À Loudéac (Côtes-d’Armor), une habitante a vu sa vie basculer après une soirée cauchemardesque en juin 2023. Son agresseur, un ressortissant tunisien en situation irrégulière, a été condamné à sept ans de prison ce vendredi 6 juin 2025. Une peine en deçà des réquisitions du parquet — dix ans de réclusion et interdiction du territoire — et du code pénal (15 ans) qui, une fois de plus, révèle le laxisme d’une justice française incapable de tirer toutes les conséquences d’un crime d’une telle gravité.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 1er juin 2023. Une quadragénaire, visiblement en état d’ébriété avancée, croise un homme dans la rue qui l’aborde et la convainc de boire un verre avec lui. Les images de vidéosurveillance du bar montrent une femme passive, somnolente, alors que l’homme, Kamel Hafi, se montre entreprenant, jusqu’à tenter d’enlever ses sous-vêtements selon les témoignages des gendarmes.
À la fermeture de l’établissement, la victime est emmenée en voiture, contre son gré selon elle, vers le parc Aquarev. Là, dans l’obscurité et l’isolement, l’homme la frappe et la viole. C’est du moins ce que la plaignante déclare aux gendarmes le lendemain, après avoir regagné son domicile en état de choc grâce à l’aide de passants.
Lignes de défense et procès à charge
Durant le procès, l’accusé a nié les faits et présenté la relation comme consentie, allant jusqu’à affirmer que la victime l’avait remercié après l’acte. Une version contestée par les éléments à charge : l’ébriété de la plaignante, les images vidéo, son état de panique lorsqu’elle revoit l’accusé par hasard vingt jours plus tard, ou encore le récit de sa détresse auprès de son mari.
La défense de son côté, a tenté de jouer sur les failles du dossier : absence de témoin direct, absence de confrontation, et état de santé psychologique fragile de la plaignante, qui ne s’est pas présentée à l’audience.
La cour a finalement prononcé une peine de sept ans de prison ferme, mais aucune interdiction de territoire. En clair : Kamel Hafi, entré et resté illégalement en France, pourra continuer d’y vivre à sa sortie de prison.
Cette indulgence vis-à-vis d’un condamné pour viol en situation irrégulière interroge. Que faut-il faire de plus pour être expulsé ? Et quel message envoie-t-on aux victimes, aux citoyens ?
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2025 dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
Une réponse à “Loudéac. Sept ans de prison (sur 15 encourus) pour un violeur tunisien en situation irrégulière… mais aucune interdiction du territoire”
Curieux! On ne doit pas servir des personnes déjà en état d’ébriété!!! Bizarre! Une quadra alcoolisée qi traîne seule dans les rues la nuit…bizarre!