Alors que la Corse est au centre de l’actualité avec le projet de loi constitutionnelle qui doit lui accorder un statut d’autonomie, une étude Ifop pour Régions et Peuples Solidaires publiée à l’occasion de l’université d’été de l’organisation, en Corse, révèle l’ampleur des aspirations régionalistes en France. Et parmi les territoires où ce sentiment est le plus vif, la Bretagne figure en première ligne.
Une défiance croissante vis-à-vis de l’État central
En Bretagne historique – incluant la Loire-Atlantique – plus de 77 % des habitants estiment que les collectivités locales n’ont pas assez de pouvoir face à l’État, soit près de dix points de plus que la moyenne nationale. Un chiffre qui traduit un rejet massif du jacobinisme français et un désir de voir les régions disposer de marges d’action réelles dans la gestion des affaires locales.
Ce rejet du centralisme se double d’un sentiment de marginalisation : à peine un tiers des Bretons jugent que leurs besoins sont bien pris en compte par le gouvernement. Loin de Paris, l’impression d’être relégués nourrit la volonté d’un pouvoir régional renforcé.
La question de la réunification reste au cœur des préoccupations. Près d’un Breton sur deux (48 %) souhaite que la Loire-Atlantique rejoigne la région Bretagne, une progression par rapport à 2012 (44 %). Le soutien est particulièrement marqué dans les zones rurales et au sein des catégories populaires, preuve que cette revendication dépasse le cercle des militants pour s’enraciner dans la société.
Une identité bretonne profondément affirmée
L’étude montre également que 47 % des habitants de la région se sentent avant tout attachés à leur identité bretonne, un taux largement supérieur à la moyenne nationale (27 %). Plus encore, 34 % des Bretons déclarent se sentir « Bretons avant d’être Français », un chiffre qui illustre l’enracinement d’une conscience régionale forte et durable.
Ces données traduisent l’existence d’une identité concurrente de l’identité nationale, structurée par l’histoire, la culture et la langue.
La défense du breton continue d’être un marqueur fort du régionalisme. 57 % des habitants soutiennent l’idée d’un enseignement obligatoire de la langue régionale à l’école, contre 49 % en 2000. Plus largement, 84 % des Bretons se disent favorables à la reconnaissance officielle des langues régionales et 55 % souhaitent que le breton bénéficie d’une co-officialité aux côtés du français.
Au-delà de la langue, l’enseignement de l’histoire régionale recueille un soutien massif : 74 % des sondés souhaitent qu’elle figure dans les programmes scolaires. Un signe que, pour de nombreux Bretons, la transmission des spécificités culturelles est perçue comme un complément indispensable à l’identité nationale.
Si la Corse apparaît comme le laboratoire institutionnel d’un futur statut d’autonomie, la Bretagne figure, avec l’Alsace et le Pays Basque, parmi les régions où l’attachement territorial est le plus prononcé. L’étude Ifop confirme une réalité politique et culturelle profonde, enracinée dans la population et appelée à durer. Les autorités doivent maintenant en tirer les conséquences….et les Bretons sont eux aussi appelés, à s’organiser pour se faire entendre.
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Une réponse à “Bretagne. Identité, langue, réunification : la nation bretonne réclame plus de libertés !”
Si les bretons étaient redevenus catholiques (pas modernistes !), non socialo-bobo comme maintenant (carte de Bretagne des élections qui me fait honte), moins naïfs et avec un vrai esprit entrepreneur pour lancer une économie( pas « mon fils tu seras fonctionnaire et tu profiteras »), pourquoi pas !
Pauvre peuple breton devenu servile à la macronie et à l’islamo-gauchisme de LFI et qui adore les subventions étatiques, à l’opposé de nos ancêtres qui avaient la foi et qui croyaient à la force du travail.