Les artistes bretons ont du mal à trouver des dates, c’est ce qui ressort d’une enquête-baromètre de Spectacle Vivant en Bretagne (SVB) publiée en juillet. SBV est un établissement public de coopération culturelle (EPCC) financé par la Région Bretagne et la Drac. Selon ce baromètre, les prévisionnels de cachets pour les artistes bretons pour 2025-2026 sont en baisse de 43,7% par rapport à 2023-2024.
Bien entendu, les « artistes bretons » tirent la sonnette d’alarme et se plaignent.
Mais à qui la faute ?
Le Puy du Fou affiche complet en ce moment. Et ne perçoit aucune subvention publique. Bah oui mais le Puy du Fou intéresse son public. Le Puy du Fou produit un narratif qui entre en résonnance avec ce qu’attendent les Français. Le Puy du Fou fait rêver. Fait réfléchir.
Quid des « artistes bretons » ? Combien d’entre eux sont des militants gauchistes déguisés en Arthur Rimbaud tendance déglingos ? Ce n’est pas la culture ou l’exigence culturelle le problème, c’est le discours sous-jacent porté par toutes ces compagnies théâtrales, ces chanteurs ou chanteuses et autres saltimbanques. Le « genre », les LGBT, les migrants, le féminisme, il y en a marre ! Le public en a marre de ce préchi-précha insupportable. Les spectateurs potentiels en sont saoulés de toute cette propagande qu’on retrouve insidieusement dans le moindre spectacle.
Prenons la culture bretonne. En 2023, fut produit un documentaire par Kenan An Habask et Thierry Salvert appelé « Et en plus ils dansent ». Sur la place des homosexuels dans la culture bretonne, les cercles celtiques, etc… Et encore une fois, il était question des LGBT ! Et encore les mêmes poncifs ! Kenan An Habask fait partie de la grande famille An Habask bien connu dans le monde culturel et linguistique breton qui a connu un martyr du FLB et un grand militant de la langue bretonne. Aujourd’hui, Kenan, l’un des plus jeunes, réalise des documentaires sur les homosexuels dans le milieu des cercles celtiques.
Non pas que le sujet ne soit pas honorable mais quand, en 1972, Charles Aznavour écrit et chante « Comme ils disent », c’est un acte courageux et novateur. En 2023, faire un documentaire sur les homosexuels ça fait un peu archi-redite, c’est tout.
Idem pour les N-ième spectacles sur les migrants. « Dispak Dispac’h » est un spectacle de Patricia Allio censé « questionner la politique migratoire européenne » par exemple. Re-bon… et que dire de tous les artistes ayant participé à « l’Encyclopédie des Migrants » comme ceux de la Compagnie L’Âge de la Tortue de Rennes. Là encore, il ne faut pas se plaindre du manque de public puisque ces artistes-militants agitent des thèmes qui sont désormais vomis par une majorité de Français… et de Bretons.
Car les artistes bretons n’ont pas compris que, hors Rennes, Nantes et… Trémargat, la quasi-totalité des communes bretonnes placent le RN-Reconquête à 20-30% à chaque élection désormais. Les années 80 et 90 c’est fini les gars !
Et nos chanteurs bretons en breton ? Est-ce que Eben en trouvera beaucoup de spectacles et surtout de spectateurs avec son dernier opus consacré à la « résistance contre les discours conservateurs » dans une Bretagne où le RN devient progressivement, on l’a vu, le premier parti dans les urnes ? Je n’ai pas écouté le dernier album d’EGIN le duo composé de Mael Guego à la guitare folk-blues et Korentin Le Davay au chant en breton mais en découvrant la chanson numéro 6 de leur album intitulée « Divroidi » (exilés), celui-ci ne me dit rien qui vaille…
Idem pour le dernier album de Brieg Guervenno qui a un talent certain dans le domaine du Métal Progressif mais qui ne peut s’empêcher de lâcher sa petite contribution aux pleurnicheries labellisées France Inter avec son titre « An Treizh » consacré aux… migrants bien entendu (album « ‘Vel ma vin réédité récemment) ». Et la chère Quinquis, encore plus talentueuse depuis qu’elle ne chante plus qu’en breton, qui s’est cru obligée de consacrer l’un de ses derniers titres « Dec’h » à des Drag Queens venus lui rendre visite sur Ouessant. Et le rappeur en breton Krismenn qui avait annoncé sans rire en 2024 qu’il ne se produirait plus sur scène « tant que les festoù-noz ne seraient plus animés que par des hommes », a-t-il retrouvé des contrats depuis ou fait-il partie de la cohorte des pleureuses ?
