Une étude scientifique japonaise publiée le 31 mai 2025 dans la revue JSTAGE a déclenché une onde de choc dans le monde de la santé environnementale : elle démontre que les précipitations atmosphériques au Japon peuvent contenir des résidus de néonicotinoïdes, des pesticides connus pour leur toxicité sur les pollinisateurs, la faune, et potentiellement l’être humain. En première ligne de cette pollution insidieuse, l’acétamipride, un insecticide encore autorisé en France.
Des pluies contaminées dans 91 % des cas
L’étude, menée entre avril 2023 et septembre 2024 dans les régions japonaises de Tsukuba et Kashiwa, révèle que 91 % des échantillons d’eau de pluie analysés contiennent des néonicotinoïdes, avec une prédominance de l’acétamipride détecté dans 82 % des cas, à une concentration moyenne de 0,36 ng/L. Cette substance est pourtant censée être faiblement volatile. Mais les résultats montrent que même peu volatiles, ces molécules peuvent se retrouver en suspension atmosphérique avant de retomber au sol avec les pluies, contaminant l’ensemble des écosystèmes de manière diffuse.
Une menace pour la santé humaine et les écosystèmes
Cette contamination atmosphérique remet en cause les protocoles actuels d’évaluation des risques liés aux pesticides. Le collectif Alerte des Médecins sur les Pesticides et l’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF) exigent une réaction immédiate des autorités sanitaires françaises. Selon eux, l’exposition chronique à l’acétamipride, par le biais de l’eau, de l’air ou des aliments, représente un danger avéré, notamment pour les enfants et les femmes enceintes.
L’acétamipride appartient à la même famille chimique que les néonicotinoïdes déjà interdits en France depuis 2018, en raison de leur impact catastrophique sur les abeilles. Pourtant, une proposition de loi portée par le député Duplomb envisage de réautoriser l’usage de ce pesticide, au mépris du principe de précaution.
Les abeilles, premières victimes invisibles
Le rapport japonais et les données scientifiques compilées depuis plus d’une décennie pointent les effets dramatiques de l’acétamipride sur les colonies d’abeilles : affaiblissement du système immunitaire, désorientation, réduction des capacités de butinage, perturbation du microbiote, et baisse de la fertilité. À terme, c’est la survie même des pollinisateurs qui est menacée — et avec eux, une part essentielle de notre agriculture.
Le mode de contamination par les précipitations révèle une faille majeure dans les évaluations de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) et de l’ANSES (Agence française de sécurité sanitaire). Les risques liés à l’exposition atmosphérique ne sont pas, ou trop peu, pris en compte. L’UNAF demande donc que soit immédiatement saisie l’ANSES pour une réévaluation complète du dossier toxicologique de l’acétamipride, intégrant les nouvelles données sur sa présence dans l’atmosphère et sa persistance dans l’eau.
L’étude rappelle par ailleurs que de nombreux travaux scientifiques établissent la dangerosité de l’acétamipride pour la santé humaine : reprotoxicité (atteinte à la fertilité et au développement du fœtus), neurotoxicité, génotoxicité (atteinte à l’ADN) et suspicions de cancérogénicité. Des effets insidieux et souvent retardés qui justifient, selon les signataires de l’alerte, un moratoire immédiat.
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3 réponses à “Il pleut du poison au Japon : alerte sur la présence de pesticides neurotoxiques dans les pluies”
Je pense qu’il n’y a pas qu’au Japon que ce problème existe.
Bonjour,
Quand on a Duplomb dans l’aile…
Cdt.
M.D
Comme en France et tous les autres pays, les CHEMTRAILS ( ces longues trainées blanches qui s’élargissent et font un tapis de plusieurs produit chimiques ) ce ne sont pas les traces des avions de lignes, mais bien un poison qui retombent sur le sol avec la pluie ! cela fait bien longtemps sous couvert de protection de la couche d’Ozone qu’ils nous donnent des maladies, allergies etc. comme la maladie du MORGELON ! renseignez vous, réveillez vous ! c’est du poison à petite dose que nous avalons avec nos aliments !