Rap sans filtre, esprit rebelle et discours politiquement incorrect : Tom MacDonald s’est imposé en quelques années comme l’une des voix les plus dérangeantes de la scène hip-hop nord-américaine. À rebours du conformisme militant de l’industrie musicale, ce Canadien de 36 ans incarne une forme de contre-culture conservatrice, patriotique, et assumée.
Un parcours atypique : du ring au micro
Avant de se lancer dans la musique, Tom MacDonald a connu une carrière de catcheur professionnel sur le circuit indépendant canadien, notamment à Edmonton. Entre 2003 et 2009, il se distingue par son engagement physique et ses rivalités spectaculaires, avant qu’une série de blessures ne le pousse à ranger les gants. Le rap devient alors son nouveau ring. Il commence à écrire à 18 ans, mais c’est en 2017 que le grand public le découvre avec le titre « Dear Rappers », critique acerbe de l’industrie musicale et de ses figures commerciales. Indépendant à 100 %, il refuse les contrats des majors pour préserver sa liberté d’expression, une décision qui lui a valu des millions de streams sans l’appui des plateformes traditionnelles.
Un rap de combat aux accents trumpistes
La carrière de Tom MacDonald décolle vraiment avec « Fake Woke » en 2021, un single qui fait une entrée remarquée dans le classement Billboard Hot 100. Dès lors, il enchaîne les titres provocateurs : Straight White Male, Cloned Rappers, Brainwashed, ou encore Snowflakes – des morceaux dénonçant le politiquement correct, la cancel culture, l’endoctrinement idéologique ou encore la stigmatisation des hommes blancs hétéros.
Son rap se situe clairement dans ce que certains médias qualifient de « MAGA rap », un sous-genre politique qui revendique une Amérique conservatrice, souverainiste, chrétienne et pro-Trump. Cette étiquette, loin de le rebuter, fait de lui une icône chez les jeunes patriotes américains.
En 2024, il franchit une nouvelle étape en collaborant avec Ben Shapiro, figure de la droite intellectuelle américaine, sur le titre « Facts », qui grimpe jusqu’à la 16e place du Billboard. Il récidive en 2025 avec « Daddy’s Home », un morceau en duo avec Roseanne Barr, en référence à une possible réélection de Donald Trump.
Un artiste engagé, hors des sentiers battus
À l’inverse d’un show-business qui se veut massivement « woke », Tom MacDonald refuse les dogmes gauchistes. Il produit sa musique de manière indépendante avec sa compagne et collaboratrice Nova Rockafeller, qui réalise ses clips. Ensemble, ils ont également fondé le projet parallèle GFBF. Il est aussi un homme marqué par la vie : alcoolique repenti, il a connu un effondrement psychologique en 2017, avant de se reconstruire par la musique.
Tom MacDonald assume ses influences éclectiques, de Pink Floyd à GG Allin, d’Eminem à Tupac. Son style mêle rythmes puissants, textes crus, et dénonciation d’un monde qu’il juge gangrené par le relativisme, la victimisation et la haine de soi.
Si la presse de gauche le décrit comme « réactionnaire », « conspirationniste » ou « oracle des trumpistes », Tom MacDonald, lui, revendique sa liberté de ton et d’expression. « Je veux montrer que je ne suis pas un zombie d’extrême droite« , affirme-t-il dans Rolling Stone. Reste qu’il est aujourd’hui l’un des rares artistes à succès à oser critiquer ouvertement les dérives de la gauche culturelle américaine, sans se plier aux injonctions idéologiques du showbiz.
Dans une époque où le conformisme règne jusque dans le rap, Tom MacDonald apparaît comme un électron libre – pour le meilleur ou pour le pire – mais toujours en marge du troupeau.
Crédit photos : DR
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
Une réponse à “Tom MacDonald, le rappeur non-conformiste qui fait trembler l’Amérique de gauche”
Généralement, les rappeurs sont blacks, affublés de grosses lunettes de soleil carrées, de grosses chaines en or autour du cou et parfois une voiture sport de luxe pour finir le décor ! quant aux textes mieux vaut ne pas s’y attarder…Tom est blanc, plutôt conventionnel avec des textes quelque peu conservateurs anti progressistes…le rapp en résistance !