Une vidéo diffusée début juillet sur TikTok a enflammé les réseaux sociaux en affirmant que la construction de châteaux de sable serait désormais interdite sur certaines plages françaises, sous peine d’une amende de 135 euros. Largement relayée sur Instagram et X, elle a suscité une vague d’indignation. « On marche sur la tête ou quoi ? », s’exclamait un internaute, tandis qu’un autre ironisait : « On a le droit de respirer jusqu’à quand exactement ? »
Mais l’ensemble était un canular, soigneusement mis en scène par un compte parodique corse nommé L’ochju corsu. La vidéo, générée par intelligence artificielle, mêlait voix off robotique, images artificielles et panneaux fictifs d’interdiction. Le contenu reprenait des justifications pseudo-règlementaires, évoquant des « structures éphémères mais visuellement invasives » ou encore la « protection du paysage naturel ». Une simple lecture de la description du compte permettait pourtant de lever le doute : « Actualité corse et internationale plus vraie que nature. Humour, parodie, IA ».
Comme souvent, la viralité a précédé la vérification. Et la confusion entre réalité et satire a suffi à faire croire à une nouvelle interdiction absurde, renforçant la défiance envers les autorités. Pourtant, aucune plage française n’interdit la construction de châteaux de sable. Aucune amende n’est prévue, et aucun arrêté préfectoral en ce sens n’a été publié.
@l_ochju_corsu De plus en plus d’interdictions sur les plages Françaises… #info #france #plage #ete #2025 ♬ son original – l_ochju_corsu
À Dinard, les châteaux de sable font toujours recette
Loin d’être interdits, les châteaux de sable sont même valorisés, à travers des concours organisés chaque été sur le littoral français. À Dinard (Ille-et-Vilaine), le concours traditionnel s’est tenu mercredi 23 juillet 2025 sur la plage de l’Écluse. Il a réuni 147 participants, répartis en quarante équipes composées d’enfants, de parents ou d’adolescents. Cette année, aucun thème n’était imposé, laissant libre cours à l’imagination des concurrents.
Les créations allaient des châteaux classiques aux sculptures originales : pieuvres, pyramides, voitures, poissons ou volcans. Devant cet engouement, cinq équipes ont dû être refusées faute de place. « Il faudrait prévoir cinquante équipes l’année prochaine », a estimé Martine Guénégant, adjointe au maire et membre du jury auprès du journal Ouest-France le 24 juillet.
Loin des peurs agitées par les réseaux, cette scène familiale et joyeuse montre que l’attachement aux traditions simples perdure. Le concours dinardais s’inscrit dans une culture estivale profondément ancrée, bien loin de toute volonté répressive.
Une leçon sur la désinformation estivale
Cette fausse interdiction des châteaux de sable est un exemple supplémentaire des dérives possibles liées aux contenus générés par intelligence artificielle. L’illusion du réalisme, l’emballage visuel soigné et la diffusion massive peuvent suffire à instiller le doute, voire à provoquer l’indignation.
Dans un climat de méfiance généralisée, les farces numériques trouvent un terrain fertile. Et certains vacanciers, déjà lassés des interdictions sanitaires ou environnementales, réagissent au quart de tour. Pourtant, une vérification élémentaire (comme la lecture du profil ou la consultation des sites officiels) permettait aisément de démonter cette rumeur.
Pour l’heure, aucune amende n’est prévue pour l’usage de pelles et de seaux sur les plages françaises. Seules certaines communes peuvent ponctuellement réglementer des zones spécifiques (dunes protégées, accès sécurisés), sans pour autant viser une interdiction générale. Le château de sable reste donc libre… et populaire.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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3 réponses à “Rumeurs sur les châteaux de sable : quand la parodie fait paniquer les vacanciers [Vidéo]”
information bidon évidemment , mais de la part des « crane d’oeufs » qui nous gouvernent , on peut s’attendre à tout , surtout s’il y a une amende à la clef.
Personnellement je n’ai pas cru à ce que j’assimilais à un canular ; par contre cela ne pourrait pas être impossible à imaginer par les imbéciles à la tête de notre pauvre pays.
La question est surtout de ce demander l intérêt que peut représenter la rédaction de tels articles parodiques pseudo humoristiques. Ce n’ est ni amusant, ni drôle, ni original, ni intelligent, ni même subversif. Bref de la machine putaclic pour attirer le quidam vers un torchon numérique bourré de pubs…quelle triste époque !