A la suite de la publication de l’article ci-dessous, la société éditrice de Mym nous a demandé un droit de réponse que nous publions ci-dessous
DROIT DE RÉPONSE DE LA SOCIÉTÉ AIR MÉDIAS, ÉDITRICE DE LA PLATEFORME MYM
« MYM répond aux propos de l’article du 20 juin 2025 publié sur le site internet de Breizh-Info, intitulé “Le gros pipeau autour des revenus Onlyfans et Mym”, écrit par Audrey D’Aguanno. L’article affirme que “Les plateformes” telles que MYM sont les “royaumes de la prostitution virtuelle” et que “Sur Mym […] : la moyenne des créateurs reste en dessous de la barre des 500 € par mois. Accompagnés d’une agence, ils peuvent espérer atteindre les 5000 € mensuels, mais là encore, la prostitution est la clef du succès.” . MYM, s’oppose à tout propos affirmant que la prostitution est autorisée, voire facilitée via sa plateforme. Comme l’a précisé la Cour de Cassation dans son arrêt du 18 mai 2022, la définition légale de la prostitution exige des “contacts physiques”.
MYM a toujours fait de la lutte contre la prostitution une priorité et s’appuie notamment sur des solutions d’intelligence artificielle (“I.A”), renforcées le cas échéant par des équipes humaines formées à cet effet.
Divers dispositifs existent sur la plateforme :
1. Prévention des rencontres physiques : Tout en respectant le secret des correspondances, MYM a mis en place divers moyens techniques pour empêcher les propositions de rencontre physique, en bloquant notamment les échanges de coordonnées. En outre, MYM réalise constamment des contrôles ciblant ce type de propositions, qui donne lieu, le cas échéant, à des sanctions, voire à des signalements aux autorités compétentes.”
2. Certification des créateurs de contenus : pour publier des contenus, tout créateur doit répondre à une procédure de certification, consistant à envoyer une pièce d’identité valide, un selfie avec celle-ci à la main, un numéro de téléphone vérifié par envoi d’un code, ses coordonnées et un IBAN. Toute activité délictuelle sur la plateforme expose dès lors son auteur à des poursuites facilitées par l’absence d’anonymat.
3. Modération des contenus : tout contenu publié sur MYM (y compris textuel) est préalablement analysé par une I.A. détectant tout élément illicite ou contraire à ses Conditions Générales d’Utilisation et sa Politique de contenus. En cas de signalement, MYM évalue promptement le caractère manifestement illicite du contenu et peut le rendre indisponible. En cas d’infraction, les auteurs font l’objet de sanctions pouvant aller jusqu’au signalement aux autorités compétentes. »
Les plateformes OnlyFans et Mym, souvent qualifiés de royaumes de la prostitution virtuelle, ont littéralement explosé ces dernières années et pas un jour ne passe sans que les gains astronomiques levés par les « créatrices de contenu » qui monnayent leur corps en ligne ne défient la chronique. Que ce soit pour les vanter ou les décrier, le message est passé et c’est toute une génération qui croit béatement que le succès est à portée de nude. Mais comme souvent dans le monde de la virtualité, la réalité est bien loin des espérances…
Publier ses photos de pieds et gagner 10 K par mois, c’est le rêve 2.0 des jeunes et moins jeunes Occidentales. Et pour cause, les témoignages de mamans en solo qui ont « remonté la pente » après avoir ouvert un compte sur Mym, ou de ces filles à la frimousse d’enfant de douze ans qui gagnent des millions de dollars « sans rien faire » sur OnlyFans, sont encensés dans les médias poubelles et sur les réseaux sociaux. Et ceux qui ne les vantent pas, enragent, engraissant malgré eux la machine, alimentant nécessairement le ressentiment des travailleurs qui, eux gagnent beaucoup moins d’argent en œuvrant pour la collectivité ou en créant véritablement de la richesse.
