de s’effondrer. Deux scénarios budgétaires ont été préparés, avec l’ambition, à terme, de revenir plus fort et de s’installer durablement dans l’élite.
Ce samedi, le Rugby Club Vannes ne joue pas seulement un match. Il joue sa dignité, son avenir, son identité. Une victoire contre Pau, et la lumière reviendrait sur l’horizon breton. Une défaite, et l’histoire d’amour avec le Top 14 pourrait s’interrompre brutalement, laissant des gros regrets sur l’ensemble de la saison. Mais quoi qu’il arrive, ce club, ses supporters et son stade n’auront jamais cessé d’y croire.
Le XV de départ de Vannes : 15. Surano ; 14. Ayarza, 13. Taccola, 12. Pi. Boudehent, 11. Porch ; 10. Lafage, 9. Varney ; 7. Uhila, 8. Kalamafoni, 6. Edwards (cap) ; 5. Metz, 4. Marks ; 3. Medrano, 2. Blanchard, 1. M. Vunipola.
Remplaçants : 16. Béziat, 17. Moukoro, 18. T. Mézou, 19. Parete, 20. Boulier, 21. M. Ruru, 22. Nakosi, 23. Kité.
Le XV de départ de Pau : 15.Maddocks – 14. Attissogbe, 13. Gailleton, 12. Brau-Boirie, 11. Manu – 10. Simmonds, 9. Daubagna – 7. Hewat, 8. Tuipulotu, 6. Whitelock (cap) – 5. Picquette, 4. Auradou – 3. Tokolahi, 2. Rey, 1. Kaulashvili.
Remplaçants : 16. Delhommel, 17. Seneca, 18. Jolmes, 19. Credoz, 20. Zegueur, 21. Souverbie, 22. Desperes, 23. Papidze.
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