La plateforme OnlyFans n’aura pas vécu très longtemps l’Empire du milieu. Accessible depuis le 29 novembre 2024, elle avait été bloquée deux semaines plus tard, avant de l’être à nouveau – et semble-t-il définitivement – le 21 juillet dernier.
OnlyFans vient d’être interdit en Chine en raison d’un effort gouvernemental plus large pour éradiquer toute la « culture immorale et dégénérée occidentale » des sources en ligne. La célèbre plateforme, vendant majoritairement du contenu pornographique à des abonnés et dont le fonctionnement repose sur une sorte de prostitution virtuelle, n’y est pas seulement considérée comme inappropriée, mais contraire aux valeurs du pays, et donc perçue comme une menace à l’ordre social et aux normes culturelles chinoises.
Hypersexualisation de la société ; promotion de l’inceste et autres perversions ; corruption mentale des jeunes générations par l’appât du gain « facile » ; dégradation des rapports homme-femme ; culte de l’image et du narcissisme… nombreux sont les arguments que l’on peut avancer pour justifier cette décision. Mais il ne s’agit pas seulement de faire barrage à la dépravation sexuelle généralisée que suscite un tel site. Pékin entend également restreindre l’influence occidentale en contrôlant le flux de productions étrangères en ligne.
Il est indéniable que toute forme de censure, même salutaire, va à l’encontre de la liberté individuelle et peut conduire à des dérives en étant employée pour d’autres objectifs que celui affiché, tel que le fait de museler l’opposition. Et cette interdiction peut en outre sembler un brin hypocrite provenant d’une Chine qui entend assurer sa suprématie intellectuelle en éduquant ses nouvelles générations et en décérébrant celles des autres, comme avec la version internationale de TikTok, summum des vidéos crétinisantes (dont un grand nombre sont à caractère sexuel) bannies sur son sol.
Mais à l’heure du grand n’importe quoi occidental, la décision chinoise parait difficilement critiquable : Onlyfans est bel est bien un symbole de notre décadence. Un emblème de la licence des mœurs quand plus aucune éthique, plus aucune morale, plus aucune valeur ne les guide.
Audrey D’Aguanno
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2 réponses à “Chine : Onlyfans qualifié de « symbole de la décadence morale occidentale » définitivement interdit”
« Il est indéniable que toute forme de censure, même salutaire, va à l’encontre de la liberté individuelle ».
Mais non ! Vous avez des principes faux et donc un définition mauvaise de la liberté. Vous confondez la liberté et la licence – un droit pervers qui autoriserait de choisir le mal en pleine conscience. La liberté est ordonné au bien de l’individu et par extension, au bien de la société (bien commun). La censure du mal est donc légitime et c’est même un des devoirs des gouvernants.
Ô, Liberté, que de crimes on commet en ton nom »
« Redevenue d’une brûlante actualité, cette phrase fut prononcée, dit-on par Madame Roland juste avant qu’elle monte sur l’échafaud le 8 novembre 1793 en pleine Terreur. »
Evidemment, je rejoins l’avis de Kerhaliguen.