Pauvre petit monde culture breton…
Le monde culturel français crève de son gauchisme, de son conformisme, de son vide intellectuel et de son trop-plein intello. Le monde culturel breton, quant à lui, qui conchie Paris à longueur de temps mais rêve secrètement d’y être invité n’a de cesse de singer les plus formidables wokisteries à la mode du moment que « ça donne une image moderne du breton ». Comme si on en était encore là !
Que ce petit monde se déchire sur la place des femmes sur les scènes de festoù-noz ou sur d’autres idioties du genre et qu’il crève en silence de l’indifférence qu’il suscite. « C’est toute une génération d’artistes qui risque de disparaître » entend-on depuis quelques semaines. Eh bien c’est tant mieux !
Et c’est d’ailleurs tout ce qu’on peut souhaiter de mieux à la Bretagne…
Mathurin Le Breton
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10 réponses à “Faillite des artistes bretons : à qui la faute ? [L’Agora]”
Oui c’est tant mieux car y’en a marre du « Nicolas qui paye » et se fait cracher à la gueule. J’ai adoré le milieu artistique, cinémato/théatral mais aujourd’hui je l’exècre et le vomis. Finis pour moi de les financer en plus de mes impôts!! Tiens…je vais aider Breizh-info, beaucoup plus utile et même indispensable!!!
pour que « cette génération d’artiste » disparaisse, encore eut il fallut qu’ils fussent des artistes !!!!
Soulignons la performance de sonneurs comme Per Vari Kervarec, pas de subventions, pas de soumissions, mais des convictions et un combat !
C’est tout à fait vrai. Les fêtes maritimes autrefois étaient animées par de bons groupes Bretons. Maintenant, c’est « musique du monde » et autres causes conformistes mises en avant…Cela n’intéresse plus personne.
J’en parle à chaque fois dans les offices de tourisme.
Les islamistes compatibles gaucho progressistes gangrenent la Bretagne mais c’est fini tout cela ! Place aux conservateurs de droite qui eux, aiment la France et la Bretagne.
Un article qui me rassure sur ce à quoi je pense. Ayant élevé mes enfants dans un milieu musical breton à une époque où le mot wokisme était encore inconnu, je ne m’y reconnais plus dans ce pseudo monde artistique breton qui copie servilement la mode gaucho-bobo des métropoles. Je suis rassuré aussi par le fait que mes enfants par la suite n’aient pas suivi cette voie qui bien que ultra minoritaire s’arrange pour se rendre visible.
Merci. Breton ayant vécu à Paris ! où j’ai côtoyé de tout…j’en ai ras le bol de ces foutaises gauchistes LGBT, woke et compagnie… de la mainmise de de deux grands lobbies, et de l’immigration, basta !
Sauf que… QUI les a fait venir ? Lisez La France Licratisée de Anne Kling…
Gaston, Merci…tout est dit…ou presque…
Bonne analyse en précisant que la gauche française, aidée par les idiots utiles de la gôche bretonne, a mis la main sur tout ce qui était culturel en Bretagne en arrosant d’argent et ainsi s’imposer et détruire peu à peu notre culture ! Une fois encore les nuisances de l’idéologie de gauche sont considérables….
La teinte idéologique des artistes bretons est en partie un rebutoir pour le public, surtout quand ils prennent la scène pour une tribune politique, alors qu’on ne les a pas sonnés (comme s’ils avaient un magistère moral ; qu’ils se contentent de faire de la musique !) mais en faire la cause unique est tirée par les cheveux. Comme si les gens étaient tous politisés et en avaient quelque chose à foutre qu’un artiste soit de gauche ou de droite.
Plein de choses ne sont pas dites dans cet article : le fait que les chanteurs de kan-ha-diskan ne savent pas inventer de nouvelles chansons et ressassent sans arrêt les mêmes textes depuis cent ans, le fait que les gens se désintéressent de la culture populaire, restent de plus en plus chez eux car tout à porter de clic, n’ont pas d’argent, l’anomie et indifférence générales, l’ennui de ne voir encore et toujours que des boomeurs dans le public…
Et, ici est pointé le milieu « breizhou ». Il a au moins le mérite de faire vivre un peu la culture spécifique à notre nation par la langue, les instruments bretons etc. Vous abordez à peine les artistes bretons d’expression française normies subventionnés pour produire des flonflons, des trucs bien franchouillards, qui se foutent de la qualité et du public…
Bref, c’est très incomplet !