Derrière le prétexte de la lutte contre la pédocriminalité, l’Europe prépare une société de surveillance totale. En ligne de mire : la fin de la vie privée pour des centaines de millions de citoyens européens.
Imaginez un facteur qui ouvrirait toutes vos lettres dans votre salon avant que vous ne les glissiez dans l’enveloppe. Ajoutez-y un policier derrière votre épaule à chaque conversation, chaque mot, chaque image échangée, même dans vos confidences les plus intimes. Non, ce n’est pas un cauchemar dystopique tiré d’Orwell. C’est la réalité que l’Union européenne prépare, sous le nom feutré de « Chat Control ».
Ce projet législatif, relancé par la présidence danoise du Conseil de l’UE, vise à imposer aux plateformes de messagerie – WhatsApp, Signal, Telegram, Proton, etc. – de scanner automatiquement tous les messages envoyés, même lorsqu’ils sont chiffrés de bout en bout. Le prétexte est noble : lutter contre la diffusion de contenus pédocriminels (CSAM). Mais la méthode, elle, rappelle les régimes les plus intrusifs de l’histoire contemporaine.
Le masque de la vertu, le marteau de la censure
Plusieurs États membres – dont la France, la Belgique, la Suède, l’Italie ou l’Espagne – soutiennent désormais ce projet. Ce revirement inquiétant montre à quel point les dirigeants européens sont prêts à sacrifier la vie privée de tous pour un fantasme de sécurité absolue. La France, autrefois réticente, s’est désormais ralliée au camp des partisans du contrôle total.
Officiellement, les messages ne seront pas surveillés par l’État, mais par des algorithmes installés directement sur vos appareils, via un processus de client-side scanning. Traduction : avant même que vos messages soient chiffrés, un logiciel les inspectera. Si quelque chose semble suspect, le message pourra être bloqué, signalé, voire transmis aux autorités.
Tous coupables jusqu’à preuve du contraire
Le glissement est vertigineux. Ce que l’on vous propose ici, ce n’est pas de traquer les criminels en ciblant leurs communications, mais bien de surveiller l’ensemble de la population par défaut. Chaque citoyen devient un suspect potentiel. Chaque mot est un risque. Chaque photo une alerte.
Des magistrats du Conseil de l’UE eux-mêmes ont jugé cette approche disproportionnée et potentiellement contraire à la Charte européenne des droits fondamentaux. Les experts en cybersécurité dénoncent l’abandon pur et simple du chiffrement – seul rempart fiable aujourd’hui contre la surveillance illégitime des États comme des cybercriminels.
Le projet « Chat Control » n’est pas un cas isolé. Il s’inscrit dans une tendance lourde : la construction d’un modèle de société fondé sur la peur, le contrôle et la surveillance numérique. La Commission européenne a déjà lancé son programme ProtectEU, qui prévoit de donner aux forces de l’ordre les moyens de décrypter toutes les données privées d’ici 2030.
On prétend vouloir « protéger les enfants », mais on sacrifie au passage les droits de 500 millions d’Européens. Les algorithmes, eux, ne distinguent pas entre une image innocente et un contenu interdit. Des faux positifs risquent d’envoyer devant les tribunaux des citoyens parfaitement innocents. Les conversations d’adolescents, les photos de familles, les échanges entre thérapeutes et patients, tout pourrait devenir suspect.
Les criminels s’adaptent, les citoyens paient
Le plus ironique dans ce projet liberticide, c’est qu’il n’empêchera nullement les vrais criminels d’agir. Les réseaux pédocriminels disposent de leurs propres outils de communication, souvent hébergés en dehors de toute juridiction européenne. Pendant que les citoyens lambda seront scrutés, les pires délinquants se déplaceront simplement vers des plateformes moins surveillées.
La cible réelle de « Chat Control », ce n’est pas la pédocriminalité : c’est la dissidence. C’est la capacité des peuples à s’exprimer librement, à contester le pouvoir, à refuser les récits imposés. On prépare une ère où l’anonymat, la confidentialité, la liberté numérique seront des souvenirs d’un autre âge.
Une résistance s’organise
Heureusement, des voix s’élèvent. Des eurodéputés comme Patrick Breyer (Parti Pirate, Allemagne) dénoncent une « surveillance de masse inédite ». Des ONG et associations de défense des libertés numériques appellent à signer des pétitions, à interpeller les eurodéputés, à refuser l’inacceptable tant qu’il est encore temps.
Le vote pourrait avoir lieu le 14 octobre 2025. Si l’Allemagne bascule du côté des partisans, la majorité qualifiée sera atteinte et l’Union européenne entrera de plain-pied dans une nouvelle ère : celle de la société de contrôle algorithmique.
Ce qui se joue aujourd’hui n’est pas une question de sécurité enfantine, mais une bataille civilisationnelle. Accepter que chaque message privé soit scanné, c’est accepter que plus rien ne soit privé. Et dans une société où tout est surveillé, la liberté n’est plus qu’un souvenir.
« Celui qui est prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre. » – Benjamin Franklin
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4 réponses à “« Chat Control » : l’Union européenne bascule vers la surveillance de masse au nom du bien”
Les Allemands basculeront puisque les services de renseignement essayent depuis quelques temps de mettre la population sous surveillance.
Si cela devait arrivé il y aura un changement de mentalité de la part de la population qui voudra que ces droits soit respecter ; cette population utilisera alors des systèmes informatique sous Linux , des navigateurs internet crypté fonctionnant sous Tor , ce que font déjà les cybercriminel , la lutte contre la pédophilie n’est qu’un leurre .
l’Europe technocratique communiste fait lentement basculer des millions d’Européens vers la surveillance généralisé a la chinoise ou chaque citoyen est coupable d’avance.
Il y a une inversion de genre ….
Cette surveillance totalitaire devrait s’adresser aux génies inspirés de la politique de haut vol (vol dans le sens que vous lui attribuerez)pas au citoyen lambda qui est accusé de tous les vices ……
Il suffit d’élire intelligemment des personnes qui ne tiennent pas du côté nazisme de tout contrôler. La grève générale et déjà au niveau européen un moyen de refus global et surtout de contrôler les dépenses et les dettes de l’Europe. Mais le français moyen mouton de panurge se laisse mener par le bout du nez. Et on ose parler de dictature de la Russie souverainiste alors que l’Europe retombe en ex URSS.
La soumission, l’exil ou le martyre.