La soirée du lundi 18 août a, une nouvelle fois, été marquée par un épisode de pollution dans la rivière du Trieux, à Guingamp. Une panne électrique sur une station de relevage a entraîné le déversement d’eaux usées dans le cours d’eau, provoquant une forte odeur et la mort de poissons.
Une panne à l’origine d’un rejet d’eaux usées
Il était environ 19 h 40 lorsque des riverains du quartier de Sainte-Croix, en bordure du Trieux, ont constaté une dégradation soudaine de l’eau. Dans le même temps, une odeur pestilentielle s’est répandue dans le secteur.
Alertés, pompiers, gendarmes, techniciens de Suez et d’Enedis, ainsi qu’une élue d’astreinte de la Ville, sont intervenus rapidement. L’origine a été identifiée : une panne électrique de la pompe de relevage des eaux usées, près du pont sur le Trieux. « Du coup, la pompe ne fonctionnant pas, le trop-plein d’eau viciée, sans matière, s’est déversé dans la rivière », a expliqué un pompier cité par le titre de presse. Après environ une heure, le système a été remis en marche ; l’eau a lentement repris un aspect normal, tandis que les odeurs ont persisté plus longtemps.
Des précédents qui inquiètent la population
Ce n’est pas la première fois que le Trieux subit une atteinte de ce type. En janvier 2025, une pollution aux hydrocarbures avait déjà affecté le cours d’eau : des nappes flottantes avaient été repérées à Guingamp, entraînant l’installation de barrages flottants, des pompages, et l’annulation des championnats départementaux de canoë-kayak. L’Office français de la biodiversité avait réalisé des relevés, et l’origine la plus probable évoquée était « la fuite d’une cuve de fuel ».
Précédemment, en août 2023, un autre épisode avait mobilisé pompiers, techniciens et élus locaux : un bouchon dans la grande canalisation d’eaux industrielles (3,5 km) desservant la station de Grâces avait provoqué un déversement d’effluents blanchâtres dans la rivière, au niveau du pont de Sainte-Croix.
Alors que chaque accident est présenté comme « exceptionnel », leur accumulation interroge l’état des infrastructures et la responsabilité des opérateurs.
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