Un jeune Flamand encourt une sanction pour avoir affiché un drapeau du lion lors d’un match à Bruxelles. Le Vlaams Belang a dénoncé, le 15 juillet, une stigmatisation de l’identité flamande au cœur même de la capitale belge… et flamande.
Un symbole enraciné, désormais assimilé à la provocation
Les faits se sont produits lors d’un match entre Lokeren-Temse et le RWD Molenbeek. Un jeune supporter a accroché un drapeau du lion flamand à la barrière séparant les tribunes du terrain, une pratique courante dans les stades du nord du pays. Mais la police bruxelloise a dressé un procès-verbal évoquant un « drapeau à connotation Flaminganten ». Le document ajoute que ce drapeau est « historiquement associé au séparatisme flamand » et qu’il « a été utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale par des collaborateurs belges du côté de l’occupant allemand ».
Cette interprétation idéologique d’un emblème officiellement reconnu choque une large partie de l’opinion flamande. Le supporter risque une interdiction de stade, une mesure jugée totalement disproportionnée par plusieurs responsables politiques.
Le Vlaams Belang dénonce un précédent dangereux
Le député Alexander Van Hoecke (Vlaams Belang) a interpellé le ministre fédéral de l’Intérieur, Bernard Quintin (MR), qui a déclaré que le drapeau pouvait être « considéré comme une provocation dans certains cas ». Le parlementaire a vivement réagi : « L’incident et les déclarations du ministre de l’Intérieur sont disproportionnés. Il s’agit d’un précédent extrêmement dangereux de criminalisation des symboles flamands. Vivre l’identité flamande n’est pas un crime et certainement pas dans notre capitale. »
En signe de protestation, Alexander Van Hoecke a remis en commission un drapeau du lion flamand au ministre Quintin. Il demande au Premier ministre flamand Bart De Wever de « tracer une ligne claire » face à cette dérive.
« Het beleven van de Vlaamse identiteit is geen misdrijf. Dat een Vlaams-nationalistische partij zulke uitspraken van een coalitiepartner tolereert, is onaanvaardbaar. We verwachten van premier De Wever dat hij hier een grens trekt. » @AlexanderHoeckehttps://t.co/mhCdI8g1JF
— Vlaams Belang (@vlbelang) July 15, 2025
La fracture communautaire réactivée
Le ministre flamand des Sports, Annick De Ridder (N-VA), interrogée par le député Tom Lamont (Vlaams Belang), a reconnu que le lion flamand est « inextricablement lié à l’expérience flamande du sport ». Mais elle s’est abstenue de commenter l’incident, renvoyant aux Affaires intérieures.
Pour le Vlaams Belang, cette prudence équivaut à un abandon. À l’heure où la Flandre réclame davantage de reconnaissance et d’autonomie, voir son drapeau qualifié de « provocateur » à Bruxelles ne peut qu’aggraver le fossé communautaire. Alors que certains réclament l’unité belge au nom du « vivre-ensemble », d’autres rappellent qu’une nation sans droit à ses symboles est une nation à qui l’on dénie son existence même.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
2 réponses à “Bruxelles : un supporter menacé d’interdiction de stade pour avoir brandi le drapeau flamand”
Arrêtez de parler d’unité ! Vous même et votre parti (Vlaams belang) êtes contre l’unité ! Donc ne venez pas nous faire la leçon ! Votre xénophobie et votre séparatisme sera toujours condamné !
Vlaams belang = xénophobe anti francophone