Elles ressemblent à des méduses, mais n’en sont pas. Les physalies, aussi appelées « galères portugaises », inquiètent les autorités du littoral Atlantique. Leur présence, signalée massivement dans les Landes et au Pays basque, a provoqué la fermeture temporaire de nombreuses plages. La Bretagne, pour l’heure moins touchée, n’est pas à l’abri : des échouages ont déjà été constatés dans les Côtes d’Armor et dans le Morbihan. La prudence s’impose.
Invasion dans le Sud-Ouest : plages fermées, blessés multiples
Depuis la mi-juillet, plusieurs plages du golfe de Gascogne ont dû hisser le drapeau rouge. Les sauveteurs, débordés par l’afflux de blessés, ont dû interrompre la baignade par précaution. « Quand on a cinq ou six blessés en même temps, on ne peut plus surveiller l’eau », expliquait Peyo Peyreblanque, chef de poste à Bidart, auprès du Figaro Nautisme le 7 août. Même constat à Seignosse : « On a eu des moments avec 3, 4, 5 ou 6 personnes qui attendaient d’être prises en charge devant le poste », a rapporté David Treku, chef des sauveteurs à France Bleu Gascogne deux jours auparavant.
La douleur, provoquée par les tentacules, est comparée à une électrocution. Elle peut entraîner des réactions graves : vomissements, malaises, détresse respiratoire. Selon le Dr Magali Oliva-Labadie, du centre antipoison du CHU de Bordeaux, « 8 à 10 % des piqûres entraînent des complications sérieuses », et « sept patients sur dix décrivent une douleur extrêmement forte ».
Les physalies ne sont pas des méduses mais des siphonophores : des colonies de polypes marins flottant en surface, avec des tentacules invisibles pouvant atteindre 20 mètres. « On voit un ou deux filaments, mais en réalité, il y en a plein », avertissait Jean-Philippe Savy, maître-nageur à la Lette blanche (Landes), cité par Franceinfo le 28 juillet.
Bretagne : des apparitions discrètes mais réelles
Le 4 juillet dernier, plusieurs physalies ont été retrouvées échouées sur les plages de Trestel, Trestrignel et Trestraou, dans le Trégor. À Trévou-Tréguignec, la municipalité a diffusé un message de prévention. Tout en précisant : « Ce n’est pas une invasion […] Il faut juste faire attention », indiquait l’adjointe Jeanine Troadec auprès de Ouest-France.
Déjà en juillet 2024, deux physalies avaient été ramassées sur la plage de l’anse du Stole à Ploemeur, entraînant la fermeture temporaire du site par mesure de précaution. Ces précédents rappellent que la Bretagne n’est pas à l’abri, d’autant que les vents et courants chauds peuvent facilement les rabattre vers le nord.
Physalie. Source : Agence régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine
Ne pas toucher, ne pas paniquer
La consigne est claire : ne jamais toucher une physalie, même morte ou échouée. « Elles peuvent être urticantes des jours, voire des semaines après leur échouage », a prévenu Laetitia Odinot, technicienne à l’aquarium de Biarritz sur France Bleu Gascogne le 5 août. En cas de piqûre, il faut rincer à l’eau de mer, retirer les filaments avec une pince ou une carte rigide, et surtout éviter l’eau douce, qui aggrave la douleur.
Les autorités rappellent que la surveillance est renforcée et que la vigilance doit primer. La physalie est un animal spectaculaire mais redoutable, dont la présence s’inscrit désormais dans un cycle régulier. La Bretagne, bien que moins exposée pour l’instant, ferait bien de s’y préparer.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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2 réponses à “Physalies. Les nouvelles terreurs des plages de l’Atlantique ?”
pour avoir été piqué en étant jeune ; cette animal peut laisser des cicatrices.
il est surtout présent dans les mers tropicales.
océan indien et pacifique
Décidément , encore une invasion pernicieuse.