Chaque été, les entreprises voient arriver des jeunes en quête d’un premier salaire ou cherchent elles-mêmes à renforcer temporairement leurs équipes. Mais lorsqu’il s’agit d’embaucher un mineur, le droit du travail impose un cadre strict que les employeurs doivent connaître et respecter.
Avec les congés estivaux, nombreux sont les jeunes, parfois très jeunes, à vouloir mettre un pied dans le monde du travail. Une expérience utile, formatrice, mais qui ne s’improvise pas. À partir de 14 ans, un mineur peut effectivement travailler pendant l’été… à condition de respecter une série d’obligations légales.
À partir de 14 ans, mais sous conditions
Pour les 14-16 ans, l’emploi est limité aux vacances scolaires d’au moins deux semaines. Et encore : ils ne peuvent travailler que la moitié de cette période au maximum. Ainsi, sur 14 jours de congé, seuls 7 peuvent être consacrés à une activité salariée.
Avant toute embauche, l’autorisation écrite des représentants légaux est obligatoire, tout comme l’accord préalable de l’inspection du travail. Une demande formelle doit être adressée au moins 15 jours avant la date de début du contrat.
Des règles précises à respecter
L’emploi doit prendre la forme d’un contrat à durée déterminée (CDD), avec les mêmes formalités que pour un salarié adulte : déclaration préalable à l’embauche, inscription au registre du personnel, visite médicale avant la prise de poste, et remise des documents de fin de contrat.
Les tâches confiées doivent être adaptées à l’âge du jeune. Pas question de lui confier des missions dangereuses, pénibles ou moralement inadaptées. Le Code du travail encadre le temps de travail : 35 heures par semaine et 7 heures par jour maximum jusqu’à 16 ans. Entre 16 et 18 ans, des heures supplémentaires peuvent être autorisées, mais sous conditions.
Côté repos, là aussi la législation est stricte : deux jours de repos consécutifs par semaine, 12 heures de repos quotidien (14 heures pour les moins de 16 ans), et au moins 30 minutes de pause toutes les 4h30. Le travail de nuit est en principe interdit : entre 20 h et 6 h pour les moins de 16 ans, entre 22 h et 6 h pour les 16-18 ans. Des dérogations existent mais restent exceptionnelles.
Quelle rémunération ?
Les jeunes salariés doivent être payés au minimum au SMIC horaire brut, soit 11,88 € en juin 2025. Un abattement est toutefois prévu : 20 % en moins avant 17 ans, 10 % de 17 à 18 ans. Cet abattement disparaît si le jeune justifie de six mois d’expérience dans le secteur concerné.
Le contrat donne droit à une indemnité compensatrice de congés payés. En revanche, l’indemnité de précarité (souvent appelée « prime de fin de CDD ») n’est pas due lorsque le contrat s’inscrit dans le cadre des vacances scolaires ou universitaires.
Une fiscalité avantageuse sous conditions
Bonne nouvelle pour les jeunes travailleurs : une exonération d’impôt sur le revenu peut s’appliquer. Elle concerne les étudiants ou élèves de moins de 26 ans au 1er janvier de l’année fiscale, dans la limite de trois fois le montant mensuel du SMIC. Pour en bénéficier, le jeune doit exercer une activité salariée durant ses études ou pendant ses congés scolaires ou universitaires.
Conclusion : embaucher un mineur pour un job d’été est possible, mais exige rigueur et anticipation. À l’heure où les jeunes cherchent à découvrir le monde professionnel et à gagner en autonomie, les employeurs doivent se montrer irréprochables sur les règles encadrant leur embauche. Mieux vaut être bien informé que de risquer une sanction… ou un contrôle de l’inspection du travail en plein mois d’août.
Une réponse à “Jobs d’été : ce qu’il faut savoir avant d’embaucher un mineur”
Belle photo de jadis du temps où le travail était valorisant et les masses laborieuses étaient fières de travailler…aujourd’hui la fainéantise paie plus que l’effort et le travail! Feignasser au lit et percevoir quasiment autant que celui qui se lève tôt pour assurer sa médiocre pitance voilà où nous a menés la Ripiblik de Marianne au nez sale!