Mais la réalité de ces plateformes est loin, très loin, de la machine à fric qui génère des millions pour les photos en culotte ou de pieds nus comme elle est souvent décrite. Pour gagner beaucoup, les créateurs doivent y consacrer énormément de temps, s’entourer d’une équipe à rétribuer, et s’adonner le plus souvent à toutes sortes de requêtes.. Exigences d’abonnés qui les financent et pensent à ce titre posséder leur donataire. Se soumettre à leurs volontés est la clef pour en accroître le nombre et les fidéliser… Mais ce n’est pas aussi rentable qu’on voudrait nous le faire croire :
selon les données publiées par OnlyFans et analysées par Wolrdometrics, les créateurs actifs gagnent en moyenne environ 2 000 dollars par an, soit entre 150 et 180 dollars par mois. Certaines personnes gagnent beaucoup plus tandis que d’autres gagnent moins, mais 75% de tous les créateurs d’OnlyFans gagnent moins de 100 dollars par mois. Un chiffre qui diminue encore davantage après déduction d’impôts.
Seul 1% des créateurs gagne plus de 100 000 dollars par an, et représentent environ un tiers de l’argent généré sur OnlyFans.
Environ 25% des créateurs font plus de 500 dollars par mois et environ 80% des nouveaux créateurs démissionnent au cours de la première année en raison de la faiblesse des revenus.
Sur Mym, les chiffres sont similaires : la moyenne des créateurs reste en dessous de la barre des 500 € par mois. Accompagnés d’une agence, ils peuvent espérer atteindre les 5000 € mensuels, mais là encore, les photos et les vidéos à caractère sexuel sont la clef du succès .
Des gains naturellement imposables. Gare à oublier se compiler sa déclaration de revenus, comme cette « modèle » qui, en larmes, se plaignait d’avoir « vendu son cul » et que tout le monde l’ai « vue à poil pour rien » devant rembourser les sommes perçues au Fisc à la suite d’un contrôle fiscal.
Quand au fonctionnement de ces plateformes, nous l’avions longuement évoqué ci-dessous. Les “services” proposés se limiteront difficilement à un simple marchandage de photos et de films. À une époque où la pornographie est à la portée de tous, les perversions constamment entretenues et banalisées, leur satisfaction facilitée, les requêtes sont de plus en plus extrêmes. Aux dires des créateurs eux-mêmes, les satisfaire est le secret pour percer sur la plateforme et s’enrichir.
Mais le miroir aux alouettes autour des gains fous obtenus « sans rien faire » est savamment entretenu. Parce que le women empowerment sert le capitalisme financier et que comme « le déraciné déracine », le dépravé déprave…
Audrey D’Aguanno
La prostitution banalisée d’OnlyFans est-elle si soft que ça ?
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4 réponses à “Le gros pipeau autour des revenus Onlyfans et Mym [MAJ : droit de réponse de MYM]”
Demat : article très instructif merci Audrey ; ces sommes entrent dans le PIB. Donc, hélas il convient de tout déclarer au fisc ce qu’on touche ( sauf black cash mais là en ligne c’est impossible par virement car tout est tracé ) et à ce niveau de revenus à déclarer , on ne paie pas d’impôts normalement. Alors, je conseille de demander conseil à un fiscaliste ; tout est autorisé sur le net et derrière tout ça, je me sens pas du tout à l’aise sur ce thème de prostitution numérique ; à interdire ? Je vous laisse en débattre. Je vous mettrai un pouce vers le haut si ok « J’envisage le pire » est une chanson d’Alain BASHUNG à écouter tant que l’Arcom ne vient pas me faire les poches et aussi « gentil coquelicot Madame « mais je ne me souviens plus du chanteur. Kenavo
voici les liens des chansons pépites pour divertissement proposées pour faire face à nos difficultés actuelles ou à venir : Alain BASHUNG – J’Envisage : https://www.youtube.com/watch?v=4giPDuEA3js ;après recherches, ce sont Les Inconnus « gentil coquelicot Madame » : Les Inconnus – Gentil Coquelicot : https://www.youtube.com/watch?v=ImP6RpZWmXI.
L’autre, sur la vidéo, elle aurait mieux fait de vendre son cerveau plutôt que son « ucl » comme elle dit, le contrôle fiscal lui aurait couté moins cher …
Elle fait penser à Sarah Saldmann qui se vante ouvertement de se faire entretenir.
Un lien ou un hasard?